conclusion - base TEMIS

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ramassage. Alors que pour les travailleurs de la grande firme
sidérurgique, le ramassage est un des éléments de la stabili-
té au même titre que d'autres aspects de la politique sociale
de l'entreprise, pour le travailleur qualifié d'une P.M.E. de
Vitrolles, il s'agit d'une solution d'attente.
Chez les ouvriers que nous avons interviewés, les
pratiques de déplacement ne sont jamais saisies isolément mais
sont inscrites dans des systèmes plus vastes dans lesquels vie
de travail et vie hors travail s'articulent en des modes de
vie dont nous avons tenté la caractérisation dans trois cas,
le mode de vie de l'ouvrier fordien, celui de l'ouvrier mar-
ginalisé, celui de l'ouvrier de métier. Cette inscription dans
des systèmes de pratiques est multiforme. Nous l'avons appré-
hendée, au travers notamment de notre étude du discours des
ouvriers interviewés, en analysant, tout d'abord, le transport
comme un élément de renforcement ou d'atténuation de la dépen-
dance du salarié vis-à-vis de son employeur -c'est-à-dire en
analysant le transport du point de vue du marché de la force
de travail-.
Pour les ouvriers "fordiens" de la grande entreprise
sidérurgique SOLMER, les modalités d'organisation des déplace-
ments domicile-travail ne sont pas susceptibles de jouer un
rôle sensible dans le renforcement ou l'affaiblissement du
cloisonnement du marché de la main-d'oeuvre qui caractérise
cette firme. La fixation des salariés dans leur entreprise
est de toute manière très forte, elle résulte avant tout de
la nature des qualifications requises dans ce type de produc-
tion et est produite par une politique en matière de salaires,
de logement, de formation, de consommation collective -et en
matière de transport, mais il ne s'agit là que d'une pièce
dans un jeu beaucoup plus vaste-. Les travailleurs de ce type
sont insérés dans un étroit rapport famille-usine qui n'est
guère modifié selon qu'ils habitent près ou loin de leur lieu