conclusion - base TEMIS

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Chez les ouvriers de métier que nous avons interviewés,
comme au sein de la C.G.T. et du P.C.F. en général,
on observe le refus du spontanéisme, l'affirmation d'une patience
appliquée et têtue dans le travail comme dans la lutte
et, dans les deux cas, un certain goût de "la belle ouvrage".
Un sens moral fondé sur un souci d"ordre dans l'usine comme
dans la vie familiale correspond chez ces travailleurs à des
valeurs souvent dominantes dans les organisations ouvrières
pré-citées.
Il s'agit là d'une véritable culture ouvrière qui
a son origine dans le rapport de l'individu avec la transformation
de l'objet du travail, avec la maîtrise des instruments
de travail. Cette culture ouvrière manifeste une profonde
unité entre travail manuel, intelligence et connaissance.
La-fabrication de l'objet à l'aide d'un instrument est aussi
acte de connaissance, le tout dans un cadre éminemment collectif.
Produit d'un certain état de développement des forces
productives, ce travailleur ressent comme une amputation l'existence
de rapports de production basés sur le profit et la concurrence.
Il se situe en tant que force productive au coeur
de multiples contradictions : entre qualité et rendement, entre
démocratie et productivité.
L'adhésion à une organisation syndicale ou politique
permet le dépassement de ces contradictions (1) tout autant
que la défense du niveau de vie. Faute d'une telle adhésion.
(1) "Le syndicat ça vzut pai, dih.z toujouAi izvzndiquen.. C Ut un combat Iz
iyndicali&me même Ai on ne izve.ncU.que. pas lu condition* de tnavail
et tout... je pem,z que. lu paVioni ne iont pas intelligents panez
quz c'ut 6oun.cz de pKogièt, un syndicat dam V zntnzp'vLsz... A paXtoi
du moment que Izi syndicats luttent contAz lu condition* de tiavail,
à panXÀA du momznt où lu iyndÀcat!, anAivent, avec lu tfiavaMzuAi
blzn iÛA, pariez quz c'Ut lu tAavaMzuu qui (fini vraiment le -syndicat,
quand lu tn.availl.euM anxivent à efie bien dan* Vzntsiepiiie
automatiquzmznt. Iz ttavail *'en fiUiznt", Mécanicien.