conclusion - base TEMIS

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derit l'unité profonde de ces réseaux, celle-ci n'exclut pas
la diversité des rapports sociaux. C'est essentiellement à
partir de deux appareils hégémoniques, l'Etat et la famille,
que s'organisent les différences entre production et consom-
mation et la diversité des systèmes relationnels.
L'intervention de l'Etat dans la consommation (éco-
les, collectivités locales, etc..) doit être analysée à la
fois comme organisation d'une soumission et comme produit de
luttes sociales. Les appareils hégémoniques parce qu'ils sont
des enjeux et que leurs interventions reflètent toujours un
certain état du rapport de forces sociales médiatisent néces-
sairement l'usage que le capital a des forces de travail. Même
si l'on considère uniquement l'aspect "soumission" des inter-
ventions étatiques on s'aperçoit, et c'est là un apport majeur
des recherches de FOUCAULT, DELEUZE et de leurs "disciples",
que le mécanisme d'assujettissement est tout autant répression
que production de désir, que le pouvoir a une alchimie spéci-
fique, garante de son efficacité au niveau des individus con-
crets, au travers duquel il transforme les "exigences" du ca-
pital. Mais ces recherches sur le "pouvoir" nous semblent
précisément souffrir d'une dichotomie instituée entre produc-
tion et consommation, elles négligent trop souvent le rôle
fondamental de l'exploitation, de l'usage que le capital a de
la force de travail dans les modes d'hégémonie.
Tout en apportant une critique souvent légitime des
aspects mécanistes de certaines analyses marxistes, ces re-
cherches aboutissent parfois, avec le recours aux concepts
généraux de pouvoir et de désir, à une caractérisation de
l'Etat et des rapports sociaux en termes de domination diffu-
se et non en termes de classes sociales et d'exploitation.
En ce sens, cette problématique rejoint la conception durkhei-
mienne des institutions, qui évacue elle aussi la question de