conclusion - base TEMIS

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crits dans une localité déterminée et difficiles à reconsti-
tuer ailleurs ; la localisation des chantiers et les condi-
tions de déplacement prennent, dans l'ensemble des conditions
de travail, une importance particulière qui se reflète dans
la part des primes de déplacement dans le salaire. La dépen-
dance du salarié vis-à-vis de son employeur peut prendre ici
la forme d'une vulnérabilité face à des modulations du niveau
des primes et des conditions de transport par lesquelles l'em-
ployeur peut imposer le départ "volontaire" du salarié.
Pour les ouvriers marginalisés enfin, l'espace de
la région métropolitaine prend un tout autre sens que pour
les autres catégories de travailleurs : les mêmes distances
sont plus longues pour celui qui dispose d'un deux roues que
pour celui qui dispose d'une voiture, pour celui qui les par-
court dans une camionnette que pour celui qui les parcourt
dans un autocar. A la différence de ce qui a pu être observé
dans d'autres régions métropolitaines ou dans des régions ru-
rales, les employeurs utilisateurs de main-d'oeuvre banale,
dans la région marseillaise, n'éprouvent pas le besoin d'orga-
niser de ramassage à longue distance, les disponibilités loca-
les immédiates étant partout suffisantes.
Pour le travailleur marginalisé habitant dans les
agglomérations moyennes ou petites de cette aire métropolitai-
ne (mais sa situation ne serait peut-être pas très différente
s'il habitait l'agglomération marseillaise que ,nous n'avons
pas analysée dans le cadre de cette étude), l'horizon géogra-
phique des emplois auxquels il peut avoir accès est très limi-
té, et la diversité qualitative des emplois accessibles l'est
davantage encore (emplois payés au salaire minimum dans des
supermarchés pourdes établissements industriels du type de
ceux que nous avons décrits). Il est significatif à cet égard
que la zone industrielle de Vitrolles, zone d'emploi à domi-
nante de main-d'oeuvre banale, corresponde à des zones de