conclusion - base TEMIS

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- 300 - milieu urbain mais on ne peut l'analyser sans prendre en compte la vie familiale. Les discours concernant la zone industrielle de Vitrolles insistent tous sur les aspects négatifs de la coupure que le desserrement industriel et la création de zones industrielles introduisent entre milieu urbain et milieu industriel ; les thèmes avancés tournent autour du sentiment d'exclusion consécutif à ce zonage fonctionnel de l'espace qui se traduit par un découpage fonctionnel du temps que le travailleur récuse parce qu'il y voit une forme d'aggravation de son exploitation, un danger d'isolement accru/ la rupture de l'unité de ses pratiques. Le découpage fonctionnel du temps c'est à la fois le travail en série, la productivité organisée sur le mode taylorien et la dichotomie entre travail et vie hors-travail que consacre l'élargissement des déplacements domicile-travail. Le desserrement de l'entreprise d'un quartier ouvrier marseillais s'est traduit par une remise en cause de l'autonomie professionnelle donc de la qualification, par 1'introduction de primes de rendement individuel donc par des atteintes à la solidarité ouvrière et à sa capacité de défense. Il a également bouleversé la vie familiale en supprimant le repas de midi en famille (1). [/) "C Z6t l'ambiance, mangzn. là-haut c'ut toujouhi pantiZ... c' zit peu, unz viz... voui KzntfLZz Iz matin c'ut toujouu paxzil... tz mangzn... c'zit tAZi dun... y a unz cantinz maii c'zit pai du mangesi... HA dont ça... iZi ptznnznt du boitzi de comznvz... \vant on alZait mangeA à la motion, on habitait toui aux alzntouAi, on avait 1 h 30 pouA mangzn., tandis que maA.nte.na.nt on a 1 h. La queue... nom ici on était bizn, unz fio-Lb qu'on fiaciait notnz tAava-Ll, £e patfion c'zit noui qu'on iz commandz, on noui donnz un bon, on iz dzbKOuÀJULz. On ut pai emfaêtés, c'était pztit maJU, c'étcùt £e panadii. On thwjaWiaÀX plui d'hzuizi, on âiiaÀX plui de pKzizncz, maÂi voyzz dé/à on aLlait mangeA à la malion, c'était impoAtant beaucoup important jz voyaii mon îZi Iz midi zt... là on âit moini d'kzunu zt d-inalemznt on tAavaÂJllz plui, la jouAnéz de huit hzuAU on doit plui quz ce qu'on iaÀA>ai£ en onze hzuAZi", UontzuA-ioudzuA. "On était 100 fio-ii mieux dam> notjiz vizilZz uiinz quz dam l'uiinz modzn.nz, il y a Iz déplacement, Iz thavail zit tout pKépaKé, Izi tzmpi ili iont tùnitéi, Izi cadznczi... Iz Kutaunant, on ut obligé de mangzn. au izitaufiant... Moi jz AuiA un pztit mangewi et jz mange pan. copiiez... Si voui me donnez un oignon zt un moKczau dz toquzô'it jz me légaleAai autant qu'avzc un poulet... c'ut Iz iota c'zit pai aghéablz", ChaudKonnien.. Suitz notz (J) pagz iuivantz...
- 301 - Cette idée de tissu urbain qui par sa diveniité permet l'unification des pratiques ouvrières et cependant maintient la séparation entre l'usine et la famille est reprise à travers les appréciations négatives portées sur la zone nouvelle d'habitat à Vitrolles. Déménager, quitter le milieu urbain d'origine c'est soumettre encore plus directement la vie familiale à l'usine, aux volontés patronales (1). Quitter Suite, no tu (?) page. pnéczdentz "Mainte.na.rvt jz pans le matin zt je. nentne que le. soin, avant jz nzvznaiA mangzn chez moi... ça coupe une jouAnéz. l/ou-i bavez du matin au soin, ça lait un peu long", kutAZ chaudnonnizn. (I) "Le tnanspont ? Pourquoi ne pai déménagen ?... VOUA «savez ça Azvient chzn Iz déménagement... J'ai un appantzmznt s'il haut que je. change, c' zst comme unz voitune... C zst commz tout, ça hait toujouAA dzs fanaiA, et si VOUA calculez tout, au bout de 10 ans... admettons quz jz sziaiA allé à VitAollzA, j'avaÀJ, la possibilité d'atlzA à Vitnolles, d'achetzn. quzlquz choie à Vitn.oll.zi maii... le patAon va en ptohitzn. pou>i me diminue* le ialainz. Sun. zt czntain ! puiiquz... il ie dit... ion Kalionnement zit iimplz : c'est un OUVUZA, il est dans Iz quaAtien... Il pizizizna gagnzJi moins quz d'allzA aillzuAi", f>iaiseuK. "Je pié^ziz lestzn. à Uaueillz pcuicz qu'il y a la hamillz, la içxmillz de ma demmz suAtout et ellz aime bien, qu'zst-ce qu'elle (,zn.ait dans une ville toute seule... moi on me mzttÀait dans unz petite villz, j'inais dam unz petite villz. UaiA c'est Iz coup de ma ^zmmz, moi jz m'en vaiA de 5 h du matin à 7 h du soin, qu'zit-cz qu'eJULz heAaiti Elle a pai le pzAm-is de conduiAz et zULe aine bizn allzn. voin. zt patileA zt tout ça. Il &aut calculzn. ça auiii. SuAtout quz ça me plaXt aussi pan.ce que jz suis né ici... Je vaù> me dzplaczA poun. faaiie plaisiA au patAon... ïl habitz WaAseÀJULe lui mais lui. il a Iz tzmps d'y allen", SoudeuA. "Oh ! là ! là ! nz me paniez pai de VitAollzi c'zit le déieAt là-bai, dzs H.L.M. les uni
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