conclusion - base TEMIS

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de travail, selon qu'ils utilisent ou non les lignes d'auto-
cars mis en place par l'entreprise. Par suite, chez eux, les
revendications en matière de transport, lorsqu'elles apparais-
sent, ne sont pas évoquées en rapport avec la question de 1'
enserrement des travailleurs dans un système qui subordonne
étroitement l'ensemble de leur vie aux besoins de la produc-
tion. Cela ne veut pas dire que les directions des firmes
soient indifférentes à la localisation de leurs salariés : d'une
part, elles s'efforcent d'éviter que la longueur des déplace-
ments dépasse un seuil au-delà duquel les revendications des
salariés en matière de paiement du temps de transport et de
diminution du temps de travail se feraient par trop pressan-
tes. C'est ainsi que les lignes de cars de la SOLMER ne des-
servent pas Aix-en-Provence alors même que le nombre d'utili-
sateurs de la ligne serait suffisant. D'autre part, elles s'
efforcent d'empêcher aussi bien la formation de corons dans les-
quels leurs salariés rassemblés trouveraient au plan de la
localité de résidence des facilités d'organisation qu'ils n'
ont pas dans l'usine que l'insertion de leurs travailleurs
dans des agglomérations constituant déjà un milieu politique-
ment et syndicalement organisé. La disposition idéale est cel-
le d'un coron largement dispersé -du moins pour la'main-d'oeu-
vre ouvrière ou d'encadrement intermédiaire car pour
les ingénieurs et cadres on admet que la productivité d'une
grande agglomération est à la fois nécessaire â la reproduc-
tion d'une force de travail très complexe et inoffensive puis-
que ces catégories sont tenues pour de sûres alliées des direc-
tions. La politique de ramassage est, avec la politique de loge-
ment, un des instruments dont les firmes peuvent jouer pour
faire en sorte que la distribution résidentielle de leurs sa-
lariés tende à se conformer à leurs voeux.
Chez les ouvriers de métier, une subdivision s'im-
pose entre ceux dont le lieu de travail est fixe et ceux qui
opèrent sur des chantiers. Pour ceux dont le lieu de travail
est fixe, et dont la qualification est transférable, la pos-