Waleo 3 : Déclarations d'intention (PDF) - Recherche et Technologie
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<strong>Waleo</strong> 3 <strong>Déclarations</strong> d’intention<br />
Acronyme : GYNEFILM<br />
Titre : Développement d’agents modulateurs de la synthèse des biofilms bactériens destinés à un traitement hautement<br />
efficace des vaginoses bactériennes<br />
Durée : 36 mois<br />
Promoteur : WILLY ZORZI, Université de Liège<br />
Coord. scient. : WILLY ZORZI (043664327)<br />
Partenaire n˚1 : Jean-Michel FOIDART<br />
Laboratoire de Biologie des Tumeurs <strong>et</strong> du Développement<br />
Université de Liège<br />
Partenaire n˚2 : Pierr<strong>et</strong>te MELIN<br />
Laboratoire de Microbiologie Médicale du CHU (LMM)<br />
Université de Liège<br />
Partenaire n˚3 : Jacques DONNEZ<br />
Laboratoire de Gynécologie (GYNE)<br />
Université Catholique de Louvain<br />
Partenaire n˚4 : Jean-Paul DEHOUX<br />
Laboratoire de Chirurgie Expérimentale (CHEX)<br />
Université Catholique de Louvain<br />
Résumé<br />
On estime à plus de 300 millions, le nombre de femmes, dans le monde,<br />
incommodées par des infections vaginales : il s’agit pour la plupart, de<br />
vaginoses bactériennes, de vaginites à levure <strong>et</strong> des infections du tractus<br />
urinaire en résultant.<br />
On constate alors l’apparition en proportion anormale de micro-organismes<br />
pathogènes. En eff<strong>et</strong>, la flore bactérienne saprophyte qui tapisse classiquement<br />
la paroi vaginale est remplacée par une flore pathogène dont certains<br />
aspects démontrent une organisation en biofilm.<br />
On comprend donc la nécessité de pouvoir proposer des traitements asymptomatiques,<br />
voire de fond à ces patientes.<br />
Le traitement usuel préconisé est l’antibiothérapie. Cependant, ces traitements<br />
montrent actuellement certaines limites car des récidives sont régulièrement<br />
constatées : 50 % des femmes récidivent dans les 3 à 6 mois, <strong>et</strong><br />
plus de 30 % contractent des vaginites à levure, ce qui tend à prouver que<br />
soit des souches de microorganismes résistants font leur apparition, soit<br />
que les antibiotiques ne parviennent pas à atteindre de manière suffisamment<br />
efficace leur cible. Ceci pourrait expliquer pourquoi l’efficacité des<br />
antibiotiques est actuellement peu satisfaisante.<br />
L’incorporation de micro-organismes dans les biofilms nécessite parfois<br />
des dosages de certains antibiotiques n<strong>et</strong>tement plus importants (jusqu’à<br />
1000 fois) pour atteindre une concentration significativement efficace au<br />
sein de ces biofilms, ceci par rapport aux formes planctoniques (en suspension<br />
libre dans le milieu) de ces micro-organismes. Au niveau vaginal,<br />
le biofilm, change de composition en fonction des états physiologiques <strong>et</strong><br />
pathologiques ; ceci a été peu exploré jusqu’à présent.<br />
L’étude de c<strong>et</strong> écosystème, notamment en cas d’infections, s’avère nécessaire<br />
pour pouvoir proposer des traitements adéquats. A côté de la caractérisation<br />
microbiologique, biochimique des biofilms vaginaux (physiologiques<br />
<strong>et</strong> infectés) perm<strong>et</strong>tant classiquement la mise au point de moyens<br />
d’action biologiques (ex : enzymes. . . ) ou physico-chimiques (ex : dispersants,<br />
force ionique, tensio-actifs . . . ), il sera question d’investiguer<br />
<strong>et</strong> d’identifier les mécanismes moléculaires subtils faisant entre autres intervenir<br />
des molécules impliquées dans le Quorum Sensing (QS), qui régissent<br />
l’équilibre entre tous les acteurs de ces biofilms <strong>et</strong>, pour lesquelles<br />
tout reste encore à découvrir.<br />
Ce proj<strong>et</strong>, s’il est financé, s’appuiera sur l’expertise développée dans le<br />
cadre du proj<strong>et</strong> FIRST Post-Doc Europe portant l’acronyme BIOVAG. Pour<br />
rappel, BIOVAG a pour objectif de proposer un modèle d’efficacité basé<br />
sur l’utilisation dans diverses conditions d’un antibiotique tel que la clindamycine.<br />
Le but est de proposer un traitement des vaginoses, efficace, aux<br />
vertus curatives <strong>et</strong> comprenant dans ses principes actifs, au minimum, un<br />
antibiotique.<br />
Le présent proj<strong>et</strong> se situe plus du côté préventif avec, pour objectif, l’identification<br />
de cibles moléculaires capables d’agir de façon orientée sur certains<br />
acteurs du biofilm. Ceci a pour but d’aider le biofilm à résister contre<br />
les agressions des pathogènes, en stimulant ses propres défenses. Les molécules<br />
impliquées dans le Quorum Sensing sont à coup sûr les cibles principales<br />
de ce proj<strong>et</strong>.<br />
Le proj<strong>et</strong> FIRST "BIOVAG", qui vise à déstructurer le ou les biofilms<br />
afin de le/les rendre plus perméable à une antibiothérapie, fait appel à des<br />
moyens très directs <strong>et</strong> assez brutaux.<br />
Le proj<strong>et</strong> présenté ici a l’ambition de moduler quantitativement <strong>et</strong> qualitativement<br />
la synthèse des biofilms en s’adressant à des mécanismes biologiques<br />
beaucoup plus subtils.<br />
Ceux-ci demandent certainement des modèles d’étude <strong>et</strong> de validation plus<br />
évolués. C’est pourquoi les laboratoires spécialisés dans le développement<br />
<strong>et</strong> l’utilisation de modèles biologiques in vitro <strong>et</strong> in vivo de la sphère gynécologique<br />
(LBTD, GYNE <strong>et</strong> CHEX) on été associés au consortium. Nous<br />
envisageons notamment de valider les traitements mis au point dans des<br />
modèles de primates, afin de d’augmenter la robustesse <strong>et</strong> la crédibilité du<br />
"proof of concept".<br />
GYNEFILM (124) Page 30/66<br />
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