Waleo 3 : Déclarations d'intention (PDF) - Recherche et Technologie
Waleo 3 : Déclarations d'intention (PDF) - Recherche et Technologie
Waleo 3 : Déclarations d'intention (PDF) - Recherche et Technologie
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
<strong>Waleo</strong> 3 <strong>Déclarations</strong> d’intention<br />
Acronyme : VIRUSENSOR<br />
Titre : Développement d’un senseur spécifique des infections virales<br />
Durée : 48 mois<br />
Promoteur : Daniel Desmecht, Université de Liège<br />
Coord. scient. : Daniel Desmecht (04/ 366 4075)<br />
Parrain n˚1 : ProGenosis, Fabrizio Gianotta<br />
Résumé<br />
Trois cents trente-cinq maladies émergentes ont été recensées au sein de la<br />
population humaine mondiale entre 1940 <strong>et</strong> 2004 (Jones <strong>et</strong> al., Nature 451 :<br />
990-3, 2008). Environ 40% d’entre elles sont dues à de nouveaux virus,<br />
surtout des virus à ARN (HIV, SRAS, H5N1, Nipah, Hendra, West Nile,<br />
Chikungunya, Hantaan, <strong>et</strong>c). Ce contexte microbiologique est voué à durer<br />
puisqu’il est associé à la mondialisation des échanges, à la massification des<br />
déplacements internationaux de personnes <strong>et</strong> au changement climatique. En<br />
conséquence, la profession médicale est confrontée à la nécessité de diagnostiquer<br />
un éventail de plus en plus large de maladies infectieuses. Relever<br />
ce défi suppose la mise en place de nouveaux moyens. En eff<strong>et</strong>, l’acquisition<br />
d’une bonne connaissance de toutes les maladies infectieuses existant<br />
dans le monde n’est pas à la portée de la plupart des médecins. D’autre part,<br />
l’élargissement sans précédent du diagnostic différentiel érode le potentiel<br />
discriminant des données anamnestiques, de l’examen clinique <strong>et</strong> des tests<br />
de biologie clinique classiques. Pour répondre à ce défi, de gros efforts<br />
ont été menés pour élaborer des systèmes informatiques susceptibles de<br />
fournir une aide au diagnostic (GIDEON, par exemple). Quoique ces systèmes<br />
connaissent une amélioration constante, la pierre angulaire du diagnostic<br />
repose avant tout sur la disponibilité de marqueurs discriminants. Le<br />
proj<strong>et</strong> vise à valider un marqueur sanguin capable de détecter spécifiquement<br />
la présence d’une infection virale de l’être humain quel que soit le<br />
virus concerné - fût-il inconnu - ce qui implique, en creux, que ce biomarqueur<br />
perm<strong>et</strong>tra également, le cas échéant, d’exclure l’intervention d’un<br />
virus quelconque, donc d’orienter le diagnostic différentiel vers les infections<br />
bactériennes, parasitaires ou fongiques. Dans la foulée, le proj<strong>et</strong> vise<br />
à développer un processus performant perm<strong>et</strong>tant le dosage de ce marqueur<br />
<strong>et</strong> à fabriquer des supports de diagnostic susceptibles d’être mis en oeuvre<br />
dans les laboratoires de biologie clinique de routine. Sur le fond, le proj<strong>et</strong><br />
repose sur l’observation que toute infection virale débutante suscite systématiquement<br />
la production d’interférons de type 1. Comme le dosage de<br />
ces interférons dans le sang est difficile (tant pour des raisons techniques<br />
que biologiques) <strong>et</strong> très onéreux, leur utilisation comme biomarqueur utilisable<br />
en routine pour diagnostiquer une infection virale n’a jamais été<br />
concrétisée. Dans ce contexte, le proj<strong>et</strong> consiste à exploiter, en tant que<br />
biomarqueur, une GTPase dynamine-like inductible (# AAH32602) qui est<br />
exprimée rapidement <strong>et</strong> en grandes quantités en présence d’IFNs <strong>et</strong> dont<br />
la demi-vie longue est favorable au diagnostic. La première étape du proj<strong>et</strong><br />
consistera à purifier la protéine visée afin de se donner les moyens de<br />
développer des ligands appropriés pour le diagnostic. Ces ligands seront<br />
dûment protégés afin de favoriser leur exploitation ultérieure par le tissu industriel<br />
wallon. Un premier support de dosage sera ensuite produit à l’aide<br />
de ces ligands (ELISA). D’autre part, pendant toute la durée du proj<strong>et</strong>, une<br />
banque de donnée sera construite, qui associera à chaque concentration sanguine<br />
du marqueur visé - mesurée par le kit ELISA précité - le faisceau de<br />
données anamnestiques, cliniques, biologique <strong>et</strong> microbiologique qui lui<br />
correspond. L’analyse de c<strong>et</strong>te banque de données perm<strong>et</strong>tra d’établir les<br />
valeurs de référence de la concentration sanguine du marqueur visé chez<br />
l’homme sain, en fonction du sexe, de l’âge, du statut physiologique <strong>et</strong> de<br />
l’origine <strong>et</strong>hnique. La banque de données perm<strong>et</strong>tra ensuite (i) de valider<br />
le statut de biomarqueur de la protéine précitée pour une série de maladies<br />
virales, (ii) d’exclure toute augmentation du taux sanguin de ce marqueur<br />
dans le cas de maladies infectieuses non virales, voire (iii) de découvrir certaines<br />
maladies non infectieuses susceptibles d’être détectées précocement<br />
par le biomarqueur visé. (. . . )<br />
VIRUSENSOR (165) Page 66/66