Waleo 3 : Déclarations d'intention (PDF) - Recherche et Technologie
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<strong>Waleo</strong> 3 <strong>Déclarations</strong> d’intention<br />
Acronyme : NEUROS<br />
Titre : "Etude de la régulation osseuse par une nouvelle famille de neuropeptides <strong>et</strong> implications pour la thérapie cellulaire"<br />
Durée : 36 mois<br />
Promoteur : Valérie Gangji, Université Libre de Bruxelles<br />
Coord. scient. : Valérie Gangji (+32 478 251 781)<br />
Partenaire n˚1 : Prof. Magali Walbroek, Laboratoire de Chimie Biologique <strong>et</strong> de la Nutrition, ULB<br />
Partenaire n˚2 : Prof Michel Toungouz, Unité de Thérapie Cellulaire <strong>et</strong> Moléculaire, ULB- Hôpital Erasme<br />
Partenaire n˚3 : Prof Michel Malaise, Service de Rhumatologie, ULg - Sart-Tilman<br />
Partenaire n˚4 : Prof Yves Beguin, Laboratoire de Thérapie Cellulaire <strong>et</strong> Génique, ULg - Sart-Tilman<br />
Parrain n˚1 : Bone Therapeutics, 8 rue A. Bolland, 6041 Gosselies - Enrico Bastianelli<br />
Résumé<br />
Chez l’homme, l’homéostasie du squel<strong>et</strong>te est assurée par un remodelage<br />
constant du tissu osseux grâce à l’action combinée des ostéoblastes <strong>et</strong> des<br />
ostéoclastes. Dans des conditions physiologiques, un contrôle rigoureux de<br />
la formation <strong>et</strong> de la résorption osseuses, assurées respectivement par les<br />
ostéoblastes <strong>et</strong> les ostéoclastes, assure l’équilibre de la masse osseuse.<br />
La différenciation <strong>et</strong> la fonction des cellules osseuses sont déterminées par<br />
des molécules sécrétées telles que des cytokines <strong>et</strong> neurotransm<strong>et</strong>teurs agissant<br />
localement ou des hormones à action systémique (Harada <strong>et</strong> Rodan,<br />
2003 ; Teitelbaum <strong>et</strong> Ross, 2003). Les cytokines font partie d’un système de<br />
contrôle auto- <strong>et</strong> paracrine complexe dans lequel des facteurs de croissance,<br />
tels que les "bone morphogen<strong>et</strong>ic proteins", induisent la différenciation des<br />
cellules mésenchymateuses dans la voie ostéogénique. Ce système perm<strong>et</strong><br />
un contrôle fin de la formation osseuse à un niveau local. Par ailleurs, la<br />
régulation systémique hormonale du métabolisme osseux par l’"axe" PTHvitamine<br />
D est aujourd’hui bien documentée <strong>et</strong> joue un rôle crucial dans<br />
la régulation du métabolisme phosphocalcique. Ces travaux ont révélé que<br />
le tissu osseux, outre ses fonctions de soutien <strong>et</strong> de résistance, est le centre<br />
d’une activité métabolique vitale. Plus récemment, un nouvel axe de régulation<br />
hormonale de la masse osseuse, impliquant l’hypothalamus <strong>et</strong> le<br />
système nerveux, a été identifié. Dans ce système, des neurones de l’hypothalamus<br />
exercent une puissante activité anti-ostéogénique par le biais du<br />
système nerveux périphérique. Suite à c<strong>et</strong>te découverte, un nombre croissant<br />
de peptides gastrointestinaux ont été impliqués dans la régulation de<br />
la masse osseuse. Parmi ceux-ci, les neuropeptides VIP <strong>et</strong> PACAP, les incrétines<br />
(GLP-1, GLP-2 <strong>et</strong> GIP) <strong>et</strong> la ghréline ont suscité un intérêt tout<br />
particulier<br />
Les récepteurs du VIP <strong>et</strong> du GIP ont été mis en évidence sur les ostéoblastes<br />
humains. Dans ces cellules, le VIP potentialise la sécrétion de<br />
l’interleukine-6 (Persson <strong>et</strong> al, 2005), une cytokine connue pour favoriser<br />
la différentiation/prolifération ostéoblastique lorsqu’elle interagit avec la<br />
forme soluble de son récepteur, grâce à l’activation de la voie de signalisation<br />
gp-130-STAT1/3 (Sims <strong>et</strong> al, 2004 ; Franchimont <strong>et</strong> al, 2005). Le GIP<br />
agit via des récepteurs spécifiques exprimés par les ostéoblastes, les ostéoclastes<br />
<strong>et</strong> leurs cellules souches : l’activation de ces récepteurs augmente<br />
l’activité des ostéoblastes, diminue l’activité des ostéoclastes, <strong>et</strong> favorise la<br />
différentiation des cellules souches en ostéoblastes (Bollag <strong>et</strong> al. 2000 ;Shi,<br />
Hamrick, & Isales 2007 ; Xie <strong>et</strong> al. 2007 ; Zhong <strong>et</strong> al. 2007). Une diminution<br />
de la densité des récepteurs du GIP avec l’âge a été observée chez la<br />
souris (Ding <strong>et</strong> al. 2008) ; une altération équivalente chez l’homme pourrait<br />
être responsable d’un risque accru d’ostéoporose.<br />
Ces différents peptides semblent donc participer à la régulation de la masse<br />
osseuse en agissant à la fois sur l’engagement des cellules mésenchymateuses<br />
souches dans la voie ostéogénique <strong>et</strong> sur l’activité des cellules osseuses<br />
différenciées. Les voies de signalisation impliquées dans ces phénomènes<br />
restent cependant encore à explorer. Indépendamment de leur action<br />
potentielle sur la régulation du métabolisme osseux, c<strong>et</strong>te famille de<br />
peptides présente d’autres propriétés particulièrement intéressantes. Il a en<br />
eff<strong>et</strong> été montré que le VIP <strong>et</strong> son analogue, le PACAP, sont de puissants<br />
neuroprotecteurs (Brenneman 2006), eff<strong>et</strong> partiellement médié via une augmentation<br />
de la production d’IL-6 (Ohtaki H <strong>et</strong> al, 2006). Ces eff<strong>et</strong>s passeraient<br />
par l’inhibition de la voie des MAP kinases (Balazs G <strong>et</strong> al, 2006)<br />
<strong>et</strong>/ou l’augmentation de l’expression de la protéine anti-apoptotique bcl-<br />
2 (Gutierrez-Canas <strong>et</strong> al, 2003 ; Falluel-Morel A <strong>et</strong> al, 2004 ; Kim <strong>et</strong> al,<br />
2005, 2008). A ce jour, ces eff<strong>et</strong>s n’ont jamais été étudiés dans les cellules<br />
osseuses.<br />
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