Etat des Lieux luc - Gest'eau
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3.3.5.3. Le Piémont<br />
La plupart <strong>des</strong> fonds de vallée du Piémont connaissent ou ont connu <strong>des</strong> activités<br />
humaines avec <strong>des</strong> centres industriels, économiques (bassins miniers Alès La Grand<br />
Combe), <strong>des</strong> infrastructures routières et <strong>des</strong> zones urbaines (Alès, La Grand Combe,<br />
Anduze, St Jean du Gard, Cendras) et enfin <strong>des</strong> activités agricoles (importantes du fait<br />
de la fertilité <strong>des</strong> terres limoneuses du bord <strong>des</strong> cours d’eau).<br />
La ripisylve est donc souvent absente, dégradée (mauvais entretien), ailleurs elle se<br />
limite à <strong>des</strong> lambeaux étroits et discontinus. Les principales essences qui la<br />
composent sont pionnières et vivaces (saules, peupliers, robiniers faux acacias pour<br />
les ligneux, et armaises pour les herbacées).<br />
Dans les passages encaissés préservés, la végétation peut prendre une forme assez<br />
dense où se mêlent les formations végétales <strong>des</strong> versants.<br />
La situation est très contrastée selon les cours d’eau :<br />
• Les zones urbaines du Piémont (Gardon d’Alès, Gardon d’Anduze) sont dotées d’un<br />
lit alluvial où la ripisylve se réduit à <strong>des</strong> lambeaux étroits et discontinus au profit <strong>des</strong><br />
activités économiques et à l’habitat plutôt qu’à l’agriculture qui est très localisée<br />
(verger sur le Galeizon). L’urbanisation et les infrastructures routières ont conduit à<br />
un endiguement <strong>des</strong> berges du lit mineur qui a fait disparaître la ripisylve naturelle<br />
que l’on retrouve localement dans <strong>des</strong> espaces protégés (îlot de végétation dense,<br />
secteur escarpé peu modifié).<br />
• Sur le Galeizon, la végétation de très faible épaisseur et de qualité inégale (liée à<br />
l’agriculture) présente néanmoins de beaux endroits de type galerie.<br />
• L’Avène présente les mêmes types d’évolution mais dans un contexte naturel<br />
nettement plus défavorable.<br />
• Les basses plaines alluviales du Gardon d’Alès et de l’Avène sont caractérisées par<br />
une ripisylve relictuelle en ligne peu développée latéralement en raison <strong>des</strong> activités<br />
agricoles sur les plaines alluviales et <strong>des</strong> routes pour les cours d’eau situés à<br />
l’amont d’Anduze. La présence de végétaux rares est peu probable même si leur<br />
présence est signalée avec 3 espèces dans la traversée urbaine d’Alès et 4 autres<br />
stations botaniques en marge du cours d’eau au niveau d’Anduze.<br />
• La plaine d’Anduze a fait l’objet d’une étude plus détaillée qui met en évidence<br />
l’alternance de contextes plus ou moins dégradés :<br />
- Entre Anduze et Tornac, le lit du Gardon (au débouché <strong>des</strong> Cévennes) est encore<br />
encaissé et la plaine alluviale peu développée. La ripisylve occupe ainsi une bande<br />
relativement étroite mais de bonne qualité générale. Ce secteur a été relativement<br />
épargné par les extractions de granulats, relativement anciennes.<br />
- Sur les communes de Boisset-et-Gaujac, Massillargues-Attuech et Lézan, le lit du Gardon<br />
s’élargit, la plaine alluviale s’étend et la ripisylve peut se développer transversalement.<br />
Cependant, elle est très affectée par les extractions de granulats qui ont été réalisées<br />
dans le passé, sur le lit moyen et dans le lit vif. La ripisylve est globalement de qualité<br />
médiocre à très dégradée.<br />
- Sur les communes de Ribaute-les-Tavernes, Cardet et Massanes, les boisements rivulaires<br />
sont de bonne qualité (près de 75 % de la ripisylve), ils occupent une surface proche de 100<br />
hectares sur un linéaire voisin de 5 kilomètres. Ce secteur présente une ripisylve de très grande<br />
qualité, façonnant par la même de splendi<strong>des</strong> paysages.La raison en est simple : ce tronçon a<br />
été épargné par <strong>des</strong> extractions en lit vif (pas d’autorisation) et donc il n’a pas fait l’objet du<br />
creusement du chenal.<br />
S.A.G.E. <strong>des</strong> Gardons BCEOM / Mars 1999<br />
<strong>Etat</strong> <strong>des</strong> <strong>Lieux</strong> - Diagnostic général - 88 - 67 320 X / JLA