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rapport d'auto-Žvaluation - Ecologie & Evolution - Université Pierre ...

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évolutif entre plasticité et longévité (ACL54). Il a également proposé une nouvelle théorie<br />

permettant d’expliquer comment la survie après la fin de la reproduction a pu être sélectionnée au<br />

cours de l’évolution (ACL55). L’observation de vie post-reproductive parfois importante a été<br />

longtemps considérée comme un paradoxe évolutif. Comment celle-ci, qui produit des compétiteurs<br />

«inutiles» car ne se reproduisant plus, n'a-t-elle pas disparu au cours de l’évolution ? Plusieurs<br />

théories ont été avancées, basées sur l’idée que les grand-mères peuvent contribuer à la propagation<br />

de leurs gènes indirectement en favorisant par exemple la survie et la reproduction de leurs enfants<br />

et de leurs petits-enfants via des soins maternels ou grand-maternels. Mais chez des espèces sans soin<br />

parental ni vie sociale organisée, l’existence d’une vie post-reproductive reste difficile à expliquer. Il<br />

a donc été proposé une nouvelle théorie permettant de résoudre ce paradoxe évolutif.<br />

L'imprévisibilité de la durée de vie peut générer une pression de sélection favorisant les individus<br />

programmés génétiquement pour survivre après la fin de leur période de reproduction dans la mesure<br />

où cela donne une marge garantissant un potentiel maximum de reproduction avant de mourir. Nous<br />

nous sommes appuyés sur notre étude du collembole pour tester notre prédiction. En comparant la<br />

durée de vie post-reproductive de 11 lignées clonales d’un collembole, nous avons montré que les<br />

lignées chez lesquelles la durée de vie est la plus imprévisible sont les lignées chez lesquelles la<br />

durée de vie post-reproductive moyenne est la plus longue, et ce en accord avec notre modèle<br />

théorique (Figure 2).<br />

Figure 2. Les résultats de simulations d'un modèle théorique (A) et les mesures expérimentales<br />

effectuées sur 11 lignées de collemboles aboutissent aux mêmes conclusions : la durée de vie postreproductive<br />

évolue conjointement avec l'imprévisibilité de la durée de vie. Source = ACL55.<br />

Les résultats sur le lézard vivipare (ACL42) ont illustré l’apport d’approches intégratives<br />

dans l’étude du processus complexe de vieillissement. Le jeu de données analysé a consisté en 14<br />

années d’études de données de capture-recapture (18 684 captures, 892 évènements de<br />

reproduction) enrichies de mesures physiologiques (hormone de stress, réponses immunitaire, taux<br />

métabolique). Cette étude a permis de montrer des variations en fonction de l’âge pour des aspects<br />

multiples chez les femelles adultes. Ces variations avec l’âge ont été tout autant des processus de<br />

maturation tôt dans la vie (pour l’accès à la reproduction et la taille de ponte), que des processus de<br />

sénescence à des âges plus avancés (décroissance de la survie et du succès des pontes). En parallèle<br />

avec la sénescence, il a aussi été montré l’existence d’une stratégie d’investissement terminal chez<br />

les femelles les plus âgées, avec une plus grande qualité des jeunes produits (taille et corpulences<br />

des jeunes). L’observation d’accroissements tant du taux métabolique au repos que de la réponse<br />

immunitaire cellulaire avec l’âge des femelles adultes pourrait être liée aux variations d’âge des<br />

composantes de la valeur sélective. Par ailleurs, des patrons de vieillissement sont fonction des<br />

conditions environnementales, de la taille corporelle des femelles, et la sénescence en survie des<br />

femelles est spécifique des femelles qui ont un fort effort de reproduction à la première<br />

reproduction. Ce dernier résultat d’un coût de reproduction à l’origine de la sénescence a rarement<br />

été montré, bien qu’il soit prédit par les principales théories évolutives sur la sénescence.<br />

Étude du système de reproduction et de la sélection sexuelle<br />

Chez le lézard vivipare, la mise en évidence d’un polymorphisme des stratégies de<br />

reproduction (polygynie, polyandrie avec coexistence de femelles monandres et polyandres) a été à<br />

l’origine de nombreux travaux. L’ensemble des publiants de CGPA travaillant sur le lézard vivipare se<br />

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