rapport d'auto-Žvaluation - Ecologie & Evolution - Université Pierre ...
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permet de combiner la démographie spatio-temporelle avec la génétique des populations classique.<br />
Nos résultats montrent que, avec des valeurs réalistes de la taille du refuge et du taux de dispersion,<br />
l’apparition de la résistance peut être retardée considérablement. Il est plus efficace d’avoir un<br />
grand refuge d’un seul tenant plutôt que plusieurs petits refuges (ACL4, ACL9).<br />
Dans un autre projet, nous avons étudié la dynamique locale et régionale du puceron<br />
Aphis gossypii en serres légumières. La lutte contre ce ravageur se fait usuellement par l’utilisation<br />
de variétés résistantes de melons. Depuis quelques années, on a vu apparaître, dans la zone de<br />
production située autour d’Avignon, des pucerons contournant cette résistance. L’objectif du projet<br />
était de mieux comprendre, grâce à une approche de modélisation, la dynamique du ravageur et<br />
d’évaluer l’efficacité de diverses stratégies de lutte biologique au moyen de parasitoïdes. Une serre<br />
constitue un espace fermé très structuré spatialement dans lequel les populations de pucerons se<br />
développent à partir de colonies localisées. Une approche spatialement implicite a été développée<br />
dans la thèse de C. Lopes. Certaines tendances robustes des résultats indiquent que : (i) les lâchers<br />
curatifs sont plus efficaces que les lâchers préventifs, à condition que la détection de l’infestation ne<br />
soit pas trop coûteuse ; (ii) les stratégies à lâchers multiples sont toujours plus avantageuses que les<br />
stratégies à lâcher unique (ACL1, ACL12, ACL17, voir aussi ACL18 dans le domaine de l’épidémiologie<br />
végétale).<br />
Dynamique et évolution des parasites, parasitoïdes et prédateurs<br />
Les parasites à transmission trophique manipulent la vulnérabilité de leur hôte<br />
intermédiaire à la prédation par l’hôte définitif. Certains réduisent cette vulnérabilité lorsqu’ils ne<br />
sont pas encore infectieux et que leur seul intérêt réside dans la survie. Il se pose la question de<br />
savoir si cette suppression de prédation intervient également en présence de stades infectieux (PIPS,<br />
pour Post-Infectivity Predation Suppression) et réduit le coût associé à la prédation par des espèces<br />
non-hôtes. Nous avons proposé un scénario alternatif dans lequel le parasite optimise sa transmission<br />
par une manipulation multidimensionnelle associant suppression et augmentation de prédation de<br />
manière séquentielle au cours du développement (ACL20).<br />
Chez beaucoup d’espèces de parasitoïdes hyménoptères, le déterminisme du sexe repose<br />
sur la complémentarité d’allèles à un locus unique appelé CSD (pour Complementary Sex<br />
Determination). Comme chez les autres organismes haplodiploïdes, les œufs non-fécondés se<br />
développent en mâles haploïdes. Parmi les œufs fécondés, seuls les hétérozygotes au locus du CSD se<br />
développent en femelles ; les homozygotes donnent des mâles anormaux, généralement stériles. Le<br />
CSD provoque donc une dépression de consanguinité qui peut constituer une source d’effet Allee dont<br />
on sait l’influence sur les risques d’extinction des petites populations. Notre objectif est donc de<br />
mieux comprendre l'impact des goulots d’étranglement sur la dynamique et les risques d'extinction<br />
des populations de parasitoïdes haplodiploïdes, ainsi que leurs conséquences évolutives. Ce travail est<br />
mené dans le cadre du projet SEXTINCTION de l’ANR (thèse d’A. Bompard, stage d’A. Tisseraud).<br />
La nature de la réponse fonctionnelle des prédateurs est une composante essentielle de<br />
tout système trophique : elle joue un rôle déterminant à la fois sur la persistance de l’interaction et<br />
sur l'intensité de l'impact de l'antagoniste sur la densité de sa cible. Un élément primordial de cette<br />
réponse fonctionnelle est l'influence de la densité des prédateurs sur leur efficacité (interférence).<br />
Des travaux combinant expérimentation, modélisation et analyses de données sont menés dans le but<br />
de mieux comprendre l’influence de différents facteurs sur la dépendance de la réponse<br />
fonctionnelle à la densité de prédateurs et sur ses conséquences démographiques. Nous avons ainsi pu<br />
montrer comment l’hétérogénéité spatiale pouvait modifier la réponse fonctionnelle et être source<br />
de densité-dépendance (ACL25, ACL27, stages d’A. Dahoui et L. Durand).<br />
Théorie des réseaux d’interactions<br />
En coopération avec l’UMR GMPA (INRA-Grignon), nous avons étudié la structure et la<br />
dynamique de la communauté microbienne d’un fromage expérimental simplifié. L’application<br />
d’un modèle de Lotka-Volterra généralisé a permis d’identifier les interactions positives et négatives<br />
entre les espèces de bactéries et de levures (ACL7).<br />
Comprendre le fonctionnement des écosystèmes requiert la compréhension des interactions<br />
entre les espèces consommatrices et leurs ressources. Comment ces interactions affectent-elles les<br />
variations des effectifs des populations ? Comment les effectifs déterminent-ils l’impact des<br />
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