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— 110 — Seul, avec cinq fusils et 273 cartouches — ses compagnons ayant été tués, — le colon PIRETTE a tenu lête, pendant toute une journée, à la cavalerie des Beni-Moussa, un millier d'hom mes environ. Il ne lui restait plus que 15 cartouches à brûler quand les ténèbres de la nuit lui permirent de gagner le camp voisin de l'Ai ba. Les troupes du camp avaient vu, entendu et compté les 260 coups tirés du haut des terrasses de son habi tation par cet héroïque pionnier, sans pouvoir sortir de leurs retranchements pour lui porter secours, tant les ordres de s'abstenir étaient impératifs. Non loiu du même camp, M. de Montaigu a soutenu dans sa ferme un véritable siège, repoussant avec son personnel assauts sur assauts, mais, faute de secours, il fut obligé de céder, ne pouvant lutter à la fois contre un ennemi nombreux et contre les flammes de l'incendie qui enveloppaient de toutes parts une poignée de héros. 1840-1811-1842 Pendant cette période, la colonisation renfermée dans les limites étroites de la protection des camps végète et périt de marasme, mais du moins, elle n'a plus à repousser d'attaques que sur les routes où elle s'aventure sans escortes militaires. A vrai dire, elle n'existe plus que par l'énergie de quelques milliers d'hommes qui ne veulent, à aucun prix, abandonner une terre arrosée de leur sang. 1843-1844 Les succès de nos troupes font renaître la confiance et toutes les fermes abandonnées en 1839 reçoivent de nouveaux habi tants. Toutefois, la colonisation reste encore limitée à la pro vince d'Alger.
— 111 - 1845 Nouvelle insurrection générale dans les provinces d'Oran et d'Alger. L'auberge de l'Oued-el-Hammam, sur la route d'Oran à Mas cara, a un siège à soutenir contre toutes les forces de la tribu des Beni-Chougran. Défendue par trois colons et une femme, elle tient, pendant trois jours et trois nuits, garnison de Mascara de venir à son secours. ce qui permet à la Le village de Sl-Dcnis-du-Sig, alors, avec l'auberge de l'Oued- el- Hammam, le seul établissement colonial dans la pro vince d'Oran, est également menacé, ce qui arrête son déve loppement. Dans la même année, l'aventurier Bou-Maza envahit la mon tagne des lions, entre Arzeu et Oran, où se trouvaient établis quelques campements de colons pour la récolte de l'alfa. En toute bâte, les colons doivent déguerpir et abandonner leurs ré coltes à la torche des incendiaires. 1846 La partie Est de la Mitijda est également envahie par Abd el-Kader en mais personne, dans les premiers jours de février, mai une attaque de son camp, dans la nuit du 6 au 7, parles troupes aux ordres du général Gentil elle succès de cette surprise con jurent le nouveau danger que courent les colons de la province d'Alger. 1852 Une insurrection des Beni-Salah, Bône, dans l'arrondissement de oblige les colons des villages de Pentièvre et de Barrai à prendre les armes. Leur attitude énergique fait reculer les in surgés. Moins heureux, les ouvriers des mines de plomb argentifère
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