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Ainsi l'expérience est faite : le nombre de six à sept mille<br />
jeunes filles musulmanes, mauresques, arabes et kabyles, relevé<br />
sur les listes de présence des établissements de Mmes Luce,<br />
Chevallier, de Montmain, Aguiré, Parent, Barroil et sœurs de<br />
Saint-Vincent de Paul témoigne hautement que les familles<br />
musulmanes lie répugnent pas trop à confier leurs filles à des<br />
dames françaises et, aujourd'hui, on peut espérer que des éco<br />
les ouvertes dans les autres villes qu'Alger et Constantine,<br />
même dans les tribus sédentaires,<br />
d'élèves proportionné,à la population indigène.<br />
compteraient un nombre<br />
Jusqu'en 1861 , l'école d'Alger fut exclusivement une maison<br />
d'enseignement où l'on formait des femmes instruites, éclai<br />
rées, en même temps que de bonnes ouvrières el toutes celles<br />
qui en ont suivi les leçons sont généralement devenues d'ex<br />
cellentes mères de famille dont les enfants composent aujour<br />
d'hui la majorité des élèves de l'établissement. Quelques-unes<br />
ont fait de brillants mariages, on en cite môme qui ont épousé<br />
desFrançais. D'autres se destinaientà l'instruclionet parmi elles,<br />
une, aujourd'hui décédéc. qui avait subi avec succès les épreu<br />
ves d'un examen public et obtenu le brevet de capacitédu pre<br />
mier degré. Déjà, 1,055 jeunes filles avaient prolilé des bien<br />
faits de l'instruction et 600 environ pouvaient parler, lire, écrire<br />
correctement le français, calculer avec facilité et gagner leur<br />
vie aux travaux de broderie indigène.<br />
Mais au commencement de 1861, peu après le triomphe du<br />
militarisme sur le Ministère civil de l'Algérie et au moment où<br />
surgit l'idée du royaume arabe, l'institution change de carac<br />
tère : l'école est transformée en ouvroir, quoique le décret pré<br />
sidentiel du 6 août 1850 ne soit pas abrogé, quoiqu'il continue<br />
à être respecté à Constantine.<br />
Par déférence pour l'institutrice,<br />
on tolère qu'elle donne<br />
quelques leçons à celles de ses élèves qui veulent continuer leur<br />
éducaiion. Mais cetle tolérance a ces.-é. Par une décision ré<br />
cente, le Gouverneur vient de notifier à Mme Luce qu'elle est