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180 — 1848, et, qu'un mois avant 1848, le drapeau delà guerre saintt flottait encore en Algérie. Oublions encore moins qu'en 186" et en 1868, de trop nombreux cas d'antropophagie, judiciaire ment constatés, sans compter ceux restés inconnus, ont démon tré que la barbarie et la civilisation ne peuvent être confondus dans la même unité politique et électorale. Notre mission à nous, Français, en Algérie, est d'élever les Indigènes à notre niveau social, peu à peu, successivement, pro gressivement, par l'instruction et l'éducation des enfants, pai une grande tolérance envers ceux qui, trop vieux pour appren dre, sont trop avancés dans la vie pour avoir oublié la perle d< leur indépendance, les défaites que nos armes leur ont fail su bir et les froissements inévitables qu'un ordre nouveau impose i leurs habitudes séculaires. Sous ce rapport, des progrès réel: ont été réalisés depuis 1850 et l'assimilation aussi complète qui possible des vaincus aux vainqueurs en fait espérer de plui grands et de plus prompts encore. Mais, en tout, même dans h progrès, il faut observer les lois des doses suivant les tempe raments, l'aptitude des individus à les supporter, à les tolérer, ; se les assimiler utilement. On ne donne à l'enfant, ni la mêmt nourriture ni le même travail qu'à l'homme dans toute la foret de l'âge viril ; de même, en matière politique, on ne peut, sam danger pour le progrès lui-même, octroyer à une société voi sine encore d'un état relativement barbare, les mêmes droit qu'au citoyen d'un peuple qui marche à la lête de la civilisation Avant que la question d'égalité entre les Indigènes et les Co Ions français eut été posée, nous avions proposé (voir le chapi tre "VII, page 52 et suivantes) la transformation des tribus ei communes électives de plein exercice, avec assimilation com plète aux municipalités françaises. A nos yeux, c'est le premie progrès politique dont l'essai doit être tenté cbez les Indigènes Quand l'expérience aura prononcé sur le mérite de cette pre mière tentative dans la voie du progrès, le moment seraveni d'examiner si on peut aller au-delà.
— — 181 Il n'a pu échapper à vos lumières que l'idée de conférer l'é- lectorat à tous les Algériens, sans distinction entre les citoyens français, les Indigènes et les Étrangers, est le dernier trait du Parthe dans le désastre d'une délaite irréparable : Ttlum imbelle, sine ictu. « L'électorat et l'éligibilité en Algérie, a-t-il été dit à votre tribune dans les journées mémorables dont nous conserverons un reconaissant souvenir, doivent être la prime de la naturali sation française. » Nstre opinion sur ce point est conforme à la vôtre. Gïîibert, LES MEMBRES DU COMITÉ DE RÉDACTION DES CAHIERS Président. propriétaire-cultivateur à la Maison-Carrée, président de la société impériale d'agriculture d'Alger, municipal. Vice-président. ancien membre du Conseil César-BERTfffjLôN, ancien représentant du peuple, membre du Conseil municipal d'Alger, président du comice agricole, vice-président de la société impériale d'agriculture, propriétaire rural et urbain. - D' Secrétaire. Agnély, docteur-médecin, propriétaire rural et urbain, membro de la société de climatologie de l'Algérie. Trésorier. fflf, ALrHANDERY; négociant, propriétaire, commerce d'Alger. ~DT Warnier. Rapporteur. membre du tribunal de propriétaire rural, ancien membre du Conseil du Gou vernement de l'Algérie, ancien directeur des affaires civiles de la province d'Oran.
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