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Piémontais, qu'une annexion a rendus Français, en leur laissant<br />
la liberté d'opter entre une nationalité ancienne et une nationa<br />
lité nouvelle ; nous,<br />
France existe,<br />
nous sommes Français depuis que la<br />
nous sommes tellement les enfants de la France<br />
qu'elle a conservé sur nous le privilège, dont elle use, de nous<br />
demander et l'impôt du s:ing et l'impôt d'argent. A ce devoir<br />
que nous remplissons patriotiquement correspond pour nous<br />
le droit d'être électeurs et éligibles.<br />
Parmi nous,<br />
ceux qui payaient le cens exigé sous la monar<br />
chie de Juillet, ont continué, jusqu'en 1848, à exercer leurs<br />
droits de citoyens en France et ils y tenaient, car ils traversaient<br />
la Méditerranée, pour aller déposer leurs votes dans les urnes<br />
électorales de leurs arrondissements. Peut-être ne seraient-ils<br />
pas venus en Algérie, s'ils avaient su perdre un droit auquel<br />
tient tout homme de cœur.<br />
Parmi nous, le plus grand nombre a quitté la France, de 1848<br />
à 1852,<br />
et nous l'avons quitté sans abdiquer nos droits de<br />
citoyens, car, pendant cette période, l'Algérie a été représentée<br />
par le suffrage universel à l'Assemblée constituante et à<br />
l'Assemblée législative. Ce fait constitue un pacte entre la<br />
France et nous, car, parmi les colons de 1848 à 1832, beaucoup<br />
n'eussent pas franchi la Méditerranée s'ils avaient su perdre<br />
leurs droits de citoyens.<br />
Pourquoi sommes-nous donc en Algérie, et qu'y sommes<br />
nous? Presque tous nous avons répondu à un appel du Gou<br />
vernement, tous nous sommes venus exposer nos vies, celles<br />
de nos familles, notre foi tune,<br />
pour conquérir à la France des<br />
territoires qui compensent toutes ses pertes antérieures. Les re<br />
gistres d'Elat-civil de la colonie disent combien sont morts dans<br />
cette œuvre de dévoûment patriotique. Nos services ne sau<br />
raient nous constituer indignes ; ils devraient,<br />
au contraire,<br />
nous assurer un rang d'honneur parmi les citoyens de notre<br />
nationalité.<br />
Au-dessus de ces motifs empruntés au droit commun, le