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— 162 —<br />

Piémontais, qu'une annexion a rendus Français, en leur laissant<br />

la liberté d'opter entre une nationalité ancienne et une nationa<br />

lité nouvelle ; nous,<br />

France existe,<br />

nous sommes Français depuis que la<br />

nous sommes tellement les enfants de la France<br />

qu'elle a conservé sur nous le privilège, dont elle use, de nous<br />

demander et l'impôt du s:ing et l'impôt d'argent. A ce devoir<br />

que nous remplissons patriotiquement correspond pour nous<br />

le droit d'être électeurs et éligibles.<br />

Parmi nous,<br />

ceux qui payaient le cens exigé sous la monar<br />

chie de Juillet, ont continué, jusqu'en 1848, à exercer leurs<br />

droits de citoyens en France et ils y tenaient, car ils traversaient<br />

la Méditerranée, pour aller déposer leurs votes dans les urnes<br />

électorales de leurs arrondissements. Peut-être ne seraient-ils<br />

pas venus en Algérie, s'ils avaient su perdre un droit auquel<br />

tient tout homme de cœur.<br />

Parmi nous, le plus grand nombre a quitté la France, de 1848<br />

à 1852,<br />

et nous l'avons quitté sans abdiquer nos droits de<br />

citoyens, car, pendant cette période, l'Algérie a été représentée<br />

par le suffrage universel à l'Assemblée constituante et à<br />

l'Assemblée législative. Ce fait constitue un pacte entre la<br />

France et nous, car, parmi les colons de 1848 à 1832, beaucoup<br />

n'eussent pas franchi la Méditerranée s'ils avaient su perdre<br />

leurs droits de citoyens.<br />

Pourquoi sommes-nous donc en Algérie, et qu'y sommes<br />

nous? Presque tous nous avons répondu à un appel du Gou<br />

vernement, tous nous sommes venus exposer nos vies, celles<br />

de nos familles, notre foi tune,<br />

pour conquérir à la France des<br />

territoires qui compensent toutes ses pertes antérieures. Les re<br />

gistres d'Elat-civil de la colonie disent combien sont morts dans<br />

cette œuvre de dévoûment patriotique. Nos services ne sau<br />

raient nous constituer indignes ; ils devraient,<br />

au contraire,<br />

nous assurer un rang d'honneur parmi les citoyens de notre<br />

nationalité.<br />

Au-dessus de ces motifs empruntés au droit commun, le

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