/ tyô tU^ÛdtpJi»*} W 1 6 7
/ tyô tU^ÛdtpJi»*} W 1 6 7
/ tyô tU^ÛdtpJi»*} W 1 6 7
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
— 74 —<br />
va et vient des troupeaux et de leurs gardiens est continuel,<br />
suivant les saisons, entre les plaines basses du Midi et les<br />
plateaux élevés des Alpes et de l'Auvergne ; en Algérie,<br />
l'hygiène publique en faisait une loi généralement observée,<br />
avant que le Sénatus-consulte de 1863 eut modifié les ancien<br />
nes coutumes de l'occupation collective, sans substituer y les<br />
droits nouveaux de la propriété individuelle.<br />
Cela étant, quand, à la suile des incendies de 1865, est<br />
advenue la sécheresse des années 1866-1867, les Indigènes<br />
des plaines basses n'oiit pu aller chercher un refuge dans les<br />
hauts plateaux et, quand l'hiver de 1867-1868 a fait senlir ses<br />
rigueurs sur les terres élevées, les Arabes de ces contrées n'ont<br />
pu descendre ni dans les plaines tempérées du littoral qui leur<br />
étaient interdites par des délimitations administratives main<br />
tenues à dessein incomplètes, ni dans les régions basses du<br />
Sahara qui leur étaient fermées par l'insurrection des Ouled-<br />
Sidi-Cheikh, due également aux fautes des bureaux arabes.<br />
Alors la mortalité du cinquième des Indigènes est venue attes<br />
ter à nouveau qu'on ne confie pas impunément le gouverne<br />
ment et l'administration d'un peuple à des officiers qui ont<br />
appris à détruire et non à créer et qui,<br />
par amour de la consi<br />
gne, ont obligé ceux qui fuyaient la mort à réintégrer le<br />
domicile de la mort.<br />
Les colons qui habitent les plaines les plus basses et les plus<br />
chaudes de l'Algérie, ainsi que les Berbères-kabyles qui occu<br />
pent les points les plus élevés et les plus froids ne sonl pas,<br />
comme les Arabes-bédouins, obligés à ces déplacements suivant<br />
les variations des saisons, parceque possédant la terre à litre<br />
individuel, ils sont en mesure de conjurer pour eux et pour<br />
leurs animaux domestiques les dangers des vicissitudes atmos<br />
phériques.<br />
Mais le Gouvernement militaire, au lieu de chercher dans la<br />
constilution de la propriété individuelle la solution aux diffi<br />
cultés que lui opposent les habitudes des Arabes-bédouins ne