Paris Lille Bruxelles Luxembourg - Info-financiere.fr
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Fonds propres et gestion des risques<br />
Le risque de marché<br />
Le risque de marché est inhérent aux opérations d’arbitrage<br />
effectuées par la Direction de la Trésorerie dans le cadre de<br />
sa gestion pour compte propre. Ces opérations, effectuées<br />
dans un cadre précis défini par le Comité Financier de<br />
Groupe, font l’objet d’un reporting mensuel à ce dernier<br />
ainsi qu’à la Direction Générale.<br />
Les opérations d’arbitrage, effectuées sur des horizons<br />
compris entre trois mois et trois ans, consistent en l’achat<br />
de titres de créances négociables ou de titres obligataires à<br />
taux variable ou à taux fixe transformé en taux variable par<br />
le biais de swaps de taux, financé par l’émission régulière de<br />
certificats de dépôts dont la durée d’origine est comprise<br />
entre un et six mois. L’encours moyen de ce portefeuille<br />
d’arbitrage a été de 1,3 milliard d’euros et a représenté une<br />
consommation moyenne de fonds propres de 28 millions<br />
d’euros.<br />
La brièveté des titres achetés (90 % sont inférieurs ou égaux<br />
à un an) est en elle-même une assurance très forte contre<br />
les risques de marché, au sens du règlement 95-02.<br />
Le risque de taux est pratiquement nul et le risque de<br />
liquidité fait l’objet d’une surveillance attentive dans le cadre<br />
de la procédure de gestion du risque global de liquidité.<br />
Cependant, les titres les plus longs ont souffert de<br />
l’écartement des spreads constaté au deuxième semestre<br />
2007. Ils portaient une moins-value latente de 3,8 millions<br />
d’euros au 31 décembre impactant les capitaux propres en<br />
norme IFRS. Au 29 février 2008, cette moins-value latente<br />
est de 6,4 millions d’euros.<br />
Le portefeuille d’actions, adossé aux fonds propres, s’élève<br />
à 172 millions d’euros au 31 décembre 2007, en valeur<br />
de marché. Il est constitué d’une participation dans le CIC<br />
à hauteur de 76 millions d’euros, soit moins de 1 % du<br />
capital, et d’un ensemble d’OPCVM représentant les investissements<br />
pour compte propre du CMNE et de la BKCP à<br />
hauteur de 29 millions d’euros, l’encours de ces OPCVM<br />
est garanti en capital.<br />
Les autres investissements pour compte propre, réalisés<br />
sur des supports collectifs (produits de taux, de gestion<br />
alternative ou parts de SCPI), représentent un total de<br />
358 millions d’euros. Il n’y a aucune opération de change à<br />
caractère spéculatif.<br />
Par ailleurs, le CMNE détient un portefeuille de titres<br />
structurés pour 222 millions d’euros (dont 500 mille euros<br />
de crédits «subprimes»), qui portent 7,8 millions d’euros de<br />
moins-values latentes dont 2 millions d’euros impactent<br />
le compte de résultat. Le solde de moins-values latentes<br />
n’impacte ni le compte de résultat ni les fonds propres, car<br />
il correspond à des titres détenus jusqu’à l’échéance.<br />
Au 29 février 2008, le portefeuille d’actions a une valeur<br />
de marché de 160 millions d’euros, dont 63 millions pour<br />
le CIC. Les autres investissements pour compte propre<br />
représentent toujours 358 millions d’euros. Le portefeuille<br />
de titres structurés porte 11,6 millions de moins-values<br />
latentes dont 5,8 millions impactent le compte de résultat.<br />
Le risque de taux<br />
L’objectif de la gestion du risque de taux est de protéger la<br />
marge issue des différentes activités du périmètre bancaire.<br />
Chaque société de ce périmètre voit son risque analysé par<br />
un Comité Financier spécifique à un rythme trimestriel ou<br />
semestriel selon l’importance de la société et selon l’inertie<br />
de sa structure de bilan. Le Comité de chaque société<br />
décide de la mise en place de couverture de taux, comme<br />
de liquidité.<br />
Depuis 2005, le Groupe CMNE mesure le risque de taux<br />
à l’aide de la sensibilité de la marge nette d’intérêt (MNI)<br />
et de la sensibilité de la valeur actuelle nette (VAN), cette<br />
dernière permettant la mesure du risque de taux global au<br />
sens de la réglementation 97-02 et de la réglementation<br />
Bâle II.<br />
Ces mesures font l’objet de limites à caractère réglementaire<br />
(VAN) ou de gestion (MNI) selon les recommandations<br />
de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel et de la<br />
Commission Bancaire.<br />
L’ensemble de ces limites est le suivant et s’applique à<br />
l’identique pour toutes les filiales bancaires du Groupe.<br />
• VAN : un déplacement linéaire de la courbe des taux<br />
de 200 bp ne doit pas représenter plus de 20 % des<br />
fonds propres. Les fonds propres retenus doivent être<br />
cohérents, en termes de périmètre, avec la base de<br />
risque de taux analysée.<br />
• MNI : un déplacement linéaire de la courbe de taux de<br />
100 bp ne doit pas induire une sensibilité supérieure<br />
à 5 % du PNB du périmètre analysé, pour l’année en<br />
cours et les deux années suivantes. Cette limite est<br />
complétée par un indicateur de risque égal à 10 % de<br />
la MNI du périmètre analysé, pour l’année en cours et<br />
les trois années suivantes.<br />
Ces limites ont été constamment respectées en 2007 avec<br />
une sensibilité de VAN comprise entre 2,9 % et 6,2 % et<br />
une sensibilité de MNI comprise entre 0,2 % et 2,7 % pour<br />
chaque trimestre d’observation.<br />
Le risque de liquidité<br />
Mesuré de façon exhaustive à la fin de chaque trimestre<br />
civil pour l’ensemble du périmètre bancaire du Groupe<br />
incluant les activités de trésorerie et sur un horizon de<br />
deux ans, le besoin de liquidité est con<strong>fr</strong>onté à la capacité<br />
d’emprunt du Groupe dans une hypothèse de stress dont<br />
les éléments principaux sont : capacité d’émission de CD<br />
réduite à 80 % de l’encours moyen des 12 mois écoulés,<br />
capacité d’émission de BMTN réduite à 70 % des tombées<br />
intervenant dans la période d’analyse, la durée des BMTN<br />
étant limitée à deux ans.<br />
A cette capacité d’émission sont ajoutés les actifs financiers<br />
rapidement réalisables : portefeuilles d’actions, d’OPCVM<br />
et d’obligations.<br />
Le Comité Financier de Groupe a validé le principe qu’un<br />
horizon de deux ans était suffisant pour procéder à<br />
une revue stratégique des activités du Groupe en cas<br />
d’inadéquation marquée entre le plan de développement<br />
et ses conséquences en termes de liquidité.<br />
Dans une telle hypothèse, ce délai serait mis à profit, soit<br />
pour rechercher de nouvelles ressources, soit pour limiter<br />
fortement certains axes de développement particulièrement<br />
consommateurs de liquidité.<br />
Sur l’horizon analysé, le risque de liquidité ne doit pas être<br />
supérieur à la capacité d’emprunt et de réalisation d’actifs.<br />
Cette limite a été respectée tout au long de l’année 2007.