Cuisine et Politique: le plat national existe-t-il? - Revue des sciences ...
Cuisine et Politique: le plat national existe-t-il? - Revue des sciences ...
Cuisine et Politique: le plat national existe-t-il? - Revue des sciences ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Pascal Hintermeyer<br />
La conquête de la fin de vie<br />
32<br />
C’est donc une modification fondamenta<strong>le</strong><br />
<strong>des</strong> attitu<strong>des</strong> par rapport à la<br />
mort qui est ici requise. Même si <strong>le</strong>s<br />
résistances ne sauraient être sous-estimées,<br />
certaines tendances actuel<strong>le</strong>s<br />
induisent une évolution. Certes l’homme<br />
d’aujourd’hui subit la nécessité de<br />
la mort, mais en même temps <strong>il</strong> se<br />
résigne mal à la passivité. Il refuse<br />
d’être un simp<strong>le</strong> agent assumant une<br />
fonction qui <strong>le</strong> dépasse, <strong>il</strong> entend être<br />
actif dans toutes <strong>le</strong>s dimensions de son<br />
<strong>existe</strong>nce, si bien qu’<strong>il</strong> est de plus en<br />
plus communément désigné par <strong>le</strong><br />
terme d’acteur.<br />
L’idée qu’<strong>il</strong> lui revient d’être acteur<br />
de sa vie <strong>et</strong> de sa mort se répand. On se<br />
souvient que dans la société traditionnel<strong>le</strong>,<br />
la bonne mort est cel<strong>le</strong> où <strong>le</strong><br />
mourant, sentant sa fin prochaine,<br />
prend <strong>le</strong>s dispositions appropriées <strong>et</strong><br />
convoque ceux auxquels <strong>il</strong> souhaite<br />
faire ses adieux. Il est ensuite devenu,<br />
à mesure du développement de la médicalisation,<br />
un patient soumis à une discipline<br />
<strong>et</strong> à <strong>des</strong> décisions imposées par<br />
<strong>des</strong> experts. L’un <strong>des</strong> enjeux majeurs<br />
<strong>des</strong> débats actuels sur la fin de vie<br />
consiste à replacer <strong>le</strong> mourant au centre<br />
<strong>des</strong> dispositifs <strong>et</strong> <strong>des</strong> processus qui <strong>le</strong><br />
concernent, de manière à ce qu’<strong>il</strong> puisse<br />
prendre <strong>le</strong>s initiatives propices à<br />
donner du sens <strong>et</strong> de l’importance à la<br />
dernière partie de son <strong>existe</strong>nce. L’occasion<br />
lui est ainsi apportée de rég<strong>le</strong>r<br />
<strong>des</strong> affaires en suspens, d’achever <strong>des</strong><br />
entreprises qui lui importent, de redéfinir<br />
<strong>des</strong> relations, de rectifier <strong>des</strong><br />
approximations ou <strong>des</strong> erreurs.<br />
En ménageant de tel<strong>le</strong>s opportunités<br />
actives, la démarche palliative manifeste<br />
sa croyance en un accomplissement<br />
« qu’<strong>il</strong> s’agisse de rég<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s fautes<br />
reconnues (réconc<strong>il</strong>iation) ou d’accomplir<br />
ici <strong>et</strong> maintenant, dans ce temps<br />
ultime de la vie, ce qui n’a pas encore<br />
été fait.» 10 La conviction que la dernière<br />
étape de la vie ne doit pas rester en<br />
friche mais qu’el<strong>le</strong> peut contribuer à la<br />
réalisation de soi marque <strong>le</strong>s<br />
représentations <strong>des</strong> soins palliatifs.<br />
S’ouvrir à l’essentiel<br />
Certains vont encore plus loin dans la<br />
recherche de sens : <strong>il</strong>s envisagent, plus<br />
ou moins clairement, la mort comme une<br />
source de sagesse, une ouverture sur de<br />
nouveaux horizons ou une sublimation<br />
de la vie. Les soins palliatifs peuvent<br />
alors aboutir à <strong>des</strong> révélations ontologiques,<br />
spirituel<strong>le</strong>s <strong>et</strong> esthétiques.<br />
Par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s expériences<br />
menées aujourd’hui par <strong>des</strong> fondations<br />
ou <strong>des</strong> associations qui se proposent<br />
d’introduire <strong>des</strong> activités artistiques<br />
auprès de personnes en fin de vie donnent<br />
lieu à <strong>des</strong> échanges bou<strong>le</strong>versants<br />
d’intensité. La proximité de la mort<br />
semb<strong>le</strong> accroître la réceptivité <strong>et</strong> la<br />
faculté de communiquer p<strong>le</strong>inement.<br />
El<strong>le</strong> est aussi propice au r<strong>et</strong>our sur soi<br />
<strong>et</strong> à la stylisation de l’<strong>existe</strong>nce. Si <strong>le</strong><br />
rêve de tout acteur est de devenir un<br />
véritab<strong>le</strong> auteur, celui de l’acteur social<br />
est au moins de devenir l’auteur de sa<br />
propre vie <strong>et</strong> d’ « en faire une œuvre<br />
d’art personnel<strong>le</strong>. » 11 L’approche de la<br />
mort incite à consacrer <strong>le</strong> peu de temps<br />
qui reste à c<strong>et</strong>te ambition intime. El<strong>le</strong><br />
passe aussi pour un moment priv<strong>il</strong>égié<br />
de dévoi<strong>le</strong>ment de la vérité.<br />
Si nos contemporains, tout en redoutant<br />
la mort, s’intéressent tant à el<strong>le</strong><br />
qu’<strong>il</strong>s en font un <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s principaux<br />
<strong>des</strong> actualités qu’<strong>il</strong>s suivent régulièrement<br />
<strong>et</strong> <strong>des</strong> fictions pour <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s <strong>il</strong>s<br />
se passionnent, si certains d’entre eux<br />
sont fascinés par <strong>le</strong>s expériences de<br />
mort imminente c’est, entre autres raisons,<br />
qu’aujourd’hui encore subsiste<br />
dans <strong>le</strong>s con<strong>sciences</strong> une association<br />
ancienne, cel<strong>le</strong> de la mort <strong>et</strong> de la vérité.<br />
En vertu de ce rapprochement, nous<br />
pressentons que la mort a quelque chose<br />
d’essentiel à nous apprendre à propos de<br />
la vie.<br />
C’est pourquoi la proximité de la<br />
mort métamorphose ceux qui vont mourir<br />
<strong>et</strong> ceux qui <strong>le</strong>s accompagnent dans<br />
ce passage. Sans doute est-ce aussi<br />
dans l’espoir d’une tel<strong>le</strong> révélation que<br />
de nombreux volontaires consacrent<br />
beaucoup de <strong>le</strong>ur temps <strong>et</strong> de <strong>le</strong>ur<br />
attention à <strong>des</strong> personnes en fin de vie.<br />
Pour <strong>le</strong>s proches éga<strong>le</strong>ment, l’accompagnement<br />
d’un mourant peut s’avérer<br />
riche d’enseignements. « Voir <strong>le</strong> grandpère<br />
mourir m’a aidé à vivre » 12 , déclare<br />
un Alsacien d’aujourd’hui. La proximité<br />
de la mort accroît la va<strong>le</strong>ur de<br />
l’<strong>existe</strong>nce <strong>et</strong> el<strong>le</strong> transforme celui qui<br />
en fait l’expérience. El<strong>le</strong> rend <strong>le</strong> rapport<br />
à la vie plus immédiat <strong>et</strong> plus<br />
intense, el<strong>le</strong> donne accès à une dimension<br />
essentiel<strong>le</strong>, d’ordinaire recouverte<br />
par la multiplicité <strong>des</strong> conventions, <strong>des</strong><br />
convenances, <strong>des</strong> préoccupations <strong>et</strong> <strong>des</strong><br />
sollicitations auxquel<strong>le</strong>s nous sommes<br />
soumis au quotidien. Ainsi envisagés,<br />
<strong>le</strong>s soins palliatifs s’adressent non seu<strong>le</strong>ment<br />
aux personnes en fin de vie<br />
mais aussi à <strong>le</strong>urs proches. En améliorant<br />
<strong>le</strong>s relations entre <strong>le</strong> mourant <strong>et</strong><br />
son entourage, <strong>il</strong>s réduisent <strong>le</strong>s regains<br />
ultérieurs de culpab<strong>il</strong>ité <strong>et</strong> <strong>le</strong>s deu<strong>il</strong>s<br />
pathologiques. C’est pourquoi « une<br />
bonne fin de vie est favorab<strong>le</strong> aux<br />
survivants. » 13<br />
De nos jours, la perception <strong>des</strong> soins<br />
palliatifs n’est pas univoque. El<strong>le</strong> se distribue<br />
selon une succession de paliers.<br />
Nos contemporains peuvent s’arrêter à<br />
l’un d’entre eux, <strong>il</strong>s peuvent aussi <strong>le</strong>s<br />
franchir tour à tour ou <strong>le</strong>s mê<strong>le</strong>r dans<br />
<strong>le</strong>urs discours. Évaluer la proportion de<br />
ces différentes attitu<strong>des</strong> nécessiterait<br />
<strong>des</strong> enquêtes plus approfondies auprès<br />
de personnes appartenant à divers<br />
m<strong>il</strong>ieux sociaux, orientations culturel<strong>le</strong>s<br />
<strong>et</strong> classes d’âge. Mais une tel<strong>le</strong> recherche<br />
devrait se garder <strong>des</strong> simplifications<br />
abusives, <strong>des</strong> généralisations commo<strong>des</strong>,<br />
<strong>des</strong> oppositions tranchées. Les soins palliatifs<br />
représentent une référence polysémique<br />
dont nous avons distingué plusieurs<br />
niveaux : celui de la perception<br />
minima<strong>le</strong>, substitutive ; celui de la lutte<br />
contre la souffrance sous ses différents<br />
aspects ; celui de la promotion de la<br />
dignité humaine jusque dans la mort ;<br />
celui de la réalisation de soi ; celui de la<br />
réceptivité à une autre dimension de<br />
l’<strong>existe</strong>nce. Nous avons pu vérifier que<br />
ces différents niveaux sont étroitement<br />
liés aux attitu<strong>des</strong> par rapport à la mort<br />
<strong>et</strong> qu’<strong>il</strong>s contribuent à une recherche de<br />
sens essentiel<strong>le</strong> à la définition <strong>des</strong> soins<br />
palliatifs. Ceux-ci représentent une<br />
ambition dont <strong>le</strong>s significations ne peuvent<br />
être circonscrites à un domaine<br />
particulier. Dans l’ensemb<strong>le</strong> du système<br />
de soin, <strong>il</strong> s’agit d’envisager l’être<br />
humain comme un suj<strong>et</strong> à part entière.<br />
C<strong>et</strong>te exigence s’avère particulièrement<br />
diffici<strong>le</strong> <strong>et</strong> décisive à l’approche de la<br />
mort. El<strong>le</strong> correspond à une volonté<br />
d’optimisation de la vie, qui constitue<br />
une revendication plus pressante aujourd’hui,<br />
mais dont Jean-Jacques Rousseau<br />
avait déjà tracé la perspective. Dans La<br />
nouvel<strong>le</strong> Héloïse, <strong>il</strong> fait dire à son héroïne,<br />
Julie, sur son lit de mort : « J’<strong>existe</strong>, j’aime,<br />
je suis aimée, je vis jusqu’à mon dernier<br />
soupir. L’instant de la mort n’est<br />
rien. »<br />
C<strong>et</strong>te proclamation pourrait servir<br />
d’exergue à un manifeste pour la conquête<br />
de la fin de vie, mais el<strong>le</strong> n’est pas<br />
dépourvue d’ambiguïté. L’affirmation <strong>et</strong><br />
l’exaltation de la vie requièrent-el<strong>le</strong>s<br />
d’envisager la mort comme un événement<br />
qui n’a pas de sens ou qui n’a<br />
qu’un sens négatif ? C<strong>et</strong>te position, héritée<br />
<strong>des</strong> Lumières <strong>et</strong> cultivée par une<br />
modernité fascinée par la maîtrise scientifique<br />
<strong>et</strong> technique, a abouti aux<br />
impasses de la dénégation de la mort, de<br />
l’allongement <strong>et</strong> de l’inhumanisation de<br />
la fin de vie. Les soins palliatifs, inspirés<br />
à la fois par <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs <strong>des</strong> Lumières <strong>et</strong><br />
par la critique de certaines de <strong>le</strong>urs<br />
limites, laissent eux aussi bien <strong>des</strong> questions<br />
en suspens. On peut notamment se<br />
demander s’<strong>il</strong>s ne véhicu<strong>le</strong>nt pas un idéal<br />
du bien mourir dans la transparence, la<br />
conscience de soi <strong>et</strong> la sérénité, qui est<br />
proprement insupportab<strong>le</strong> à certains<br />
mala<strong>des</strong> en phase termina<strong>le</strong>. L’enfer peut<br />
être pavé <strong>des</strong> me<strong>il</strong><strong>le</strong>ures intentions du<br />
palliativement correct. 14<br />
Dans <strong>le</strong> même ordre d’idée, <strong>le</strong>s soins<br />
palliatifs ne servent-<strong>il</strong>s pas aussi à masquer<br />
<strong>le</strong> problème de l’euthanasie qui, au<br />
moins dans sa version passive d’une abstention<br />
d’interventions susceptib<strong>le</strong>s de<br />
préserver la vie, ne manque pas de se<br />
poser tôt ou tard ? On peut aussi soupçonner<br />
<strong>le</strong>s soins palliatifs de couvrir <strong>et</strong> de<br />
légitimer une réintroduction subreptice<br />
du religieux dans un système de soin qui<br />
s’en était affranchi. 15 Et comment ne pas<br />
s’étonner qu’<strong>il</strong>s envisagent la fin de vie<br />
sous l’ang<strong>le</strong> d’un proj<strong>et</strong>, voire d’un<br />
contrat, appliquant par là même une<br />
méthode aujourd’hui dominante pour<br />
rég<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s rapports sociaux, mais dont la<br />
pertinence reste à établir lorsqu’<strong>il</strong> s’agit<br />
de faire face à la mort.<br />
Les problèmes d’interprétations portent<br />
donc sur <strong>des</strong> questions fondamenta<strong>le</strong>s.<br />
Ils incitent à se demander si <strong>le</strong> succès<br />
<strong>des</strong> soins palliatifs ne dérive pas aussi<br />
de <strong>le</strong>ur capacité à conc<strong>il</strong>ier <strong>des</strong> options<br />
différentes, voire opposées. Expriment-<strong>il</strong>s<br />
avant tout la volonté de <strong>le</strong>ver <strong>le</strong> déni de<br />
la mort en la faisant assumer par <strong>le</strong>s intéressés<br />
eux-mêmes, d’abord par <strong>le</strong> mourant<br />
<strong>et</strong> ses proches, ensuite par <strong>le</strong>s volontaires<br />
<strong>et</strong> <strong>le</strong>s associations qui se sentent concernés,<br />
enfin par la société dans son<br />
ensemb<strong>le</strong>, appelée à soutenir ceux de ses<br />
membres qui se trouvent confrontés à<br />
c<strong>et</strong>te épreuve ? S’agit-<strong>il</strong> au contraire de<br />
confier la mort à davantage de spécialistes<br />
<strong>et</strong> à se décharger sur eux du soin<br />
d’en gérer <strong>le</strong>s multip<strong>le</strong>s aspects ?<br />
La force de la démarche palliative<br />
tient à ce que, loin de s’arrêter à de tel<strong>le</strong>s<br />
oppositions, el<strong>le</strong> indique <strong>le</strong>s voies susceptib<strong>le</strong>s<br />
de <strong>le</strong>s dépasser, au moins en<br />
partie. Face à la mort, el<strong>le</strong> propose de<br />
faire appel à l’ensemb<strong>le</strong> <strong>des</strong> ressources<br />
mob<strong>il</strong>isab<strong>le</strong>s. El<strong>le</strong> suggère de revenir, non<br />
à une hypothétique <strong>et</strong> <strong>il</strong>lusoire « mort<br />
naturel<strong>le</strong> », mais au souci, attesté dans<br />
toutes <strong>le</strong>s sociétés, d’humaniser la mort <strong>et</strong><br />
de lui donner du sens. Notre époque dispose<br />
pour cela de moyens techniques<br />
sans précédents. Les soins palliatifs<br />
visent à <strong>le</strong>s m<strong>et</strong>tre au service de l’humanisation<br />
de la mort. Apprivoiser la technique<br />
pour apprivoiser la mort, tel<strong>le</strong> est<br />
l’orientation susceptib<strong>le</strong> de guider <strong>et</strong><br />
d’étayer la conquête de la fin de vie<br />
Notes<br />
1. Larrouture, A., De la Tour, A.,<br />
Gomas J.M., Baulon, A., 2000.<br />
« Enquête, « un jour donné »,<br />
auprès <strong>des</strong> patients hospitalisés<br />
dans <strong>le</strong>s 15 unités de soins palliatifs<br />
d’Î<strong>le</strong>-de-France. », Soins palliatifs,<br />
médecine <strong>et</strong> société, Actes du<br />
7 e congrès <strong>national</strong> de la société<br />
française d’accompagnement <strong>et</strong><br />
de soins palliatifs, Strasbourg.<br />
2. Weber, Max. (1919) 1958. Le<br />
savant <strong>et</strong> <strong>le</strong> politique. Paris, Plon.<br />
3. Glaser, Barney, STRAUSS<br />
Anselm. 1965. Awareness of<br />
dying. Chicago, Aldine.<br />
4. Élias, Norbert. 1987. La solitude<br />
<strong>des</strong> mourants. Pais, Christian<br />
Bourgeois.<br />
5. Hintermeyer, Pascal. 1997. « Le<br />
sida comme analyseur <strong>et</strong> catalyseur<br />
social », JALMALV, Septembre<br />
1997.<br />
6. Lacave, Béatrice. 2000. « Vécu <strong>des</strong><br />
fam<strong>il</strong><strong>le</strong>s lors du transfert d’un<br />
proche en unité de soins palliatifs<br />
: enquête », Soins palliatifs,<br />
médecine <strong>et</strong> société, op. cit., pp.<br />
371-379.<br />
7. Bruckner Pascal,. 2000. L’euphorie<br />
perpétuel<strong>le</strong>, essai sur <strong>le</strong> devoir de<br />
bonheur. Paris, Grass<strong>et</strong>.<br />
8. Durkheim, Émi<strong>le</strong>. 1912. Les formes<br />
élémentaires de la vie religieuse.<br />
Paris, F. Alcan.<br />
9. Kûb<strong>le</strong>r-Ross, Elisab<strong>et</strong>h. 1975. Les<br />
derniers instants de la vie. Genève,<br />
Labor <strong>et</strong> fi<strong>des</strong><br />
10. Bl<strong>et</strong>, Dominique. 2000. « Ph<strong>il</strong>osophie<br />
<strong>et</strong> mythe <strong>des</strong> soins<br />
palliatifs », Soins palliatifs, médecine<br />
<strong>et</strong> société, po. Cit., pp. 431-436.<br />
11. Lalive d’Épinay, Christian. 1991.<br />
Vie<strong>il</strong>lir ou la vie à inventer. Paris,<br />
L’Harmattan.<br />
12. Sarg, Freddy. 1999. En Alsace traditions<br />
<strong>et</strong> soins aux gran<strong>des</strong> étapes<br />
de la vie. Strasbourg, Oberbin.<br />
13. Bl<strong>et</strong>, Dominique. 2000. Op. cit.<br />
14. Derzel<strong>le</strong>, Martine. 2000. « Palliativement<br />
correct », Soins palliatifs<br />
médecine <strong>et</strong> société, op. cit. pp. 99-<br />
108.<br />
15. Moulin, Pierre. 2000. « Les soins<br />
palliatifs en France : un mouvement<br />
paradoxal de médicalisation<br />
du mourir contemporain. »,<br />
Cahiers internationaux de sociologie,<br />
Vol. CVIII, pp. 125-159.<br />
■<br />
33<br />
<strong>Revue</strong> <strong>des</strong> Sciences Socia<strong>le</strong>s, 2001, n° 28, nouve@ux mon<strong>des</strong> ?