Document PDF - ECA - Enseignement catholique actualites

Culture
Art, sciences, mode
Au cœur de l’art africain
J
usqu’au
3 octobre 2010, le
musée du quai Branly, à Paris,
célèbre le cinquantenaire
de l’indépendance du Congo
par une exposition dédiée aux
arts d’Afrique centrale : Fleuve
Congo.Au fil des masques en
forme de cœur, spécialité régionale,
des reliquaires et des
représentations féminines, c’est
l’unité inattendue d’une civilisation
méconnue qui prend
corps : des rituels qui se rejoignent,
des concordances dans
le culte des défunts ou encore
des symboliques animistes qui
se ressemblent… Le commissaire de l’exposition, François
Neyt, moine bénédictin, docteur de l’université catholique
de Louvain et spécialiste de la région, s’est attaché à mettre
en évidence « cet imaginaire commun » qui transcende morcellement
ethnique et frontières coloniales. À travers le
Cameroun, la Guinée, le Gabon, les deux Congo et même
l’Angola, les productions artistiques, issues de la savane méridionale
comme des forêts subéquatoriales, offrent de nombreuses
similitudes. Signes corporels, techniques matérielles,
croyances et organisations sociales s’y font écho pour dessiner
un patrimoine commun qui laisse songeur face aux
divergences de destins actuelles de tous ces pays. Une réalité
à appréhender dès six ans, à travers des ateliers globetrotteurs
proposés aux scolaires et aux individuels : à partir
d’un récit et de l’observation d’œuvres, les jeunes aventuriers
s’initient à une pratique artistique. Autre approche ludique
: pour l’été, des plasticiens ont réalisé un jeu de piste
sur les animaux vivant dans le bassin du Congo, dissimulés
dans le jardin du musée. Enfin, pour les mélomanes,
les 15 et 16 juillet, des concerts de rumba évoqueront les
mélodies endiablées qui ont rythmé l’indépendance du
Congo. VL
z
Musée du quai Branly, 37 quai Branly, 75007 Paris. Horaires : de 11 h
à 19 h les mardis, mercredis, dimanches, et jusqu’à 21 h les jeudis,
vendredis, samedis. Fermé le lundi, sauf durant les vacances scolaires. Autres
renseignements : 01 56 61 70 00. Internet : www.quaibranly.fr
Ampère invente le « solénoïde », une
hélice parcourue par un courant, qui se
comporte comme un aimant .
D. R.
Tout
Ampère
sur internet
P
our
tous les scientifiques
à l’esprit curieux, le
CNRS et l’Académie
des sciences ont conçu un
site dédié à André-Marie
Ampère et à l’histoire de
l’électricité. Manuscrits,
publications scientifiques d’époque, correspondance…
Fort d’un fonds de plus de 50 000 documents numérisés, le
site permet de suivre les intuitions et les tâtonnements du
savant et de recontextualiser ses découvertes au sein des
courants de pensée de l’époque de la Révolution puis du
début du xIx e siècle. La richesse et l’éclectisme de ces
archives permettent aussi de tisser des liens entre chimie,
physique, sciences naturelles mais aussi avec les écrits littéraires
et philosophiques de cet humaniste qui s’adonnait
même à la poésie à ses heures perdues ! Autant d’entrées
transdisciplinaires pour l’enseignement des sciences.
Sur la découverte de l’électricité et du magnétisme, au côté
d’une anthologie de textes scientifiques parfois inédits, des
parcours pédagogiques proposent des approches originales
du phénomène. Une série de dossiers multimédias décryptent
par exemple des expériences fondamentales ou se penchent
sur les légendes forgées autour de cette énergie. Sont
ainsi analysés, le mythe de Frankenstein au regard des applications
de la foudre, l’histoire des premières piles inventées
(ou non ?) par les orfèvres de Bagdad voici un millénaire,
les interrogations suscitées à travers les âges par les poissons
électriques… De véritables investigations autour des
grandes hypothèses suscitées par l’énergie électrique, qui
piqueront à coup sûr l’intérêt des élèves, mêmes les moins
scientifiques ! VL
zSur internet : www.ampere.cnrs.fr
Dur, dur,
d’être diva
Etre une diva demande bien du
labeur ! Qui imaginerait une
telle créature en négligé ? Le
tombé d’un drapé, la légèreté d’un
plissé, la souplesse et le brillant
des cheveux, répondant au lamé
du sac ou à la pointe scintillante
d’un escarpin entrevu au détour
d’une marche d’escalier, chaque
détail fait partie de la magnificence d’une beauté élaborée
qui n’est pas factice mais travaillée. C’est ce travail de création
que nous donne à voir le Centre national du costume de
scène de Moulins 1 (Allier). L’exposition qui s’est ouverte le
5 juin pour durer jusqu’au 31 décembre 2010, présente une
centaine de costumes et d’accessoires (sacs, chaussures,
bijoux, malles de voyage, nécessaires à maquillage) créés
pour de belles dames aux noms légendaires : Sarah Bernhardt,
Zizi Jeanmaire, Isabelle Adjani, Nathalie Dessay… Utile à
rappeler en ces temps où les parades télévisuelles semblent
valoriser le spontané faussement naturel.
Marie-Christine Jeanniot
1. Cf. ECA 329, p. 61.
z
Vestiaire de Divas – de Maria Callas à Dalida, Centre national du
costume de scène, quartier Villars, Route de Montilly, 03000 Moulins.
Tél. : 04 70 20 76 20. Programme des conférences animations et ateliers :
www.cncs.fr
N° 337, juiN-juillet 2010 Enseignement catholique actualités 61