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Document PDF - ECA - Enseignement catholique actualites

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Embellie partielle pour l’enseignement agricole<br />

Des résultats « positifs » ont été obtenus par le Cneap 1<br />

lors de l’entretien « extrêmement courtois » qui a<br />

eu lieu avec le ministre de l’Agriculture, Bruno<br />

Le Maire, le 17 juin dernier. C’est<br />

là la conséquence de la campagne<br />

de mobilisation très forte lancée auprès<br />

des élus depuis avril, selon Philippe<br />

Poussin, secrétaire général du<br />

Cneap. Concernant la réforme du<br />

bac pro et en particulier la rénovation<br />

de la filière « Services », le Cneap<br />

a obtenu la mise en place dès la rentrée<br />

2011 d’un bac pro « Service à<br />

la personne-Service en milieu rural<br />

(SAP-SMR) ». « Accepter ainsi de<br />

teinter le bac professionnel SAP en<br />

trois ans d’une spécificité agricole, avec une troisième année<br />

“SMR”, permet de ne plus avoir de concurrence au niveau<br />

de la carte des formations entre le ministère de l’Éducation<br />

nationale et le ministère de l’Agriculture, et de maintenir<br />

la cohérence des parcours de formation sans affaiblir<br />

personne », se réjouit le secrétaire général du Cneap.<br />

Autre succès : le ministre a accepté le principe d’une<br />

dérogation pour scolariser les élèves de moins de 14 ans<br />

en 4 e agricole pour l’année scolaire 2010-2011. Un article<br />

du Code rural s’y oppose, en effet, alors qu’en lien avec la<br />

politique de non-redoublement, un tiers des effectifs de<br />

l’enseignement agricole privé, soit 1 200 élèves sur<br />

4 500, y postulent avant l’âge de<br />

14 ans. Le ministère s’est engagé<br />

à la réécriture dudit article afin de<br />

résoudre définitivement le problème<br />

à la rentrée 2011.<br />

S’agissant des moyens et des<br />

emplois pour cette même rentrée,<br />

point central de la demande de<br />

rendez-vous, Bruno Le Maire a<br />

pris acte du manque criant de<br />

moyens (600 postes) qui frappe<br />

l’enseignement agricole privé. Le<br />

ministre s’est engagé à faire de<br />

l’enseignement agricole la priorité de son ministère, et à<br />

limiter autant que possible l’impact des efforts budgétaires<br />

qui seront demandés à l’ensemble du gouvernement,<br />

tout en rappelant que la fixation du plafond<br />

d’emplois est entre les mains de Bercy. L’incertitude<br />

demeure entière à ce jour, et le calendrier des arbitrages<br />

en la matière est tout aussi flou. As<br />

1. Conseil national de l’enseignement agricole privé.<br />

Forfait communal non-résident : vers une solution<br />

Dans un arrêt en date du 2 juin 2010, le Conseil d’État<br />

a débouté tous les moyens soulevés par plusieurs<br />

organisations laïques (Unsa-Éducation, FCPE, Ligue<br />

de l’enseignement…), par des communes et par l’Association<br />

des maires ruraux pour faire annuler la circulaire interministérielle<br />

du 27 août 2007 relative au financement par<br />

les communes d’origine des élèves non résidents des écoles<br />

privées sous contrat. « Le point essentiel pour nous c’est<br />

que le Conseil d’État approuve la liste des dépenses qui<br />

doivent entrer en ligne de compte pour le versement du<br />

forfait communal et que celle-ci reste non exhaustive »,<br />

analyse Fernand Girard. Autre point important pour le délégué<br />

général du Sgec : « Le Conseil d’État juge conforme<br />

la circulaire d’août 2007 et valide la méthode de calcul<br />

du forfait communal, ce qui est de bon augure pour l’application<br />

de la loi Carle. »<br />

Statuant sur le fond, le Conseil d’État se fonde, en effet,<br />

sur le principe de parité posé depuis 1959 : « Les<br />

dépenses de fonctionnement des classes sous contrat<br />

sont prises en charge dans les mêmes conditions que<br />

celles des classes correspondantes de l’enseignement<br />

public » (article L. 442-5 du Code de l’éducation). À ce<br />

titre, il estime que la circulaire en combinant les dispositions<br />

de l’article 89 modifié de la loi de 2004 (« amendement<br />

Charasse ») avec ce principe général a donné à ce<br />

texte sa portée « exacte » et intègre à juste titre certaines<br />

conditions, notamment « que les capacités d’accueil des<br />

établissements scolaires de la commune de résidence<br />

soient prises en compte pour les élèves admis dans des<br />

Le LEAP La Rouatière, à Souilhanels (Aude).<br />

D. R.<br />

établissements tant publics que privés d’une autre commune<br />

» et « que la contribution par élève ne puisse être<br />

supérieure à celle qui lui incomberait si l’élève<br />

concerné était scolarisé dans une école publique ». Ce<br />

faisant, l’arrêt reprend exactement les principes dont<br />

s’inspire la loi Carle du 28 octobre 2009 visant à garantir<br />

la parité de financement entre les écoles élémentaires<br />

publiques et privées sous contrat d’association.<br />

Le Conseil d’État valide en outre l’annexe de la circulaire<br />

qui énonce la liste « non exhaustive » des dépenses<br />

devant être prises en compte pour le calcul du forfait<br />

communal. Il s’agit, précise-t-il, de toutes « les<br />

dépenses effectivement supportées par les communes<br />

pour assurer le fonctionnement de leurs écoles » et participant<br />

directement aux activités d’enseignement, ce<br />

quel que soit le chapitre comptable d’imputation dans le<br />

budget communal. Parmi elles : le remplacement du<br />

mobilier scolaire, la location et la maintenance de matériels<br />

informatiques, les dépenses de fournitures scolaires,<br />

l’entretien des locaux et des dépendances, les<br />

transports vers les installations sportives. La haute juridiction<br />

y inclut aussi la quote-part du coût des services<br />

généraux d’administration des écoles publiques de la<br />

commune. Elle ajoute aussi que les communes peuvent,<br />

à titre facultatif, participer au financement des classes<br />

sous contrat simple et des classes maternelles, y compris<br />

pour des élèves scolarisés à l’extérieur, dans la limite<br />

des sommes versées pour les classes publiques correspondantes.<br />

As<br />

N° 337, juiN-juillet 2010 <strong>Enseignement</strong> <strong>catholique</strong> actualités 7

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