Document PDF - ECA - Enseignement catholique actualites

Un tandem pilote l’assemblée des directeurs diocésains
Hervé Bonamy, président, et Patrick Wolff,
vice-président de l’assemblée des directeurs diocésains.
Comment tenir l’« un » et l’« ensemble
», exister à la fois comme directeur
diocésain singulier, missionné par
son évêque, et comme membre d’une communauté
régionale et nationale qui doit
participer à la mise en œuvre du bien commun
? Quel travail en interne, quelle collaboration
avec le Secrétariat général,
quelles représentations dans les différentes
instances de l’enseignement catholique ?
La question de la construction d’une parole
commune était au cœur du dernier congrès des directeurs
diocésains qui s’est déroulé à Albi (Tarn) du 17 au 19 mai
dernier. Personne n’a les moyens à lui seul de porter la totalité
des enjeux institutionnels et professionnels de l’enseignement
catholique : ni en temps, ni en capacité d’analyse,
ni en ressources humaines ou financières. Dès lors, il est
essentiel pour les directeurs diocésains de faire équipe,
notamment au plan régional et/ou académique, analyse en
substance Frédéric Gautier, qui a passé à l’occasion de ce
congrès le relais de la présidence de l’assemblée à un tandem
: Hervé Bonamy, directeur diocésain de Toulouse et
Pamiers, et Patrick Wolff, directeur diocésain de Strasbourg,
respectivement président et vice-président de l’assemblée.
Au-delà de cette élection et de la clarification des fondements
de l’organisation des directeurs diocésains, trois
concepts clefs de la pensée sociale de l’Église – la subsidiarité,
la collégialité et l’autorité – ont été
placés au centre de leur réflexion par le
père de Laubier, professeur associé à
l’université du Latran qui a appelé à une
éthique de la liberté qui participe in fine
au bien commun. L’évolution de l’organisation
des directeurs diocésains en territoires
interroge, comme l’a expliqué
Marc Héritier, directeur diocésain de
Viviers : « Il nous semble percevoir un
changement dans la conception de la
place et du rôle du secrétaire général de Caec mis un peu
à toutes les sauces au-delà de la seule question des
moyens, sur le dossier de la formation par exemple, de
l’accompagnement éducatif, des observatoires. Cette évolution,
en l’absence de reconnaissance officielle, comporte
une certaine ambiguïté. N’y a-t-il pas le risque de
créer des directions académiques ? Quelle est la place de
la réalité diocésaine dans tout cela ? »
Résolus à entrer désormais dans une phase opérationnelle et
de mise en œuvre concrète, les directeurs diocésains veulent
se donner « les moyens d’une parole commune au
nom de leur coresponsabilité au bien commun de l’institution
». « Le fond des choses se trouve dans les postures que
l’on est capable de prendre collectivement », a conclu
pour sa part Martial Limouzin, directeur diocésain de
Vannes.As
Photos : D. R.
ACCOMPAGNEMENT ÉDUCATIF 2009/2010
Un bilan positif
Le 7 mai dernier à Paris, le 5 e séminaire des référents
Ugsel 1 et des directions diocésaines a permis de dresser le
bilan des actions menées au sein des établissements
catholiques en matière d’accompagnement éducatif. Le
nombre d’établissements engagés dans le dispositif a nettement
augmenté par rapport à 2008-2009, avec environ
1 200 collèges (sur 1 600 au sein du réseau de l’enseignement
catholique). Cette croissance est encore plus marquante
s’agissant des modules proposés cette année (+ 1 700 projets,
soit 68 % d’augmentation par rapport à 2008-2009), et du
nombre d’élèves qui ont pu en bénéficier (237 000 contre
96 000 l’an dernier). La nature des projets s’est elle aussi
transformée, les projets d’aide aux devoirs et les projets sportifs
enregistrant un net tassement au profit des projets culturels
et artistiques pour 51 % des modules d’accompagnement
éducatif. Un nouveau module, « Pratique orale d’une langue
vivante », a fait son apparition et a rencontré un succès indéniable
(10 % des demandes de subvention). Toujours parmi
les éléments positifs de ce bilan 2009-2010, Guy Magotte,
responsable de l’Ugsel, souligne « un bon équilibre entre les
niveaux de classes concernés, de la 6 e à la 3 e , et une égale
répartition entre les créneaux proposés pour l’accompagnement
éducatif en cours de journée et en fin de journée », sans
oublier « l’excellente collaboration entre les référents Ugsel
et les services diocésains,
qui a permis aux
commissions Caec de
travailler dans de très
bonnes conditions ».
Un point négatif, en
revanche, a pesé sur la
bonne marche de l’ensemble
du dispositif : le
retard du versement de
la subvention par le ministère de l’Éducation nationale. Initialement
prévu fin janvier, il a été effectué très tardivement,
en avril. Pour anticiper au mieux la rentrée prochaine, de nouveaux
outils et tableaux ont été mis à la disposition des référents
Ugsel à l’issue du séminaire du 7 mai. Ils détaillent des
expérimentations réussies, donnent des clefs d’ouverture et
de partenariat, notamment avec le monde de l’entreprise, et
montrent les effets positifs de la communication interne et
externe autour des ces projets sur l’établissement.
Au-delà de ce qui a déjà été mis en œuvre, 36 projets supplémentaires
portant à la fois sur l’aide aux devoirs et leçons, la
pratique sportive, la pratique artistique et culturelle, et la pratique
orale d’une langue vivante ont été déposés pour la part
nationale du budget. La commission nationale en a retenu
34 pour un montant total de 120 743 € de subventions. Cette
répartition a été validée par la commission nationale du
Secrétariat général. As
1. Union générale sportive de l’enseignement libre.
D. R.
N° 337, juiN-juillet 2010 Enseignement catholique actualités 9