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Enquête Démographique et de Santé Sénégal 2005 ... - Measure DHS

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Le tableau 8.7 présente également les résultats concernant le poids <strong>et</strong> la taille <strong>de</strong>s enfants. Il faut<br />

tout d’abord noter le pourcentage important d’enfants pour lesquels le poids à la naissance n’a pas pu être<br />

établi (54 %). En eff<strong>et</strong>, près <strong>de</strong> quatre nouveau-nés sur dix (38 %) n’ont pas été pesés à la naissance <strong>et</strong><br />

pour 16 % d’entre eux, la mère n’a pas été en mesure <strong>de</strong> fournir l’information. Les cas d’enfants déclarés<br />

non pesés à la naissance sont particulièrement fréquents dans certaines régions : 66 % à Tambacounda,<br />

63 % à Kolda <strong>et</strong> 58 % à Kaolack. Peser les enfants à la naissance est une pratique généralisée à Dakar<br />

(moins <strong>de</strong> 4 % d’enfants non pesés) ; en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> Dakar, Thiès <strong>et</strong> Ziguinchor sont les régions où peser<br />

les nouveau-nés est une pratique fréquente (moins <strong>de</strong> 20 % d’enfants non pesés). On observe une<br />

corrélation négative <strong>et</strong> étroite entre le niveau <strong>de</strong> bien-être économique <strong>et</strong> le pourcentage <strong>de</strong> nouveaux-nés<br />

non pesés à la naissance : les femmes provenant <strong>de</strong>s ménages les plus riches sont moins nombreuses à<br />

avoir <strong>de</strong>s nourrissons non pesés à la naissance (5 % contre 71 % dans le quintile le plus pauvre).<br />

Dans l’ensemble, 40 % <strong>de</strong>s nourrissons avaient un poids supérieur ou égal à 2500 grammes <strong>et</strong><br />

6 % qui avaient un poids inférieur étaient donc <strong>de</strong> faible poids à la naissance. Les enfants pesés à la<br />

naissance <strong>et</strong> dont le poids est égal ou supérieur à 2,5 kilogrammes sont proportionnellement plus<br />

nombreux parmi ceux du milieu urbain que parmi ceux du milieu rural (66 % contre 25 %). Les fortes<br />

proportions <strong>de</strong> nourrissons non pesés <strong>et</strong> les variations très sensibles <strong>de</strong> ces proportions selon certaines<br />

variables limitent un peu la pertinence <strong>de</strong> ces commentaires. Par exemple, le pourcentage <strong>de</strong> nourrissons<br />

<strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 2,5 kilogrammes est plus élevé chez les enfants <strong>de</strong> rang un (8,4 %) que chez ceux <strong>de</strong> rang<br />

<strong>de</strong>ux ou trois (6,5 %) ; en même temps, le pourcentage <strong>de</strong> nourrissons <strong>de</strong> poids supérieur à 2,5<br />

kilogrammes varie dans le même sens (respectivement, 47 % contre 42 %), contrairement à ce à quoi on<br />

pourrait s’attendre. En nous limitant aux seuls nourrissons pour lesquels le poids est disponible, on note<br />

une plus forte fréquence <strong>de</strong>s faibles poids à la naissance chez les nourrissons <strong>de</strong> rang un. Mais c<strong>et</strong>te<br />

conclusion doit être nuancée dans la mesure où le pourcentage d’enfants non pesés augmente énormément<br />

selon le rang <strong>de</strong> naissance. On observe un résultat similaire selon le niveau <strong>de</strong> bien être économique : la<br />

fréquence <strong>de</strong>s faibles poids à la naissance augmente avec le niveau <strong>de</strong> bien être. Ceci s’explique tout<br />

simplement par le fait que chez les plus riches, pratiquement tous les nourrissons sont pesés alors que<br />

dans les couches pauvres, très peu <strong>de</strong> nourrissons, <strong>et</strong> probablement les moins susceptibles d’être p<strong>et</strong>its<br />

sont pesés. Comme dans le cas précé<strong>de</strong>nt, si on se limite aux seuls nourrissons pesés, approche qui réduit<br />

les disparités entre les groupes d’enfants selon le niveau <strong>de</strong> bien être, on observe que la fréquence <strong>de</strong>s<br />

faibles poids à la naissance diminue fortement avec l’augmentation du niveau socioéconomique du<br />

ménage (plus <strong>de</strong> 20 % chez les pauvres ainsi que dans les quintiles second <strong>et</strong> moyen à environ 13 % chez<br />

les plus riches, 5 e quintile).<br />

La <strong>de</strong>uxième partie du tableau présente les résultats sur la taille estimée du nourrisson selon<br />

l’appréciation <strong>de</strong> la mère à partir <strong>de</strong> la question : « Quand votre enfant est né, était-il très gros, plus gros<br />

que la moyenne, moyen, plus p<strong>et</strong>it que la moyenne ou très p<strong>et</strong>it ». C<strong>et</strong>te appréciation est donc quelque<br />

peu subjective dans la mesure où les notions <strong>de</strong> « p<strong>et</strong>it », « moyen » <strong>et</strong> « gros » peuvent dépendre <strong>de</strong><br />

divers facteurs socioculturels. Pour l’ensemble <strong>de</strong>s naissances survenues au cours <strong>de</strong>s cinq <strong>de</strong>rnières<br />

années, environ 70 % ont été considérés comme étant <strong>de</strong> taille moyenne ou plus grosse que la moyenne <strong>et</strong><br />

11 % ont été estimés comme étant <strong>de</strong> très p<strong>et</strong>ite taille. La perception <strong>de</strong> la taille du nouveau-né par les<br />

mères varie très peu selon les caractéristiques sociodémographiques. Selon les estimations <strong>de</strong>s mères, la<br />

fréquence <strong>de</strong>s nourrissons <strong>de</strong> très p<strong>et</strong>ite taille ne varie pratiquement pas, ni avec l’âge <strong>de</strong> la mère à la<br />

naissance, ni avec le rang <strong>de</strong> naissance. Les variations sont également faibles selon le milieu <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce<br />

<strong>et</strong> le niveau d’instruction ; tout au plus peut-on souligner que les femmes du milieu rural <strong>et</strong> celles sans<br />

instruction ont été un peu plus nombreuses à déclarer qu’elles avaient trouvé leur enfant <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ite taille à<br />

sa naissance. En fonction <strong>de</strong> quintile <strong>de</strong> bien-être, on constate que dans les trois premiers quintiles, entre<br />

11 <strong>et</strong> 12% <strong>de</strong>s naissances ont été perçues comme <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ite taille par la mère contre environ 9 % dans les<br />

<strong>de</strong>ux quintiles les plus riches. Par contre, les différences inter régionales semblent importantes. Les<br />

nourrissons <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ite taille ont été beaucoup plus souvent mentionnés dans <strong>de</strong>ux régions : Saint-Louis <strong>et</strong><br />

Matam (20 %) ; à l’inverse, dans les régions <strong>de</strong> Kolda (moins <strong>de</strong> 4 %), Tambacounda (5 %), Ziguinchor<br />

(7 %) <strong>et</strong> Dakar (8 %) ces proportions sont bien plus faibles.<br />

Santé <strong>de</strong> la Mère <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’Enfant | 145

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