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Enquête Démographique et de Santé Sénégal 2005 ... - Measure DHS

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Les données observées montrent que la mortalité infantile est n<strong>et</strong>tement plus élevée en milieu<br />

rural (82 ‰) qu’en milieu urbain (52 ‰). C<strong>et</strong>te différence persiste au-<strong>de</strong>là d’un an avec un niveau <strong>de</strong>ux<br />

fois plus élevé en milieu rural. En eff<strong>et</strong>, sur 1 000 enfants survivants au premier anniversaire, 85 décè<strong>de</strong>nt<br />

en milieu rural contre seulement 41 en milieu urbain. La tendance est la même pour la mortalité infantojuvénile,<br />

avec un quotient <strong>de</strong> 76 % plus élevé en milieu rural qu’en milieu urbain (160 ‰ contre 91 ‰).<br />

Le niveau <strong>de</strong> mortalité <strong>de</strong>s enfants varie sensiblement d’une région administrative à l’autre,<br />

pouvant passer du simple à plus du double. S’agissant <strong>de</strong> la mortalité infantile, c’est dans les régions<br />

situées au nord du pays comme Dakar (44 ‰), les régions <strong>de</strong> Saint-Louis (52 ‰) <strong>et</strong> <strong>de</strong> Louga (53 ‰) que<br />

l’on observe les niveaux les plus faibles <strong>et</strong> c’est dans les régions <strong>de</strong> Tambacounda <strong>et</strong> Kolda (100 ‰),<br />

situées au sud, que l’on constate les niveaux les plus élevés.<br />

La mortalité juvénile suit la même tendance que la mortalité infantile mais avec <strong>de</strong>s niveaux <strong>et</strong><br />

<strong>de</strong>s écarts plus importants entre régions administratives. Les niveaux sont toujours plus faibles dans les<br />

régions <strong>de</strong> Dakar (37 ‰) <strong>et</strong> <strong>de</strong> Louga, Matam (45 ‰) <strong>et</strong> plus élevés dans elles du sud (116 ‰ à Kolda <strong>et</strong><br />

11 ‰ à Tambacounda). La mortalité infanto-juvénile présente la même allure avec un minimum dans la<br />

région <strong>de</strong> Dakar (79 ‰) <strong>et</strong> un maximum dans celle <strong>de</strong> Kolda (205 ‰). Les niveaux <strong>de</strong> mortalité plus<br />

faibles observés à Dakar reflètent les avantages dont bénéficie la capitale aux plans économique, social,<br />

infrastructurel <strong>et</strong> environnemental. Pourtant, un examen <strong>de</strong>s quotients <strong>de</strong> mortalité néonatale montre que<br />

Dakar (30 ‰) perd sa position privilégiée <strong>de</strong>vant les régions <strong>de</strong> Saint-Louis (27 ‰) <strong>et</strong> Louga (28 ‰).<br />

Le niveau <strong>de</strong> mortalité connaît également <strong>de</strong>s variations importantes suivant le niveau<br />

d’instruction <strong>de</strong> la mère : pour la pério<strong>de</strong> 1996-<strong>2005</strong>, la mortalité infantile varie <strong>de</strong> 30 ‰ chez les enfants<br />

dont la mère a un niveau d’instruction secondaire ou plus à 79 ‰ chez ceux dont la mère n’a aucune<br />

instruction. L’EDS-III <strong>de</strong> 1997 avait montré les mêmes écarts entre les niveaux <strong>de</strong> mortalité infantile <strong>de</strong><br />

ces <strong>de</strong>ux catégories (respectivement, 29 ‰ <strong>et</strong> 76 ‰).<br />

En ce qui concerne la mortalité juvénile, on observe <strong>de</strong>s différences similaires à celles notées<br />

pour la mortalité infantile, mais avec <strong>de</strong>s écarts moins importants, les taux variant entre 30 ‰ pour les<br />

enfants dont la mère a atteint le niveau secondaire ou plus à 78 ‰ pour ceux dont la mère est sans<br />

instruction.<br />

Les données <strong>de</strong> l’enquête montrent que le niveau <strong>de</strong> bien-être économique du ménage influe très<br />

largement sur le risque <strong>de</strong> décé<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s enfants. En eff<strong>et</strong>, quelle que soit la composante <strong>de</strong> la mortalité<br />

considérée, c’est dans les ménages les plus pauvres que les risques <strong>de</strong> décé<strong>de</strong>r sont les plus élevés. En ce<br />

qui concerne la mortalité néonatale, les résultats montrent que le taux est <strong>de</strong>ux fois plus élevé parmi les<br />

ménages les plus pauvres que parmi les ménages les plus riches (50 ‰ contre 27 ‰) ; quant à la mortalité<br />

juvénile, elle est quatre fois plus élevée dans les ménages du premier quintile que dans ceux du quintile le<br />

plus riche (103 ‰ contre 25 ‰).<br />

Le tableau 11.3 présente les quotients <strong>de</strong> mortalité pour la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> dix années précédant<br />

l’enquête selon certaines caractéristiques <strong>de</strong>s enfants. Il montre qu’à l’exception <strong>de</strong> la mortalité juvénile<br />

pour laquelle les <strong>de</strong>ux sexes ont <strong>de</strong>s niveaux i<strong>de</strong>ntiques, les garçons présentent, comme dans la plupart<br />

<strong>de</strong>s populations, un risque <strong>de</strong> mortalité légèrement plus élevé que celui <strong>de</strong>s filles : sur 1000 garçons nés<br />

vivants 47 décè<strong>de</strong>nt avant l’âge d’un mois contre 35 chez les filles. Le taux <strong>de</strong> mortalité infantile s’établit<br />

à 79 ‰ pour les garçons contre 63 ‰ pour les filles ; entre la naissance <strong>et</strong> le cinquième anniversaire, 143<br />

garçons sur mille décè<strong>de</strong>nt contre 127 filles sur mille.<br />

218 | Mortalité <strong>de</strong>s Enfants <strong>de</strong> Moins <strong>de</strong> Cinq Ans

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