Enquête Démographique et de Santé Sénégal 2005 ... - Measure DHS

14.9 INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES (IST)
Dans la mesure où les infections sexuellement transmissibles (IST) favorisent la transmission du
virus du SIDA, la prévention et la lutte contre ces infections constituent une priorité. Au cours de
l’enquête, on a demandé aux hommes et aux femmes enquêtés si, à part le sida, ils connaissaient d’autres
infections qui se transmettaient par contact sexuel et, si oui, s’ils connaissaient des signes ou symptômes
caractéristiques de ces infections chez l’homme et chez la femme. De plus, en demandant aux enquêtés
s’ils avaient eu une IST ou des symptômes associés à des IST, il a été possible d’établir une prévalence
déclarée des IST. Enfin, certaines questions ont porté sur le comportement adopté en cas d’infection, en
termes de conseil et de traitement.
14.9.1 Connaissance des IST
Le tableau 14.13.1 présente les résultats concernant la connaissance, par les femmes, des IST et
des signes associés aux IST chez l’homme et chez la femme. Parmi les femmes enquêtées, 65 % ont
déclaré ne pas connaître d’infections autres que le VIH/sida qui se transmettent sexuellement. Ces
proportions sont élevées quel que soit l’âge. Selon l’état matrimonial, la proportion de femmes ne
connaissant pas les IST varie de 54 % chez les femmes en rupture d’union à un maximum de 72 % chez
les célibataires n’ayant jamais eu de rapports sexuels. En ce qui concerne le milieu de résidence, on
constate que les femmes du milieu rural connaissent moins fréquemment les IST que celles du milieu
urbain (75 % contre 55 %). L’instruction influe sur le niveau de connaissance des IST puisque 73 % des
femmes sans instruction ne les connaissent pas contre 64 % de celles ayant le niveau primaire et
seulement 34 % des femmes les plus instruites. Enfin, les niveaux de connaissance des IST les plus élevés
sont observés à Matam (81 %) et à Saint-Louis (80 %) ; tandis que les proportions les plus faibles de
femmes ne connaissant pas les IST concernent les régions de Dakar (51 %) et de Ziguinchor (53 %).
De plus, 9 % des femmes ont été incapables de citer un symptôme caractéristique d’IST chez
l’homme. Si l’on ajoute ce pourcentage aux 65 % de femmes qui ne savent pas qu’il existe des IST, ce
sont 74 % des Sénégalaise qui n’ont aucune connaissance où une connaissance très limitée des IST chez
l’homme. À l’opposé, 9 % des femmes ont cité au moins un symptôme d’IST chez les hommes. et 17 %
ont été en mesure d’en citer au moins deux. Il s’agit surtout des femmes qui ont un niveau d’instruction
secondaire ou plus (39 %), celles de Ziguinchor (30 %) et, dans une moindre mesure, des femmes de
Dakar (25 %).
Par ailleurs, 8 % des femmes ont été incapables de citer un symptôme caractéristique d’IST chez
la femme. Si l’on ajoute cette proportion de femmes qui ignorent les symptômes d’IST chez la femme aux
65 % de celles qui ne savent pas qu’il existe des IST, il y a 73 % de Sénégalaises qui n’ont aucune
connaissance où ont une connaissance très limitée des IST chez la femme. Par contre, 9 % ont cité au
moins un symptôme d’IST chez les femmes et dans 18 % des cas, les femmes en ont cité au moins deux.
IL s’agit essentiellement des femmes de niveau d’instruction secondaire ou plus (41%), de celles de
Ziguinchor (31 %) et de Dakar (28 %). On note également que la proportion de femmes qui connaissent
au moins un symptôme d’IST chez les femmes diffère à peine de celles qui connaissent un symptôme
chez l’homme (8,6 % contre 9,1 %).
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