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Enquête Démographique et de Santé Sénégal 2005 ... - Measure DHS

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10.1.2 Allaitement maternel exclusif <strong>et</strong> introduction <strong>de</strong>s aliments <strong>de</strong> complément<br />

Selon les recommandations <strong>de</strong> l’UNICEF <strong>et</strong> <strong>de</strong> l’OMS, tous les enfants <strong>de</strong>vraient être<br />

exclusivement nourris au sein <strong>de</strong> la naissance jusqu’à l’âge <strong>de</strong> six mois. L’introduction trop précoce<br />

d’aliments <strong>de</strong> complément n’est pas recommandée car elle expose les enfants aux agents pathogènes <strong>et</strong><br />

augmente ainsi leur risque <strong>de</strong> contracter <strong>de</strong>s maladies, en particulier la diarrhée. De plus, elle diminue la<br />

prise <strong>de</strong> lait par l’enfant, <strong>et</strong> donc la succion, ce qui réduit la production <strong>de</strong> lait. Enfin, dans les populations<br />

économiquement pauvres, les aliments <strong>de</strong> complément sont souvent pauvres du point <strong>de</strong> vue nutritionnel.<br />

Par contre, à partir <strong>de</strong> six mois, l’allaitement au sein doit être complété par l’introduction d’autres<br />

aliments appropriés pour satisfaire les besoins nutritionnels <strong>de</strong> l’enfant <strong>et</strong> lui perm<strong>et</strong>tre la meilleure<br />

croissance possible.<br />

Les informations sur l’alimentation <strong>de</strong> complément ont été obtenues en <strong>de</strong>mandant à la mère si<br />

son enfant était allaité <strong>et</strong> quel type d’aliments (soli<strong>de</strong>s ou liqui<strong>de</strong>s) il avait reçu au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières 24<br />

heures. Bien que les questions sur l’allaitement aient été posées pour tous les enfants nés au cours <strong>de</strong>s<br />

cinq années ayant précédé l’enquête, celles sur les compléments nutritionnels n’ont été posées qu’à<br />

propos <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong>rniers-nés. De plus, les résultats ne sont présentés que pour les enfants <strong>de</strong> moins <strong>de</strong><br />

trois ans dans la mesure où pratiquement aucun enfant n’est plus allaité au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> c<strong>et</strong> âge.<br />

Les résultats du tableau 10.2 montrent que dès la naissance, presque tous les enfants sont allaités<br />

(99,8 %) <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te pratique se poursuit longtemps après la naissance puisqu’à 16-19 mois, trois enfants sur<br />

quatre (75 %) sont encore allaités. On constate qu’au Sénégal, l’allaitement exclusif n’est pas une<br />

pratique courante (graphique 10.1). En eff<strong>et</strong>, à moins <strong>de</strong> 2 mois, seulement 56 % <strong>de</strong>s enfants ne reçoivent<br />

que le lait maternel <strong>et</strong> à 4-5 mois c<strong>et</strong>te proportion n’est que <strong>de</strong> 15 %. Dans l’ensemble, la proportion<br />

d’enfants âgés <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> six mois sous allaitement maternel exclusif s’élève à 34 %, tandis que les<br />

<strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s enfants reçoivent d’autres liqui<strong>de</strong>s ou soli<strong>de</strong>s en plus du lait maternel. Par contre, entre 6 <strong>et</strong><br />

7 mois, âge à partir duquel tous les enfants <strong>de</strong>vraient déjà recevoir <strong>de</strong>s aliments <strong>de</strong> complément en plus du<br />

lait maternel, seulement un enfant sur <strong>de</strong>ux est nourri <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te façon (50 %) ; à 8-9 mois, c<strong>et</strong>te proportion<br />

concerne pratiquement les trois-quarts <strong>de</strong>s enfants (73 %).<br />

L’utilisation du biberon n’est pas recommandée chez les jeunes enfants car elle est le plus<br />

souvent associée à une augmentation <strong>de</strong>s risques <strong>de</strong> maladies, en particulier <strong>de</strong>s maladies diarrhéiques.<br />

Les biberons mal n<strong>et</strong>toyés <strong>et</strong> les tétines mal stérilisées sont à l’origine <strong>de</strong> troubles gastriques, <strong>de</strong> diarrhées<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> vomissements chez les bébés. Le tableau 10.2 montre que l’utilisation du biberon chez les enfants<br />

sénégalais est plutôt rare puisque seulement 4 % <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 2 mois <strong>et</strong> 8 % <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong><br />

ceux <strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 6 mois avaient été nourris au biberon au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières 24 heures. Cependant, ce<br />

niveau reflète une augmentation par rapport à l’EDS-II <strong>de</strong> 1992, où le pourcentage d’enfants <strong>de</strong> 4-5 mois<br />

ayant pris <strong>de</strong>s aliments au biberon au cours <strong>de</strong>s 24 heures ayant précédé l’enquête n’était que <strong>de</strong> 4 %.<br />

184 | Allaitement <strong>et</strong> État Nutritionnel

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