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La_Main_Invisible-Libres-100-auteurs

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No. 70Système de SoinsGuy-André Pelouze« Presque tout le monde s’accorde à reconnaître que quelquechose ne va pas dans le système de l’État-providence. » –Murray Rothbard, Pour une Nouvelle Liberté, 1973Le fossé appelé dette qui se creuse chaque année depuis 36 ans entre notredépense publique et les recettes de prélèvements obligatoires n’épargnera pas lemonopole étatique qui finance le système de soins. En effet, nos prélèvementsobligatoires, parmi les 4 plus hauts du monde [70] atteindront 44,5% du PIB en 2012.[71] L’assurance maladie d’État est financée à 70% par l’impôt, assis sur les salairesbruts, improprement appelé charges sociales. Ce fait bien connu conduit à s’interroger surle système de soins français, le rôle de l’État et au final, notre santé.Efficacité de l’impôt sur le travail pour rembourser les dépenses de soinsAu moment où se déroule aux USA une bataille juridique incertaine autour de l’AffordableCare Act et de la constitutionnalité de donner une amende aux citoyens n’ayant pasd’assurance maladie, posons-nous ici la même question : est-il du ressort de l’Étatd’obliger tout Français à s’assurer auprès du monopole et de le faire en payant un impôtsur son travail au lieu d’une prime d’assurance ? Personne ne peut contester que ceux quien ont les moyens puissent choisir de s’assurer ou de payer les soins qu’ils consommentet que ceux qui n’en ont pas les moyens soient d’une manière ou d’une autre à la chargede la collectivité. Dans ces conditions, l’obligation pour tous de payer un impôt à unmonopole étatique n’améliore en rien les finances dudit monopole. Permettre à chacunde choisir de s’assurer pour la maladie ou de payer soi-même est une liberté à conquérircompatible avec la fourniture mutualisée des soins à ceux qui ne peuvent les financer.Confondre santé et système de soins, un enjeu<strong>La</strong> santé est d’abord pour l’immense majorité d’entre nous un capital individuel qu’onchoisit de gaspiller ou de conserver à sa guise par son comportement. Ainsi, responsabiliseréconomiquement les citoyens revient à protéger leur santé, alors qu’instituer unegratuité apparente leur fait perdre les repères de survie. À côté des répercussions de noschoix de vie sur notre santé, la qualité de l’environnement au sens large influe évidemmentsur notre santé individuelle. Dans ce domaine, l’État a un rôle à jouer qui n’a rien àvoir avec ses ingérences dans le système de soins. <strong>La</strong> santé n’est pas le résultat del’action du système de soins. [72] Elle se mesure par l’espérance de vie et par la durée devie sans maladie chronique (cancers, maladies cardiovasculaires, métaboliques etdégénératives). Pour l’espérance de vie, la corrélation très robuste avec le PIB parhabitant [73] conduit à une constatation : c’est la croissance économique qui produitl’espérance de vie, effaçant un à un les maux ayant pesé sur l’espèce humaine, mortalité- 167 -

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