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La_Main_Invisible-Libres-100-auteurs

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Mon Travail, Mon Argent – <strong>La</strong> Concurrence No.27En effet, pourquoi les oranges de Floride ne seraient-elles pas vendues au prix de l’or àleurs voisins canadiens, bien incapables de les produire ? Pourquoi le prix des PC baisse-tilcontinuellement malgré des performances croissantes ? Pourquoi le banquier pratiquet-ildes « taux zéro » et non l’usure ?En dernière analyse, le banquier, le fruitier ou le vendeur de PC sont en fait tous, toutautant, en concurrence entre eux. Tous cherchent à convaincre le consommateur de leurconfier un peu de monnaie en échange de produits pourtant tous très différents. Touscherchent à le séduire et à l’emporter face à tous les autres.Parce que dans tous les cas, c’est l’action de la concurrence qui force le producteur àbaisser ses prix au profit du consommateur. C’est la combinaison permanente de cesdeux forces opposées, recherche par le producteur du monopole et de sa rente de profitmaximal et captation de cette rente par la concurrence au profit du consommateur, quiconstitue le fondement des progrès de l’humanité.Comme l’écrit avec lucidité Frédéric Bastiat, c’est d’un combat sans fin qu’il s’agit là : « <strong>La</strong>Concurrence est cette force humanitaire qui arrache le progrès, à mesure qu’il se réalise,des mains de l’individualité, pour en faire l’héritage commun de la grande famillehumaine. Il n’est donc pas surprenant que l’individualité, représentée par l’intérêt del’homme en tant que producteur, s’insurge depuis le commencement du monde contre laConcurrence, qu’elle la réprouve, qu’elle cherche à la détruire, appelant à son aide laforce, la ruse, le privilège, le monopole, la restriction, la protection gouvernementale,etc. » [18]Paradoxalement, l’hostilité des Français à l’économie de marché et à son corollaire, laconcurrence, s’expliquerait par la conjonction de plusieurs traditions que sont une visioncatholique selon laquelle « l’argent est sale », le colbertisme, le socialisme ainsi que lecorporatisme qui, selon Alain <strong>La</strong>massoure, aurait survécu au régime de Vichy.Il faudra d’ailleurs attendre le traité de Rome de 1957 pour que les politiques de laconcurrence soient généralisées au niveau de l’Union européenne et commencent às’imposer à la France.<strong>La</strong> concurrence, à l’inverse du monopole, de la rente ou du privilège, est certesimpopulaire car elle contraint l’individu, elle le dérange dans son confort personnel, ellelui rappelle que rien n’est jamais acquis, et que pour recevoir la juste récompense de sesefforts, il devra donner en tout temps et partout le meilleur de lui-même.Mais, contrairement aux idées reçues, la concurrence est le plus puissant outil d’égalitésociale, car partout où elle passe, elle rend du pouvoir d’achat à tous, y compris aux pluspauvres, parfois plus en proportion.Elle permet de diffuser à l’ensemble de l’humanité un bien-être, une prospérité et unconfort, qui autrement ne resteraient le privilège que d’un petit nombre. Elle porte en ellemêmeles idéaux de justice, d’égalité et de fraternité qui sont propres à la naturehumaine.- 76 -

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