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La_Main_Invisible-Libres-100-auteurs

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Mon Travail, Mon Argent – Taxi ! Vous êtes Libre ? No.23Tout ce qui est mis à disposition d’un taxi voiture et qui m’est refusé.Si malgré tout, j’ai l’idée folle de proposer mes services à un client, on pourra m’emmenermanu militari en garde à vue pour racolage. En marge de cela – comme c’est le cas pourtous les artisans, dans tous les secteurs – l’État ne voit évidemment aucun inconvénient àce que je lui verse malgré mon « activité racoleuse » environ 7 000 € de charges partrimestre, et ne se pose bien évidemment aucune question sur la façon dont je génèrecette somme, malgré le champ on ne peut plus « réduit » de mon activité licencieuse.En définitive, non, je ne suis pas libre de travailler dans le pays où « liberté » est inscrit surtous les frontons des mairies. Plus précisément, l’État ne me laisse pas la possibilitéd’utiliser le marché librement, c’est-à-dire offrir l’activité de transport de personnes àmoto en réponse à une clientèle demandeuse de ce service. L’État, par ses choix et sesambitions de planification soviétique, entrave ma liberté d’organiser et de produire uneprestation en adéquation avec la demande. Ce droit pourtant est bien présent dans laDéclaration universelle des droits de l’homme.Quelques chiffres intéressants démontrant l’inefficacité de l’État à « organiser et planifier »ce secteur. On recense effectivement quelques 15 000 taxis à Paris, un effectif inférieur àcelui de 1920 où l’on en comptait 25 000 – les besoins en déplacements des Parisiens,comme chacun sait, n’ayant pas évolué depuis les Années folles. Du coup, inutile d’enchercher en sortant du cinéma ou du restaurant, voire pour vous rendre à un rendez-vousprofessionnel à 9h00 du matin. Combien d’entre vous ont attendu plus d’une heure dansune gare parisienne, jusqu’à ce qu’un taxi voiture daigne vous prendre en charge ?Combien ont subi un refus de prise en charge, pour destination trop lointaine, trop proche,ou pas assez rentable ? L’État affiche un bilan pitoyable, un constat d’échec à la portéeinternationale suscitant raillerie et colère de la part des touristes étrangers. Nos chersdirigeants tirent la sonnette d’alarme depuis 1959 pourtant, où un rapport sous de Gaulleindiquait : « <strong>La</strong> limitation réglementaire du nombre des taxis nuit à la satisfaction de lademande et entraîne la création de ‘situations acquises’, dont le transfert payant desautorisations de circulation est la manifestation la plus critiquable. » On sait néanmoins,depuis Aristote, que la nature a horreur du vide et que, lorsqu’un besoin n’est passatisfait, débarque toujours un petit malin pour tenter sa chance. Le petit malin estd’ailleurs parfois un gros rusé, comme dans le cas des Vélos et autres Autos « lib’s », maispeut aussi être un de ces « motos-taxis » vous acheminant de la gare de Lyon à l’aéroportde Roissy sur une Honda GoldWing 1800cc, ou une voiture limousine, ou encore un minivansi vous êtes plus de 5 personnes, autant de services complémentaires pour répondreà chaque demande. N’est-il pas raisonnable d’imaginer tous ces modes de transportévoluant librement, en un simple rapport d’offre et de demande, sans licence ni plaque, niréglementation ou autre planification sortie d’on ne sait quel esprit passé par l’ENA ?Je crois sincèrement au changement, qui serait induit par des idées plus « libérales », unjour prochain, à mesure que les consciences s’éveillent, nous pourrions bel et bien voirapparaître un fonctionnement non plus basé sur de quelconques actions politiques, maisplutôt un système basé sur la responsabilisation des acteurs de notre société, une visionqui permettrait à chacun de s’épanouir dans son activité avec le souci du respect desmêmes droits pour son voisin. Ce jour-là, je pourrai dire que je vis dans une société libre,car mon droit fondamental de travailler sans contrainte fera de moi un homme libre.- 68 -

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