<strong>Ma</strong> <strong>plus</strong> <strong>belle</strong> <strong>histoire</strong>il y avait tout juste dix minutes. Quand il revint chez lui, il appela une amieet voisine, qui gardait Mick cet après-midi-là, lui expliqua rapi<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t ce quilui arrivait et lui dit <strong>de</strong> faire traverser l’<strong>en</strong>fant. Il <strong>de</strong>vait trouver un moy<strong>en</strong> <strong>de</strong>régler la situation. Puis, Éric téléphona à Jean qui lui confirma, suite à la<strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s dommages, que la bicyclette était irréparable. Mick <strong>en</strong>traitcomme il raccrochait le téléphone.– Alors, papa, ma bicyclette, Jean pourra la réparer ?– Non, fiston. Je suis désolé…– D’accord. Est-ce que je pourrai <strong>en</strong> avoir une autre ?– Je te promets que je vais faire tout ce qui est <strong>en</strong> mon pouvoir pour quetu puisses <strong>en</strong> avoir une pour ta fête.– Génial ! Merci papa !<strong>Ma</strong>lgré lui, Éric v<strong>en</strong>ait <strong>de</strong> promettre quelque chose qu’il n’était pas sûr <strong>de</strong>pouvoir offrir. Il <strong>de</strong>meurait quand même confiant. C’était comme si, intérieurem<strong>en</strong>t,il avait la certitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> réussir à trouver l’arg<strong>en</strong>t pour acheter cettefameuse bicyclette à son fils.Plus tard, dans la soirée, il téléphona donc à quelques amis pour vérifier sil’un d’eux ne connaîtrait pas quelqu’un qui aurait besoin d’un bon travaillantquelques heures par semaine, ce qui lui permettrait <strong>de</strong> gagner unsalaire d’appoint. Aucun d’eux ne pouvait lui v<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> ai<strong>de</strong>. Il ouvrit donc lejournal, se mit à chercher dans les petites annonces, mais ri<strong>en</strong> là non <strong>plus</strong>…Découragé comme il ne l’avait pas été <strong>de</strong>puis longtemps, Éric s’ouvrit unebouteille <strong>de</strong> bière. C’est à ce mom<strong>en</strong>t que le téléphone sonna. C’était Pierre,l’ami d’un ami, qui avait eu v<strong>en</strong>t qu’Éric cherchait du travail, qu’il étaitmanuel et très débrouillard. Quelle coïnci<strong>de</strong>nce ! Pierre avait justem<strong>en</strong>tbesoin d’ai<strong>de</strong> p<strong>en</strong>dant la fin <strong>de</strong> semaine pour faire avancer la construction<strong>de</strong> son chalet. Éric accepta sans hésitation les <strong>de</strong>ux jours <strong>de</strong> travail quel’homme lui offrait. Il alla <strong>en</strong>suite se coucher l’esprit <strong>en</strong> paix étant soulagé<strong>de</strong> voir une partie <strong>de</strong> son problème <strong>de</strong>rrière lui. Il serait <strong>en</strong> pleine forme lel<strong>en</strong><strong>de</strong>main matin…Puis, ce fut lundi, l’anniversaire <strong>de</strong> Mick. Grâce à l’arg<strong>en</strong>t qu’il avait amassép<strong>en</strong>dant la fin <strong>de</strong> semaine, Éric était fou <strong>de</strong> joie <strong>de</strong> pouvoir offrir une bicyclettetoute neuve à son fils. Il décida <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>voyer chez la voisine <strong>en</strong> fin <strong>de</strong>journée, après son travail à la boutique <strong>de</strong> sport, pour aller acheter sonca<strong>de</strong>au. Lorsque Mick vit son père rev<strong>en</strong>ir à la maison et <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>dre unesuperbe bicyclette rouge <strong>de</strong> la boîte <strong>de</strong> son camion, il se précipita à l’extérieurpour aller le retrouver. C’est <strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dant une porte claquer et <strong>de</strong>s cris93
<strong>Ma</strong> <strong>plus</strong> <strong>belle</strong> <strong>histoire</strong><strong>de</strong> joie qu’Éric se retourna et vit une voiture foncer droit sur son fils. « MICK !FAIS ATTENTION !!! » Trop tard, le jeune homme se fit r<strong>en</strong>verser par la voitureet mourut sur le coup. À cet instant, Éric maudit la bicyclette ; le rêve <strong>de</strong>Mick <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ait son pire cauchemar.Richard Carrière, 2 e cycleC<strong>en</strong>tre Notre-Dame-du-Désert (<strong>Ma</strong>niwaki), CS <strong>de</strong>s Hauts-Bois-<strong>de</strong>-l’OutaouaisEnseignante : Hélène Picard, Syndicat du personnel<strong>de</strong> l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s Hautes-Rivières26. Je rêve à toi qui es loin <strong>de</strong> moi...L’amour, c’est comme un grand rêve. Au début, c’est flou ; on ne sait jamaisà quoi cela va ressembler. Parfois, c’est comme un cauchemar tant le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>tfait mal, écorche. <strong>Ma</strong>is dans le rêve que je vis avec toi, je sais quejamais je ne me réveillerai. Nous resterons dans les nuages pour l’éternité àregar<strong>de</strong>r tous ceux qui sont malheureux et nous nous r<strong>en</strong>drons compte àquel point, <strong>en</strong>semble, nous sommes heureux, car dans mon rêve on est tousles <strong>de</strong>ux.Dans mon rêve, tu es ma dulcinée. Jamais je ne voudrai me séparer. Tout<strong>en</strong>otre vie, nous marcherons côte à côte, traversant les épreuves du temps, etla joie qui vi<strong>en</strong>dra nous <strong>en</strong>vahira toujours <strong>plus</strong> chaque jour. Nous seronsheureux et nous rêverons à <strong>de</strong>ux. Je t’aime comme personne ne t’a jamaisaimée, car dans mon rêve, on est tous les <strong>de</strong>ux. Lorsque tu as <strong>de</strong> la peine,la pluie tombe du ciel et mon âme tout <strong>en</strong>tière s’<strong>en</strong> ress<strong>en</strong>t, blessée. <strong>Ma</strong>ispar la suite, le soleil repr<strong>en</strong>d tranquillem<strong>en</strong>t sa place <strong>en</strong> haut dans les nuages.Et c’est là, dans cet arc-<strong>en</strong>-ciel, que j’aperçois <strong>en</strong>fin ta beauté qui jaillit <strong>de</strong>la lumière. Dans le ciel, j’aimerais t’am<strong>en</strong>er toucher aux étoiles pourqu’<strong>en</strong>suite je puisse y remettre toutes celles que j’ai prises dans tes yeux, cardans mon rêve, on est tous les <strong>de</strong>ux.Un jour, je t’emmènerai sur mon île aux trésors, toi, ma merveilleuse pièce<strong>en</strong> or, afin <strong>de</strong> te conserver près <strong>de</strong> moi, à l’abri <strong>de</strong> tous ces voleurs <strong>de</strong> cœurs.Si par malheur je te perdais, je sais que jamais je ne pourrais retrouver untrésor qui a autant <strong>de</strong> valeur à mes yeux. Pour te ravoir, je partirais nager94