où Υ = R ′′ /R. Si R est <strong>de</strong>ux fois dérivable, (5) équivautà (4). Hors <strong>de</strong> la couche limite, la vitesse particulaireest colinéaire au gradient <strong>de</strong> pression : elle satisfaitl’équation d’Euler dont on tire (6) après projection.Propriétés du changement <strong>de</strong> coordonnée z→lPour une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> perce z ↦→ r(z), la lon-<strong>de</strong> la paroi mesurée <strong>de</strong>puis z = 0 est L(z) =∫gueurz√1+r′ (z)02 dz dont on tire R(l) = r ( L −1 (l) ) . Endérivant l’expression R(L(z)) = r(z), on trouve queR ′ (L(z)) = r ′ (z)/ √ 1+r ′ (z) 2 . On a donc les propriétéssuivantes, inhabituelles pour (3-6) : (i) |R ′ (l)| ≤ 1;(ii) R ′ (l) = 1 correspond à une pente verticale. Notonsqu’un tube droit reconduit bien aux équations gouvernantles on<strong>de</strong>s planes (R ′ /R = 0, l = z), et un cônereconduit aux on<strong>de</strong>s sphériques (2R ′ /R = 2/l). Si uneperce finit par une pente verticale, le modèle opère unrecollage naturel avec une solution en on<strong>de</strong>s sphériques.Validité Le modèle sans perte (3) est exact si Υ=0.Il fournit une approximation intéressante si |Υ| est suffisammentfaible ou si les fréquences sont suffisammentbasses (voir [23] pour une analyse précise). L’hypothèse1D est conditionnée par l’absence <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>s transverses,qu’on caractérise parf < K + (R max ) −1 avec K + = 1.84c2π ≈ 631.8m.s−1 .Lemodèle<strong>de</strong>spertessupposequel’épaisseur<strong>de</strong>scoucheslimites est faible <strong>de</strong>vant le rayon R et le rayon <strong>de</strong> cour-√bure R c donné par (1+R′ (z) 2 ) 23R ′′ (z)si s=z et par 1 1−R′ (l) 2R ′′ (l)si s=l. La condition la plus contraignante vient <strong>de</strong> lacouche visqueuse. Elle se traduit par (cf. e.g. [13, p212])f > K − (R min ) −2 avecK − = µ2πρ ≈ 2.39×10−6 m 2 .s −1 .2 Solutions exactes pour <strong>de</strong>sgéométries paramétrées2.1 Propagation à coefficients constantsProfils admissibles et régularité Dans le domaine<strong>de</strong> Laplace (variable s) et pour <strong>de</strong>s conditions initialesnulles, les équations (5-6) se récrivent[( (sc) 2+2ε(l) ( sc)32+Υ(l)){ }−∂l] 2 R(l)P(l,s) = 0, (7)ρs U(l,s)S(l)+∂ l P(l,s) = 0, (8)où U(l,s)=S(l)V(l) avec S(l)=πR(l) 2 . Ces équationsse résolvent analytiquement si ε et Υ sont constants.Puisque R ′′ (l)−Υ(l)R(l)=0, les profils à Υ constantsont <strong>de</strong> la forme (avec (A,B) ∈ R 2 )R(l) = Acos( √ −Υl)+Bsin( √ −Υl), si Υ < 0,R(l) = A+Bl, si Υ = 0,R(l) = Acosh( √ Υl)+Bsinh( √ Υl), si Υ > 0.Ces familles peuvent être décrites par la forme unifiéeR(l) = AC Υ (l)+BS Υ (l), (9)1. Remarque : on vérifie que ε(l) = κ 0 R c(l)Υ(l) (si Υ ≠ 0).où (Υ,l) ↦→ C Υ (l) = φ 1(Υl2 ) et (Υ,l) ↦→ S Υ (l) =lφ 2(Υl2 ) sont <strong>de</strong>s fonctions infiniment dérivables,construites à partir <strong>de</strong>s fonctions analytiques sur Cφ 1 : z ↦→φ 2 : z ↦→+∞∑k=0+∞∑k=0z k(2k)!z k(2k +1)!((= cosh √ z),= sinh√ z)√ pour z ≠ 0 . zExcepté le cas où R est constant, cette famille <strong>de</strong>profils ne conduit pas à une fonction ε constante. Aussi,pourunintervalle[0,L]suffisammentcourt,onapproche∫ε par sa valeur moyenne ε(l) ≈ 1 LLε(l)dl. Ceci définit0un tronçon dont le profil géométrique est décrit par les4 paramètres {A,B,Υ,L} et dans lequel la propagationest caractérisée par les constantes Υ, ε et c.Matrice <strong>de</strong> transfert acoustique d’un tronçonEn notant X l (s)= [ P(l,s),U(l,s) ] T, une résolution analytique<strong>de</strong> (7-8) avec Υ et ε constants sur [a,b] conduit àX b (s) = T b,a (s)X a (s),où T b,a (s)=diag ( LR(b) , πR(b) )ρs Mb,a (s)diag ( R(a)L , )ρsπR(a)est une matrice <strong>de</strong> déterminant 1 et, en notant ∆(z) =[coshz, (sinhz)/z] T ,[M b,a (s)] 11= [1 , σ a ] ∆ ( LΓ(s) ) ,[M b,a (s)] 12= [0 , −1] ∆ ( LΓ(s) ) ,[[M b,a (s)] 21= σ b −σ a , σ a σ b −(LΓ(s)) 2] ∆ ( LΓ(s) ) ,[M b,a (s)] 22= [1 , −σ b ]∆ ( LΓ(s) ) ,où Γ(s) est une racine carrée <strong>de</strong> ( s 2 ( )3c)+ 2εs 2c+ Υ,σ l = R′ (l)R(l)/L<strong>de</strong>finit une pente normalisée avec L=b−a.2.2 Jonctions <strong>de</strong> tronçons à régularité C 1Concaténation <strong>de</strong> tronçons et contraintes <strong>de</strong>régularité Nous considérons la jonction à régularitéC 1 <strong>de</strong> N tronçons <strong>de</strong> longueurs L n (paramètres laisséslibres). Le profil complet décrit par les 4N paramètres{A n ,B n ,Υ n ,L n } n∈[1,N] est donné parR(l) =N∑R n (l)1 [ln−1,l n[(l), ∀l ∈ [l 0 ,l N ] (10)n=1∑avec R n (l) = A n C Υn (l) + B n S Υn (l) et {l n =nk=1 L n} 0≤n≤N où l 1 ,...l N−1 sont les abcisses <strong>de</strong>spoints <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment entre tronçons.Lacondition<strong>de</strong>régularitéC 1 auxjonctionss’exprimepar les 2(N −1) contraintes d’égalité suivantes :{Rn (l∀n ∈ [1,N −1], n ) = R n+1 (l n ),R n(l ′ n ) = R n+1(l ′ (11)n ).On remarque que R est linéaire en les paramètres A n etB n . L’ensemble <strong>de</strong> ces équations forme donc un systèmelinéaire (<strong>de</strong> dimension 2(N−1)) en les (2N) paramètres{A n , B n } 1≤n≤N . En faisant le choix <strong>de</strong> représenter les<strong>de</strong>ux <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> liberté par {A 1 , B 1 }, la résolution analytiquedu système conduit à <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> la forme[A n ,B n ] T = Q n [A 1 ,B 1 ] T pour 2 ≤ n ≤ N (cf. [24]).
Le nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> liberté d’un tel profil à Ntronçons vaut donc 4N−2(N− 1) = 2N+2. Avec leschoix faits ci-<strong>de</strong>ssus, les paramètres libres sont A 1 , B 1et {Υ n ,L n } 1≤n≤N .Matrice <strong>de</strong> tansfert globale Dupoint<strong>de</strong>vueacoustique,le raccord <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux tronçons est réalisé en écrivantla continuité <strong>de</strong> l’état acoustique X l à la jonction. Cettecontinuité fait sens au moins dès que 2 le raccord està régularité C 1 . En itérant ce procédé pour raccor<strong>de</strong>rsuccessivement les tronçons, on trouve que X lN (s) =T lN,l 0(s)X l0 (s) avecT lN,l 0= T lN,l N−1T lN−1,l N−2... T l1,l 0. (12)On retrouve le formalisme standard en produits <strong>de</strong> matrices<strong>de</strong> transfert comme dans le cas du raccor<strong>de</strong>ment<strong>de</strong> tubes droits sous l’hypothèse d’on<strong>de</strong>s planes (cf. e.g.[13, p.293]).3 Estimation <strong>de</strong> la géométrieOn s’intéresse ici à un profil <strong>de</strong> régularité C 1 , <strong>de</strong> longueurL, pour lequel Υ n’est pas constant a priori.3.1 Cible et objectifEn pratique, une perce est généralement décrite parun relevé <strong>de</strong> M +1 points, <strong>de</strong> la forme ( z m ,r(z m ) )ou ( l m ,R(l m ) ) . Souvent, le maillage spatial n’est pasrégulier : le fabricant ou le luthier ajustent la finesse dupas du relevé pour que son interpolation affine par morceauxfournisse une <strong>de</strong>scription suffisamment fidèle pourreproduire la perce. Pour ce choix d’interpolation, lesconversions exactes z↔l sont immédiates et préserventletyped’interpolation. Mais, larégularité C 1 estperdue.On considère ici qu’on dispose d’une telle interpolationl ↦→ R(l), affine par morceaux, continue,construite à partir d’un relevé <strong>de</strong> points d’un profil cibleà régularité initialement C 1 . L’objectif est <strong>de</strong> représenterle profil original par le modèle (10-11) avec un nombreN <strong>de</strong> tronçons significativement inférieur à M, visant à1. regénérer une version C 1 du profil,2. disposer d’une <strong>de</strong>scription du profil fiable et à peu<strong>de</strong> paramètres,3. profiterduformalisme(12)aveclaprécisionoffertepar le modèle <strong>de</strong> Webster-Lokshin,4. disposer d’une <strong>de</strong>scription analytique à peu <strong>de</strong> paramètres<strong>de</strong> l’acoustique du résonateur.3.2 Distance et paramètres libresA la différence <strong>de</strong>s splines dont les paramètres sontcontrôlés par les points <strong>de</strong> jonctions (<strong>de</strong> “tronçons polynomiaux”),on souhaite rendre, globalement sur l ∈[0,L], la cible interpolée R et le modèle R aussi prochesque possible. On choisit <strong>de</strong> mesurer cette proximité sur[0,L] par la déviation quadratique moyenne standardd L (R,R) = 1 L∫ L0(R(l)−R(l)) 2dl.2. Voir [22, p.66] pour une discussion <strong>de</strong> la compatibililité <strong>de</strong>cette hypothèse avec celle <strong>de</strong> quasi-sphéricité <strong>de</strong>s isobares.Puisque R est affine par morceaux et R <strong>de</strong> la forme (9)par morceaux, cette integrale s’exprime analytiquementen fonction <strong>de</strong> ( l m ,R(l m ) ) et <strong>de</strong>s paramètres du0≤m≤Mmodèle R à N tronçons (10-11). Cette expression estutilisée pour éviter le calcul numérique <strong>de</strong> l’intégrale etaccélérer significativement l’algorithme d’optimisation.Parmi les 2N+2 paramètres libres du modèle R, unepartiepeutêtrereservéepourminimiserd L (R,R)etuneautre pour résoudre <strong>de</strong> nouvelles contraintes telles queN∑1 préservation <strong>de</strong> la longueur totale : L n = L.n=1k (0 ≤ k ≤ 4) conditions aux extrémités <strong>de</strong> la formeF(l c )=F(l c ) avec F=R ou R ′ et l c =0 ou L.Le nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> liberté <strong>de</strong> R <strong>de</strong>vient 2N+1−k.Une manière simple <strong>de</strong> contraindre la longueur totaleest <strong>de</strong> remplacer L N par L − ∑ N−1n=1 L n dans R.Une manière simple d’imposer <strong>de</strong>ux conditions auxextrémités(k=2)est<strong>de</strong>résoudreleproblèmelinéaireassocié,en les paramètres {A 1 ,B 1 }. Dans ce cas, les 2N−1paramètres libres restants sont donnés par le vecteurθ = [Υ 1 ,...Υ N ,L 1 ,...L N−1 ] T ,dont dépend le profil modèle qu’on note alors R θ et lecritère associé à minimiser est donné parC L (θ) = d L (R,R θ ).Dans la suite, nous considérons ce cas avec lescontraintes d’égalité R(0) = R(0) et R ′ (0) = R ′ (0).3.3 AlgorithmeLa minimisation <strong>de</strong> C L est un problème non linéaireet non convexe. Pour obtenir une solution satisfaisanteà partir d’algorithmes d’optimisation numérique standard3 , nous adoptons la solution pragmatique suivante.Initialisation :– Initialiser θ par Υ 1 = ··· = Υ N = 0 etL 1 = ··· =L N =L/N <strong>de</strong> sorte que l n =nL/N (ouvaleurs données par l’utilisateur, cf. perspectives),– Minimiser C l1 (θ)enΥ 1 ;mettreàjourθ ( [θ] 1 ←Υ ⋆ 1).Itérations pour n allant <strong>de</strong> 2 à N : Minimisation<strong>de</strong> C ln (θ) selon1. la variable Υ n (mise à jour <strong>de</strong> θ),2. puis, les variables Υ 1 ,...Υ n (i<strong>de</strong>m),3. puis, les variables Υ 1 ,...Υ n ,L 1 ,...L n−1 avecL n = l n − ∑ n−1k=1 L k (i<strong>de</strong>m).En pratique, ces étapes conduisent à une solutionproche <strong>de</strong> l’optimum global. Si l’on souhaite avoir <strong>de</strong>scontraintes à droite (F(L) = F(L)), on ajoute une<strong>de</strong>rnière étape. Le modèle n’étant linéaire en aucun<strong>de</strong>s paramètres [θ] k , la résolution du lagrangien associéserait délicate. On pénalise le critère en ajoutant <strong>de</strong>stermes du type ǫ ( F(L)−F(L) ) 2. On fait croître ǫ > 0jusqu’à ce que l’erreur commise sur la contrainte soitplus faible qu’un seuil fixé.3. Ici, nous avons utilisé les fonctions (sous Matlab) fminbndpour les optimisations selon une variable et fminsearch pour lesoptimisations selon plusieurs variables.
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Rapport de stage - Master 2 SAR ATI
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Table des matièresIntroduction 4Co
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IntroductionContexte et état de l
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1 Cas des tubes droits sans pertes1
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1.2 Transposition de la méthode po
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oùDans le domaine de Laplace, le m
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Υ = −40.30.2R(l) et −R(l)0.10
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4 Adimensionnement, convention axia
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La convention appelée “conventio
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