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Le Génie Celtique et le monde invisible

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LA BRETAGNE FRANÇAISE. 30ne passait plus depuis deux ans dans ce chemin, qu'il fallait faire ungrand détour. J'eus beaucoup de peine à obtenir de lui des explicationsclaires <strong>et</strong> enfin il finit par m'avouer qu'un cordonnier de Lampaul s'étantpendu dans ce chemin, son esprit hantait encore <strong>le</strong>s passants <strong>et</strong> que l'onavait renoncé à utiliser c<strong>et</strong>te voie. Je passais outre en lui demandant deme désigner l'arbre du suicide, il <strong>le</strong> fit avec force signes de croix <strong>et</strong>gestes d'inquiétude.M. <strong>Le</strong> Braz, dans son livre la Légende de la mort chez <strong>le</strong>s Br<strong>et</strong>onsArmoricains, cite <strong>le</strong> cas d'un fossoyeur qui, ayant par ordre du curé dePenvéman, violé la sépulture d'un mort avant <strong>le</strong> terme légal, reçut lavisite nocturne <strong>et</strong> <strong>le</strong>s reproches de l'esprit du défunt qui ne cessa sahantise que sous bénéfice de prières prononcées à son intention. Malgréc<strong>et</strong>te réparation <strong>le</strong> curé mourut quelques jours après <strong>et</strong> l'opinion publiqueen attribua la cause à la vindicte du mort.Autre fait signalé par <strong>le</strong> même auteur : Marie Gouriou, du village deMin-Guenn près Paimpol, s'était couchée un soir après avoir placé prèsde son lit <strong>le</strong> berceau où dormait son enfant. Réveillée dans la nuit pardes p<strong>le</strong>urs, el<strong>le</strong> vit sa chambre éclairée d'une lumière étrange <strong>et</strong> unhomme penché sur l'enfant, <strong>le</strong> berçait doucement en lui chantant à mivoixun refrain de matelot.El<strong>le</strong> reconnut son mari, parti depuis un mois pour la pêche en Islande,<strong>et</strong> remarqua que ses vêtements ruisselaient d'eau de mer. « Comment,s'écria-t-el<strong>le</strong>, tu es déjà de r<strong>et</strong>our, prends donc garde, tu vas mouil<strong>le</strong>rl'enfant... Attends je vais me <strong>le</strong>ver pour allumer du feu. » Mais lalumière s'étant évanouie, quand el<strong>le</strong> eut allumé el<strong>le</strong> constata que sonmari avait disparu.El<strong>le</strong> ne devait plus <strong>le</strong> revoir. <strong>Le</strong> premier bâtiment revenant d'Islandelui apprit que <strong>le</strong> navire où il s'était embarqué avait péri corps <strong>et</strong> biens, lanuit même où Gouriou lui était apparu penché sur <strong>le</strong> berceau de son fils.On trouve dans <strong>le</strong>s différents ouvrages de M. <strong>Le</strong> Braz, professeur à laFaculté des l<strong>et</strong>tres de Rennes, nombre de phénomènes du même ordre.Voici comment il s'exprime à ce suj<strong>et</strong> dans la préface du livre cité : « Ladistinction entre <strong>le</strong> naturel <strong>et</strong> <strong>le</strong> surnaturel n'existe pas pour <strong>le</strong>s Br<strong>et</strong>ons,<strong>le</strong>s vivants <strong>et</strong> <strong>le</strong>s morts sont au même titre des habitants du <strong>monde</strong> <strong>et</strong> ilsvivent en perpétuel<strong>le</strong> relation <strong>le</strong>s uns avec <strong>le</strong>s autres. On ne s'étonne pasplus d'entendre bruire <strong>le</strong>s âmes dans <strong>le</strong>s ajoncs que d'entendre <strong>le</strong>soiseaux chanteurs chanter dans <strong>le</strong>s haies <strong>le</strong>urs appels d'amour. »LE CENTRE SPIRITE LYONNAIShttp://spirite.free.fr

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