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Le Génie Celtique et le monde invisible

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RELIGION DES CELTES. 98rappe<strong>le</strong>r que <strong>le</strong>s Druides étaient à la fois magistrats <strong>et</strong> justiciers. <strong>Le</strong>scondamnés à mort, <strong>le</strong>s meurtriers étaient offerts en holocaustes à Celuiqui était pour eux la source de la justice.C'était un acte sacré <strong>et</strong>, pour <strong>le</strong> rendre plus so<strong>le</strong>nnel, pour perm<strong>et</strong>tre aucondamné de rentrer en lui-même <strong>et</strong> de s'y préparer par <strong>le</strong> repentir, ilslaissaient toujours un interval<strong>le</strong> de cinq ans entre la sentence <strong>et</strong>l'exécution. Ces cérémonies expiatoires n'étaient-el<strong>le</strong>s pas plus dignesque <strong>le</strong>s exécutions de nos jours où nous voyons un peup<strong>le</strong> qui se prétendcivilisé passer <strong>le</strong>s nuits autour des échafauds, attiré par l'appât d'unspectac<strong>le</strong> hideux <strong>et</strong> d'impressions malsaines ?<strong>Le</strong>s sacrifices volontaires chez <strong>le</strong>s Gaulois revêtaient aussi uncaractère religieux. <strong>Le</strong>urs sentiments profonds de l'immortalité <strong>le</strong>srendaient faci<strong>le</strong>s à nos pères. L'homme s'y offrait comme une vivantehostie pour la famil<strong>le</strong>, pour <strong>le</strong> pays, pour <strong>le</strong> salut de tous. Mais tous cessacrifices étaient tombés en désuétude <strong>et</strong> devenus bien rares au temps deVercingétorix. On se contentait au lieu de donner la mort de tirerquelques gouttes de sang aux fidè<strong>le</strong>s étendus sur la pierre des dolmens.** *Une des caractéristiques de la philosophie celtique, c'est l'insouciancede la mort. A ce point de vue, la Gau<strong>le</strong> était un obj<strong>et</strong> d'étonnement pour<strong>le</strong>s peup<strong>le</strong>s païens, <strong>le</strong>squels ne possédaient pas au même degré la notionde l'immortalité. Nos pères, ne redoutant pas la mort, assurés de revivreau-delà du tombeau, étaient affranchis de toute crainte.Dans aucune croyance, on ne trouve un sentiment aussi intense del'invisib<strong>le</strong> <strong>et</strong> de la solidarité qui relie <strong>le</strong> <strong>monde</strong> des vivants à celui desesprits. Tous ceux qui quittaient la terre étaient chargés de messagesdestinés à des défunts. Diodore de Sici<strong>le</strong> nous a conservé ce traitprécieux : « Dans <strong>le</strong>s funérail<strong>le</strong>s ils déposent des l<strong>et</strong>tres écrites aux mortspar <strong>le</strong>urs parents afin qu'el<strong>le</strong>s <strong>le</strong>ur soient transmises. » Lacommunication des deux <strong>monde</strong>s était chose courante. Pomponius Méla,Valère Maxime <strong>et</strong> tous <strong>le</strong>s auteurs latins que nous avons cités disent quechez <strong>le</strong>s Gaulois « on se prêtait de l'argent à se rembourser dans l'autre<strong>monde</strong> ».Si, à l'exemp<strong>le</strong> de nos ancêtres, nous considérions la mort comme unvoi<strong>le</strong>, un simp<strong>le</strong> rideau qui descend sur la route que nous parcourons,voi<strong>le</strong> d'un grand eff<strong>et</strong> pour notre regard qu'il arrête, mais impuissant àLE CENTRE SPIRITE LYONNAIShttp://spirite.free.fr

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