Les noyaux en 1993 : une nouvelle façon d'exister - Cenbg - IN2P3

n-n, 4n reste à faire.Des observations très intéressantes concernent les noyaux à "halo" ou à "peauxn deneutrons. Les émissions 0- -' H (deuton) ou 0- -3 H (triton) peuvent renseigner sur lescorrélations entre neutrons, l'un des neutrons devenant proton pour former le noyau '1.I OU3H sortant. Les noyaux 6He, 'He et "Li ont ainsi été étudiés, voir fig. 4. Des embranchementstrès faibles ont été observés : 7.6 pour l'émission /3 - d de 'He et 8 pourl'émission p - t de 'He. Pour l'instant les représentations les plus simples de la structurede ces noyaux, comprenant un "coeur" et un extérieur (peau ou halo) neutronique, ne permettentpas de reproduire les embranchements observés expérimentalement. Si l'existencede halos et de peaùx de neutrons est donc bien établie, la structure nucléaire associée doitencore être étudiée plus précisément.Fig. 4 :Spectre bidimensionnel AE- E, obtenu avec un détecteur comprenant un compteurproportionnel à gaz (AE) et un détecteur silicium (E-AE), montrant l'émission retardéede tritons de 'He. La courbe en trait plein représente la réponse théorique du détecteurpour des tritons, les alphas étant nettement séparés par leur perte en énergie AEenviron quatre fois plus grande Ù même énergie totale.Pour les noyaux riches en protons on a découvert dans les dernières années des noyauxémetteurs p+ - 2p et P+ - 3p comme "Al14) et 31Ar15), L'étude du noyau ''Al a montréque I'émission de deux protons retardés était majoritairement séquentielle (fig. 5). L'autrepossibilité, qui reste à observer, serait que les deux protons soient en fait émis sous formede 'He, instable, qui se dissocierait à l'extérieur du noyau. L'observation de 'He, a déjà étéréalisée lors de collisions nucléaires et des techniques d'interférométrieobservant les protonscorrélés permettent de remonter à des tailles de source ou à des temps d'émission. Cetteméthode appliquée aux noyaux exotiques permettrait également d'obtenir des informationstrès intéressantes.