CONTRATS D’ASSURANCE VIE ET DE CAPITALISATION :<strong>fiscal</strong>ité des intérêts en cas de rachat ou retrait partiel après huit ansContrats souscrits Contrats souscrits PEP Contratsavant le 26 septembre 1997 à compter du “DSK” et Sarkozy26 septembre 1997Versementseffectuésavant le26 septembre1997Versementsprogramméseffectués du26 septembre1997 au31 décembre1997Versementslibres( < 30490 )effectués du26 septembre1997 au31 décembre1997Versementsdepuis le1 er janvier 1998et fractionde versements(> 30 490 )effectués du26 septembre1997 au31 décembre1997Quelle que soit la datedes versementsQuelle que soitla date desversements(limite de92 000 netsde frais)Quelle que soitla date desversementsIntérêts totalement exonérés d’impôt sur le revenuaprès huit ansAprès huit ans : abattement annuel de4 600 ou de 9 200 <strong>pour</strong> un couple mariéou pacsé, puis prélèvement de 7,5 %ou déclaration à l’impôt sur le revenuIntérêts totalement exonérés d’impôtsur le revenu après huit ansCONSEILSQuel quesoit le contratd’assurance vie,en cas de succession,tout ou partie dessommes versées aubénéficiaire désignééchappent aux droitsde mutation. Lescontrats en unités decompte (UC) sont unmoyen complémentaireau PEA <strong>pour</strong> accéderaux marchésfinanciers dans unenvironnement <strong>fiscal</strong>privilégié. Les contratsd’assurance vieen euros peuventêtre transformés encontrats multisupportsen conservant leurantériorité <strong>fiscal</strong>e.La transformation doitêtre réelle et assortied’un devoir de conseilde la part de l’assureur.Le contrat devra<strong>comprendre</strong> plus de20 % d’UC, notammentdes actions. Enfin,la valorisation annuelle(coupons ou plusvalues)des contratsen UC n’est pasajoutée aux revenusà prendre en compte<strong>pour</strong> le bouclier <strong>fiscal</strong>.En revanche, <strong>les</strong>intérêts des contratsen euros sont retenus.L’ASSURANCE VIEn Fiscalité des rachatsAucun impôt sur le revenu n’est à payer pendant ladurée du contrat d’assurance vie, y compris lorsquedes arbitrages sont réalisés dans le cadre des contratsmultisupports, tant que <strong>les</strong> capitaux y restent investis.Les prélèvements sociaux s’appliquent néanmoins autaux global de 11 % (12,1 % à compter de <strong>2009</strong>) ; ilssont retenus chaque année sur <strong>les</strong> intérêts crédités<strong>pour</strong> <strong>les</strong> contrats en euros ou bien prélevés au jour durachat <strong>pour</strong> <strong>les</strong> contrats en unités de compte.• En cas de retrait (rachat) total ou partiel opéréavant huit ans sur un contrat, seuls <strong>les</strong> intérêtsacquis au titre du capital retiré sont imposés. Ilsle sont soit au barème progressif de l’impôt sur lerevenu, soit, sur option, par prélèvement libératoireà un taux décroissant en fonction de la durée dedétention (voir tableau p. 17).• En cas de retrait total ou partiel après huit ans,plusieurs cas se présentent selon la date de souscriptiondu contrat (voir tableau p. 17). L’exonérations’applique également aux intérêts perçus après huitans dans le cadre d’un PEP investi en assurance vieou bien dans le cadre des contrats Sarkozy souscritsdepuis le 1 er janvier 2005, qui sont investis àhauteur de 30 % au moins en actions et titres assimilésde sociétés ayant leur siège dans un État del’Espace économique européen (hors Liechtenstein),ou encore dans le cadre des contrats DSK antérieursà 2005 composés d’unités de compte et investis à50 % au moins en titres de ces mêmes sociétés.• L’exonération est appliquée sans conditions dedélai si le retrait intervient à la suite de l’invalidité,du licenciement ou de la mise à la retraite anticipéede l’assuré ou de son conjoint.L’ÉPARGNE SALARIALEET LA PROTECTION SOCIALEDES NON-SALARIÉSn Le Plan d’Épargne RetraitePopulaire (PERP)Les contribuab<strong>les</strong> qui souhaitent mieux préparerleur retraite peuvent déduire de leur revenu net global,dans une certaine limite, <strong>les</strong> cotisations verséesdans le cadre d’un Plan d’Épargne Retraite Populaire(le PERP est un contrat d’assurance).Le plafond annuel de déduction est égal au plusélevé des deux montants suivants :– 10 % des salaires de l’année précédente (netsde l’abattement de 10 % ou des frais réels) ou desrevenus professionnels de l’année précédente (BIC,BNC, BA) retenus, dans la limite de huit fois le plafondde la Sécurité sociale de la même année (soitune déduction maximale théorique de 25 747 € en2008 et 26 621€ en <strong>2009</strong>) ;– ou 10 % du plafond annuel de la Sécurité socialede l’année précédente (soit une déduction maximalethéorique de 3 218 € en 2008 et 3 328€ <strong>pour</strong> <strong>2009</strong>).Ce plafond doit être diminué des sommes suivantes :– <strong>pour</strong> un salarié, <strong>les</strong> cotisations salaria<strong>les</strong> etpatrona<strong>les</strong> versées au titre des régimes de retraitesupplémentaire auxquels il est affilié de façon obligatoireainsi que l’éventuel abondement versé parl’employeur au sein d’un PERCO ;Exemple :– salaire imposable 2008 : 40 000 €– abattement de 10 % <strong>pour</strong> frais : 4 000 €– 10 % du revenu d’activité (salaire après abattement) :3 600 €– cotisations salaria<strong>les</strong> et patrona<strong>les</strong> versées au titredes régimes de retraite supplémentaires obligatoiresau cours de l’année 2008 : 1 125 €– différence pouvant être affectée au PERP en <strong>2009</strong>18 <strong>Guide</strong> fi scalFiscalité de l’épargne et des placements
Nouveauté <strong>2009</strong>CHEFS D’ENTREPRISE ET ÉPARGNESALARIALEAvec la loi sur <strong>les</strong> revenus du travaildu 3 décembre 2008, ce sont maintenant<strong>les</strong> chefs d’entreprise de 1 à 250 salariés– au lieu de 100 antérieurement – ainsique leurs conjoints collaborateurs ouassociés qui ont accès aux dispositifsPEE et PERCO. Ils peuvent bénéficierdes accords d’intéressement et aussi,et déduite du revenu net global de l’année <strong>2009</strong> :3 600 – 1 125 = 2 475 €– <strong>pour</strong> un non-salarié, <strong>les</strong> cotisations déductib<strong>les</strong>des revenus professionnels versées dans le cadred’un régime facultatif de Sécurité sociale ou d’uncontrat d’assurance de groupe “Madelin” ainsi quel’abondement de l’entreprise versé sur un PERCO. Iln’est pas tenu compte des cotisations versées dansla limite des 15 % du bénéfice compris entre une ethuit fois le plafond de la Sécurité sociale.• Depuis l’imposition des revenus 2007, le plafondne s’apprécie plus séparément <strong>pour</strong> chaque membredu foyer <strong>fiscal</strong> : chaque époux ou partenaired’un Pacs ayant atteint la limite de déduction peutbénéficier du plafond non utilisé par son conjoint ouson partenaire.• En contrepartie de la déduction des versementseffectués sur le PERP, la loi Fillon a prévuune sortie sous forme de rente viagère : le versementde cette rente s’effectue à une date fixée contractuellementqui est, au plus tôt, l’âge de 60 ans ou ladate de liquidation effective des droits à pension devieil<strong>les</strong>se, si elle est antérieure à cet âge. L’impositionde cette rente est opérée dans la catégorie despensions avec le bénéfice de l’abattement de 10 %.• Une sortie en capital du PERP est autorisée, auxmêmes dates d’échéance, <strong>pour</strong> l’achat de la résidenceprincipale en accession à la première propriété.Ce capital est alors imposable à l’impôt sur ledésormais, de la participation,dans <strong>les</strong> entreprises de moinsde 50 salariés appliquant volontairementla participation. Dans <strong>les</strong> entreprisesdont l’effectif est compris entre 50et 250 salariés, ils peuvent bénéficierdu supplément de participation résultantde l’application d’un accord dérogatoireplus favorable que le régime de droitcommun.revenu avec un étalement possible sur cinq ans parparts éga<strong>les</strong>. Dans quelques cas de force majeure,un déblocage anticipé est possible.n Le Plan Épargne Entreprise (PEE)Il s’agit d’une formule d’épargne collective qui permetaux salariés de se constituer, avec l’aide deleur entreprise, un portefeuille de valeurs mobilières(Sicav, FCPE et actions de la société).Le plan peut recevoir la participation ainsi que desversements volontaires du salarié et l’intéressement.Ces sommes, y compris la participationdepuis l’entrée en vigueur de la loi sur <strong>les</strong> revenusdu travail, peuvent être abondées par l’entreprise.L’abondement, qui ne peut dépasser le triple desversements du salarié et 8 % du plafond annuel dela Sécurité sociale, soit 2 745 € <strong>pour</strong> <strong>2009</strong> (montantmajoré de 2 196 € en cas d’acquisition par <strong>les</strong>alarié d’actions de son entreprise), est exonéréd’impôt sur le revenu et de cotisations de Sécuritésociale, hormis le forfait social de 2% à la chargede l’employeur depuis <strong>2009</strong>, mais il est soumis,lors de son versement, à la CSG et à la CRDS.• Les fonds sont bloqués sur le plan pendantcinq ans au moins. Il est cependant possible dedemander un déblocage anticipé des sommesinvesties sans pénalité dans certains cas prévuspar la loi : décès, mariage, naissance d’un troisièmeenfant, création ou reprise d’une entreprise,installation en profession libérale, achat ou agrandissementde la résidence principale, cessationdu contrat de travail, divorce lorsque le salariéCONSEILSLes versementssur le PERP étantdéductib<strong>les</strong> du revenuimposable, ilsamplifient <strong>les</strong> effetsdu bouclier <strong>fiscal</strong>,dont le taux estabaissé à 50 % durevenu et qui prenden compte désormais<strong>les</strong> prélèvementssociaux (voir p. 41).CONSEILSAux entreprisesqui ont conclu,entre le 4 décembre2008 et le 30 juin<strong>2009</strong>, un accordd’intéressementou un avenant àun accord existant,la loi offre lapossibilité deverser jusqu’au30 septembre <strong>2009</strong>une primeexceptionnelled’un montant maximalde 1 500 € par salarié.Cette prime estexonérée de charges,à l’exception dela CSG et de la CRDS,mais aussi d’impôtsur le revenu <strong>pour</strong>la part versée surun PEE ou un PERCO.<strong>Guide</strong> fi scal Fiscalité de l’épargne et des placements 19