conserve la garde d’au moins un enfant et situationde surendettement.• Les revenus et plus-values des placementssont soumis aux prélèvements sociaux au taux de12,1 % lors de la délivrance des droits. En revanche,après cinq ans, ces revenus et plus-valuessont exonérés d’impôt sur le revenu.n Le Plan d’Épargne <strong>pour</strong> la RetraiteCollectif (PERCO)Le PERCO, complémentaire au PEE, est un dispositifcollectif d’épargne <strong>pour</strong> la retraite créé auniveau de l’entreprise ou d’un groupe d’entreprises.Il a <strong>pour</strong> objet de recevoir <strong>les</strong> versements volontairesdu salarié, qui peuvent être augmentés dessommes perçues au titre de la participation ou del’intéressement et, le cas échéant, des versementscomplémentaires de l’entreprise. L’abondement del’entreprise ne peut dépasser 16 % du plafond dela Sécurité sociale, soit 5 489 € <strong>pour</strong> <strong>2009</strong> et parbénéficiaire, sans pouvoir excéder le triple des versementspersonnels. L’abondement est déductibledu bénéfice de l’entreprise ; il échappe aux chargessocia<strong>les</strong> et aux taxes sur <strong>les</strong> salaires (hormis le forfaitsocial de 2 % à la charge de l’employeur), et neNouveauté <strong>2009</strong>ÉVOLUTION DU PERCODésormais, la mise en placedu PERCO dans l’entreprise peuts’effectuer par décision unilatéralede l’entreprise, notamment lorsqu’iln’existe pas de délégué syndical oude comité d’entreprise. Par ailleurs,si le règlement du PERCO le permet,l’employeur peut effectuer unversement initial sur le PERCO enl’absence de contribution du salarié.Ce versement, dont le plafond sera fixépar décret, bénéficie du régime <strong>fiscal</strong>et social favorable de l’abondement.supporte qu’une contribution de 8,2 % <strong>pour</strong> la partexcédant 2 300 €. Il n’est pas imposable <strong>pour</strong> lebénéficiaire.Les fonds, indisponib<strong>les</strong> jusqu’à la date de départ à laretraite, sont normalement versés sous forme d’unerente viagère imposable sur une fraction, en fonctionde l’âge du bénéficiaire, mais l’accord instituant leplan peut prévoir une sortie en capital. Le capital estalors exonéré d’impôt sur le revenu. Les produitsdu PERCO et l’abondement de l’entreprise sontsoumis aux prélèvements sociaux.• <strong>Des</strong> déblocages anticipés sont possib<strong>les</strong> :– acquisition de la résidence principale ou sa remiseen état après une catastrophe naturelle ;– décès ;– expiration des droits à l’assurance chômage ;– invalidité ;– situation de surendettement.n Les stock-options• Un plan de stock-options (ou options d’achatd’actions) offre aux salariés la possibilité d’acheterdes actions de leur société à un prix et pendant undélai fixés par avance. Lorsque le bénéficiaire duplan de stock-options lève son option, il devientpropriétaire des actions en <strong>les</strong> achetant au prixde souscription fixé initialement. Le régime <strong>fiscal</strong>applicable aux stock-options a fait l’objet de nombreusesmodifications depuis sa création, en 1970.Le tableau ci-dessous précise la <strong>fiscal</strong>ité applicable.La loi sur <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> régulations économiquesdu 15 mai 2001 autorise <strong>les</strong> bénéficiairesde stock-options à utiliser <strong>les</strong> droits constituésdans le cadre d’un PEE (ou PEI) <strong>pour</strong> financer lalevée des stock-options. Cette mesure n’est pasun nouveau cas de déblocage anticipé, car <strong>les</strong>actions souscrites à l’aide des fonds provenantdu PEE (ou PEI) doivent être versées dans le planet ne deviendront disponib<strong>les</strong> qu’à l’expirationd’un délai de cinq ans décompté depuis la datedu versement.La loi en faveur du travail, de l’emploi et dupouvoir d’achat du 21 août 2007 a suppriméla possibilité offerte au titulaire de donner <strong>les</strong>RÉGIME FISCAL DES STOCK-OPTIONS ATTRIBUÉES DEPUIS LE 27 AVRIL 2000Durée de quatre ans respectée entre attributionet cession (quelle que soit la date de levéedes options)Avantage (1) tiré de la levée d’option : avantage152 500 = taxation à 30 % (plus 12,1 % PS (2) )Fraction avantage > 152 500 = taxation à 40 %(plus 12,1 % PS)Plus-value de cession : taxation à 18 %(plus 12,1 % PS) si seuil des cessions > à 25 730 en <strong>2009</strong>Durée d’indisponibilité de quatre ansrespectée et portage des titres sur deux annéesAvantage (1) tiré de la levée d’option : avantage152 500 = taxation à 18 % (plus 12,1 % PS)Fraction avantage > 152 500 = taxation à 30 %(plus 12,1 % PS)Plus-value de cession : taxation à 18 % (plus 12,1 %PS) si seuil des cessions > 25 730 en <strong>2009</strong>(1) L’avantage (ou plus-value d’acquisition) correspond à la différence entre la valeur de l’action lors de la levée de l’optionet le prix de souscription.(2) PS : prélèvements sociaux. Une contribution salariale de 2,5 % assise sur le montant de l’avantage <strong>fiscal</strong> s’appliqueaux attributions de stock-options ou AGA consenties à compter du 16 octobre 2007.20 <strong>Guide</strong> fi scalFiscalité de l’épargne et des placements
stock-options <strong>pour</strong> effacer la plus-value d’acquisition; cette mesure restrictive s’applique auxstock-options attribuées à compter du 20 juin2007 (l’effacement de la plus-value reste d’actualité<strong>pour</strong> <strong>les</strong> stock-options octroyées avantcette date).n L’attribution gratuite d’actions (AGA)• Ce régime s’inscrit dans un processus qui faitcourir un délai d’au moins deux ans entre la décisiond’attribution prise par l’Assemblée généraleextraordinaire et celle de l’attribution effective, etqui oblige le bénéfi ciaire à conserver <strong>les</strong> actionsreçues pendant une durée minimale de deux ans(durée totale minimale de quatre années). La loi<strong>pour</strong> le développement de la participation et del’actionnariat salarié du 30 décembre 2006 autorise<strong>les</strong> sociétés, dans le cadre d’une assembléegénérale extraordinaire (AGE), à supprimer ou àréduire le délai minimal de conservation, à conditionde porter le délai d’acquisition à quatre annéesau minimum. Le gain issu de l’attribution gratuitedes actions (valeur des titres lors de l’acquisition)est imposé l’année de cession des actions au tauxde 30 % (+ 12,1 % de prélèvements sociaux), saufoption et taxation à l’impôt sur le revenu en tantque salaire.La plus-value de cession (différence entre le prixde cession et la valeur des titres lors de l’acquisition)sera imposée l’année de la cession au tauxde 18 % (+ 12,1 % de prélèvements sociaux), sile seuil des cessions excède 25 000 € (25 730 €en <strong>2009</strong>).• L’administration <strong>fiscal</strong>e a précisé que la donationdes titres (en pleine ou nue-propriété) àl’issue de la période de conservation entraînera lataxation du gain d’acquisition entre <strong>les</strong> mains dudonateur au titre de l’année de la donation.n La protection sociale desnon-salariés et la loi Madelin• Les cotisations aux régimes obligatoires, debase ou complémentaires, d’assurance vieil<strong>les</strong>se,allocations familia<strong>les</strong>, invalidité, décès, maladie,maternité sont déductib<strong>les</strong> sans limites.• Les cotisations facultatives versées par <strong>les</strong>non-salariés (commerçants, artisans, professionslibéra<strong>les</strong> et dirigeants de certaines sociétés)dans le cadre d’un contrat Madelin ont <strong>pour</strong>objectif principal la préparation à la retraite, maisel<strong>les</strong> peuvent également couvrir <strong>les</strong> risques deprévoyance complémentaire et de perte d’emploisubie ; ces primes sont déductib<strong>les</strong> du revenuprofessionnel (hormis la cotisation de contreassurancedécès éventuellement souscrite) dansle respect de certaines limites modulées selon lanature du risque couvert. Les limites afférentesà l’assurance vieil<strong>les</strong>se sont réduites des sommesversées par l’entreprise au Plan d’Épargne<strong>pour</strong> la Retraite Collectif (PERCO). Les prestationsversées sous forme de rentes ou de revenusde remplacement sont imposab<strong>les</strong> à l’impôt surle revenu. Les versements en capital liés à descirconstances exceptionnel<strong>les</strong> sont exonérés.LES AUTRES PLACEMENTSÀ FISCALITE PRIVILÉGIÉEn La souscription à des fonds• Les souscriptions de parts de Fonds communsde placement dans l’innovation (FCPI), comprenantau moins 60 % de titres de sociétés françaisesou européennes non cotées et à caractère innovant,réalisées jusqu’au 31 décembre 2010 donnent droità une réduction d’impôt sur le revenu égale à 25 %des versements plafonnés annuellement à 12 000 €<strong>pour</strong> une personne seule et à 24 000 € <strong>pour</strong> uncouple marié ou pacsé. La fraction d’un versementqui a donné lieu à une réduction d’ISF au titre dela souscription à un FCPI ne peut donner lieu à laréduction d’impôt sur le revenu (voir réduction ISFp. 40). Un engagement de conservation des partspendant au moins cinq ans est nécessaire.• Les Fonds d’investissement de proximité (FIP),assez proches des FCPI, ont vocation à intervenirsur des zones géographiques d’une, deuxou trois régions limitrophes <strong>pour</strong> le financementdes fonds propres de PME loca<strong>les</strong>. Les personnesJe souhaite préparerma retraite : le PERCOest-il un dispositifintéressant ?<strong>Guide</strong> fi scal Fiscalité de l’épargne et des placements 21