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CULTURE<br />

2010. Il est directeur général de la<br />

Bibliothèque nationale jusqu’en 2013,<br />

président du Haut Conseil de la<br />

langue arabe de 2013 à 2015. A cette<br />

date, nouvel appel téléphonique,<br />

cette fois c’est le Premier ministre<br />

Abdelmalek Sellal qui lui propose,<br />

alors qu’il est en mission à Dubaï,<br />

le poste de ministre de la Culture,<br />

portefeuille qu’il détient jusqu’au jour<br />

d’aujourd’hui.<br />

La tâche est ardue, mais l’homme qui<br />

nous reçoit dans son bureau du Palais<br />

de la Culture, dans un décor fait<br />

entièrement de magnifiques meubles<br />

en style berbère, est volontaire.«Nous<br />

devrions faire un audit pour savoir<br />

quels sont nos objectifs », commencet-il<br />

par nous dire. L’Algérie est une<br />

immense terre de partage avec ses<br />

deux millions trois cent quatre-vingt<br />

et un mille kilomètres carrés, mais ce<br />

n’est pas la seule superficie qui donne à<br />

notre pays un sentiment d’immensité,<br />

humainement et culturellement,<br />

l’Algérie est immense. Cette terre a<br />

une très grande variété de terroirs,<br />

une riche histoire; foulée par maints<br />

Azzedine Mihoubi en compagnie<br />

du défunt poète palestinien<br />

Mahmoud Darwich.<br />

conquérants, voyageurs et savants.<br />

Elle a une âme que l’actuel ministre<br />

de la Culture a tenté de faire connaitre<br />

aux autres. «L’écriture est une<br />

responsabilité, car écrire doit rester<br />

pour l’histoire. » Son inspiration lui<br />

vient en voyage. «Pour me concentrer<br />

ou écrire, Il me faut un bruit ambiant.<br />

Par contre pour lire, il me faut le<br />

calme. » A son palmarès, recueils de<br />

poésie, textes d’opérette, chroniques<br />

sportives, pièces de théâtre, scénarios<br />

de feuilleton et de film historique,<br />

romans …Beaucoup traduit de l’arabe,<br />

à l’anglais, au français, à l’espagnol…<br />

Nous citerons « Les cercueils » en 2003<br />

« Confessions d’Assekrem » (2009), édité<br />

par El Beyt. Ce livre a été traduit au<br />

français en 2010 et publié aux éditions<br />

Casbah…<br />

Une production donc, de plus de<br />

quarante publications qui lui ont valu<br />

moult prix et récompenses de par le<br />

monde. Trois fois lauréat du Premier<br />

Prix national de poésie en 1982, pour<br />

Qassidat Al Watan puis en 1986 pour<br />

une poésie sur les évènements du« 08<br />

Mai 1945 » ; en 1987 pour une poésie<br />

sur le « 05 juillet 1962 » de même<br />

que pour l’opérette « Le martyr a<br />

dit». C’est à cette date qu’il reçoit<br />

une attestation d’encouragement, qui<br />

l’honore, celle envoyé par le président<br />

de la République.<br />

Azzedine Mihoubi, qui durant<br />

plusieurs années consécutives sera<br />

élu par des sondages fait par des titres<br />

de la presse nationale « homme de<br />

culture », n’est pas oublié à l’étranger.<br />

C’est ainsi qu’il reçoit, deux Ordres<br />

de mérite en août 1999 de la ville<br />

de Bischeglie (Italie) au Festival<br />

méditerranéen puis en 2000 pour «<br />

Barque de la poésie » de la ville de<br />

Sayada, un hommage de celle de Sidi<br />

Bouzid en 2005, toujours en Tunisie.<br />

Médaille d’Or de l’Institut américain<br />

de biographie en 2006 ; son poème<br />

« Watany » est gravé sur une plaque<br />

en marbre sur la ligne du méridien<br />

de Greenwich, à Londres à l’occasion<br />

du millénaire aux côtés de 20 poètes<br />

du monde entier. Il est en outre cité<br />

parmi les 500 personnalités mondiales<br />

par l’encyclopédie américaine Who’s<br />

who ? en 2004, dans le Dictionnaire<br />

des poètes arabes contemporains de la<br />

fondation « Al Babtin » en 1999 et<br />

dans l’Anthologie de la poésie arabe<br />

de l’écrivain Abdelkader Al Djanabi<br />

(Paris, 2000).<br />

Cet homme ouvert, profondément<br />

humain – sa porte est toujours ouverte<br />

–a une grande force d’écoute. Il est<br />

en outre et depuis 1996 membre de<br />

différentes commissions. Représentant<br />

du Conseil constitutionnel à<br />

l’Observatoire des droits de l’homme,<br />

de la Commission nationale de la<br />

réforme de la justice en 2002, du<br />

Conseil exécutif de la fondation Al<br />

Babtin pour la création littéraire en<br />

2000, du jury du Prix Salah-Kamel<br />

pour la création journalistique<br />

sportive arabe en 2005. Il a été aussi<br />

membre fondateur de l’Association<br />

algérienne des journalistes sportifs, en<br />

1993 ; de la fondation Moufdi-Zakaria<br />

en 1999.<br />

Sa plus grande admiratrice restera sa<br />

maman, qui, à 65 ans, s’inscrit à un<br />

centre d’analphabétisme; cinq ans plus<br />

tard, elle sait lire, écrire et compter.<br />

«Ma grande surprise a été de la<br />

trouver complètement plongé dans<br />

la lecture d’un de mes romans. Elle<br />

voulait découvrir l’écrivain en son<br />

fils».<br />

L. B.<br />

114 El-Djazaïr.com N° 96 Avril 2016

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