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ENTRETIEN<br />

l’Assemblée, pour être présent, voter la loi, débattre et échanger<br />

sur les préoccupations de la diaspora. Certes avec le travail<br />

parlementaire, les projets de lois, le travail s’accumule. Et puis<br />

retourner dans sa circonscription, retrouver nos électeurs, les<br />

informer, partager, expliquer. A ce jour, il y a deux députés<br />

pour la moitié Nord de la France et deux autres pour la moitié<br />

Sud. La Zone Sud en France pour ma circonscription est très<br />

grande. Il s’agit de 59 départements français donc un très<br />

grand territoire. La population algérienne est très regroupée<br />

dans les aires urbaines de Paris, Lyon et Marseille puis dans<br />

d’autres villes, Montpellier, Avignon, Lille, Toulouse. J’ai<br />

ma permanence à Marseille, ville pleine de vitalité, ville de<br />

bouillon de culture. Ici, on est Marseillais avant tout, puis<br />

ensuite Algérien, Français. Nous sommes dans une culture<br />

« méditerranéo-maghrébine ». De plus, beaucoup ont la<br />

double nationalité. Avec les cités, on rencontre également les<br />

problèmes de toutes les grandes villes comme Alger notre<br />

capitale. Mais il reste le sport, un lien très fort dans la ville,<br />

avec le foot, la boxe... dans lesquels nos jeunes brillent et<br />

trouvent là aussi l’occasion de s’exprimer.<br />

El-Djazair.com : Et vos rapports avec les Consulats ?<br />

Abdelkader Haddouche:<br />

Oui bien sûr, c’est<br />

nécessaire. Il y a des consulats généraux comme celui de<br />

Marseille et les autres, Lyon, Nice, Besançon... Nous faisons<br />

aussi un état des lieux, les consulats, les lieux cultuels, culturels,<br />

des visites de courtoisie sans compter les rencontres avec des<br />

parlementaires français ou étrangers, avec aussi des chambres<br />

de commerce, des institutions sociales, de développement. Il y<br />

a aussi les réseaux sociaux, très utiles et positifs. Oui vraiment<br />

ce sont des tâches nombreuses mais passionnantes et comme<br />

je le disais, être au service de son prochain, de son pays est<br />

une ambition qui honore chacun. C’est pourquoi j’aime faire<br />

ce travail. Et puis, mettre à l’honneur nos compatriotes de<br />

l’étranger et reconnaître leur contribution à notre pays et à<br />

celui où ils résident est une noble tâche. C’est créer un lien<br />

constructif entre eux et le pays et aussi entre nous.<br />

El-Djazair.com : Quel est le ministère du<br />

gouvernement algérien avec qui vous avez le plus de<br />

rapports ?<br />

Abdelkader Haddouche: Evidemment le ministère<br />

des Affaires étrangères. Mais il y avait avant un secrétariat<br />

d’Etat chargé de la Communauté mais il a été supprimé il y<br />

a deux ans. Je le regrette car il était très utile. Nous avions un<br />

interlocuteur direct, gain de temps et d’efficacité. Je souhaite<br />

qu’il revoie le jour. Ce serait de nouveau un excellent relais.<br />

Mais nous sommes aussi en relation, dans la capitale, avec<br />

tous les autres ministères avec les divers projets de lois qui<br />

nous sont soumis pour examen et aussi les interventions et<br />

démarches que l’on peut être amené à faire.<br />

El-Djazair.com : Vous êtes établi, si l’on peut-dire, en<br />

France. Quel regard portez-vous sur les relations entre votre<br />

pays et la France.<br />

Abdelkader Haddouche: depuis l’élection du<br />

Président Hollande, on peut dire que les relations entre les<br />

deux pays sont au beau fixe. Il y a encore quelques semaines,<br />

le premier Ministre français était reçu par note Président,<br />

Abdelaziz Bouteflika. Ces rencontres ont pour but de<br />

consolider le rapprochement entre Paris et Alger. La visite<br />

de Mr Valls s’est inscrite dans le prolongement de la visite<br />

qu’avait effectuée le Président Hollande en décembre 2012.<br />

Rappelez-vous le discours que ce dernier avait alors prononcé,<br />

devant le Parlement à Alger, lors duquel il avait reconnu les «<br />

souffrances infligées » au peuple algérien par la colonisation.<br />

Cela avait amorcé le réchauffement entre les deux pays. On<br />

parle d’ailleurs d’une relation qui « n’a jamais été aussi sereine<br />

». Je m’en réjouis et à Marseille ou je suis basé je ne cesse de le<br />

souligner ainsi également auprès de parlementaires français<br />

quand j’ai l’occasion d’en rencontrer.<br />

Des échanges économiques forts nous permettrons de<br />

resserrer nos rapports. Depuis plus de trois ans, la France veut<br />

intensifier ce qu’elle appelle un « partenariat stratégique »<br />

avec l’objectif de redevenir le premier partenaire commercial<br />

de l’Algérie. Des accords économiques, commerciaux ont<br />

été signés depuis cette période. Renault vient d’ouvrir une<br />

usine à Oran. L’histoire de l’immigration algérienne montre<br />

combien le mot Renault, les usines sont familières à nos<br />

compatriotes qui ont travaillé dans ces usines en France.<br />

Certes dans des conditions difficiles, de luttes sociales<br />

également mais l’histoire laisse des marques indélébiles. Et<br />

puis Alstom a participé à la rénovation du tramway d’Alger,<br />

Lafarge, Air Liquide, Danone et j’en passe font partie des<br />

groupes français qui travaillent chez nous. Tout cela et notre<br />

histoire commune, même si elle a été sanglante, font que nous<br />

voulons travailler ensemble. Et puis, je terminerai sur ce sujet<br />

en disant que la lutte contre le terrorisme contribue également<br />

à nous rapprocher.<br />

El-Djazair.com : Ce partenariat est donc très actif ?<br />

Abdelkader Haddouche: Oui, d’ailleurs, député<br />

de la Zone Sud en France, c’est bien évidemment auprès<br />

des préoccupations de mes compatriotes installés dans cette<br />

zone mais c’est aussi promouvoir comme je vous l’ai dit notre<br />

pays. L’Algérie est un marché très attractif et sur le plan<br />

des agrégats économiques, le pays affiche une solvabilité<br />

qui attire les entreprises à la recherche d’opportunités, de<br />

partenaires et de nouveaux débouchés. Le marché algérien est<br />

très accessible pour l’offre française, je le disais il y a quelques<br />

jours, devant des entrepreneurs français, tant par sa proximité<br />

géographique et que par ses liens historiques et culturels liant<br />

français et algériens. En outre, la lecture des règles du marché<br />

est facilitée par l’avantage de la langue et un cadre juridique<br />

et fiscal proche de celui français. Et puis, Alger n’est qu’à une<br />

heure de Marseille, même si Alger ce n’est pas toute l’Algérie.<br />

Notre pays est très grand, le plus grand d’Afrique. A nous<br />

députés algériens de l’étranger de faire connaître notre pays<br />

en plus d’être auprès de nos compatriotes.<br />

S. P.<br />

Avril 2016<br />

N° 96 El-Djazaïr.com 169

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