L’ariste Fatima-Zohra Bouaouni CULTURE deux choses à représenter, le personnage et l’état de son esprit. Il doit exprimer, l’âme, le caractère ou les sentiments du personnage. Des traits que l’on retrouve chez ces peintres du concret et du vivant, tourné vers l’avenir certes, mais aussi vers le passé et les souvenirs d’une enfance passée pour l’une à Blida, pour l’autre à Alger, idéalisée par la nostalgie d’un temps révolu. Choisissant leurs sujets dans les paysages où les scènes quotidiennes de la vie, librement interprétées et recrées selon la vision et la sensibilité personnelle de chacune d’elles. « Nos états d’âme influent grandement sur le choix des couleurs », nous dit Fatima-Zohra. Travaillant sur le motif, les tenues font de la lumière et de ses jeux l’élément essentiel et mouvant de leur peinture, écartant les teintes sombres et les nuances élaborées pour utiliser des couleurs pures qui font papillonner une touche en acrylique ou à l’huile très diversifiée. Peinture d’une nature changeante, « la Forêt noire », d’une vie simple et tranquille saisie dans la particularité et la vérité de l’instant « la Zaouïa de Sidi El Kébir » que Fatima-Zohra connait bien, « la Vendeuse de jasmin » de son enfance passée parmi les roses de Blida ou encore « l’Ecole coranique » selon les souvenirs du père de Dounia, l’ayant fréquentée à l’instar de tous les Algériens de l’époque. Indifférentes à la recherche de l’idéal du beau et de l’essence éternelle des choses, ce sont la compréhension des sentiments humains, la physionomie des émotions, la force expressive qui priment et se dégagent © El-Djazair.com. photo par Nacef Ghazi de cette exposition, profondément algérienne. Certains portraits ont presque le réalisme d’une photographie, comme par exemple, celui de « Tin Hinan », ancêtre légendaire des Touareg, dont la dépouille est exposée dans ces mêmes murs et que Dounia a peint après des recherches sur cette illustre et mystique, reine, d’autres d’une sculpture « le potier » pour ne citer que ceux-là. Elles se souviendront toujours, pour Fatima-Zohra, de la magistrale fessée reçue pour avoir dessiné sur les murs de sa chambre l’image d’une imposante dame qui lui rappelait sa mère et pour Dounia des illustrations colorées qu’elle faisait sur ses cahiers pour ce faire pardonner sa vilaine écriture. Aujourd’hui, Dounia trouve l’inspiration dans le silence de la nuit, Fatima-Zohra c’est selon et surtout lorsqu’elle n’est pas bien. « Notre rythme de vie influence notre inspiration. » C’est pourquoi, elles envisagent de tout abandonner, au grand dam des parents, pour s’adonner pleinement à leur passion, la peinture. Pour l’heure, deux grands rêves à concrétiser. Etre les ambassadrices de la culture algérienne et faire une formation à Florence, capitale de la Toscane, berceau de la Renaissance en Italie. L. B. Avril 2016 N° 96 El-Djazaïr.com 117
TRANSPORTS Réunissant les responsables des ports, Boudjemaâ Talaï dévoile sa feuille de route Cap sur l’exportation hors hydrocarbures Boudjemaâ Talaï, ministre des Transports. © El-Djazair.com. photo par Nacef Ghazi Dans l’objectif d’améliorer au niveau des ports le flux des activités et prestations à l’exportation, le ministre des Transports estime qu’il est nécessaire de mettre en œuvre une stratégie de travail et de partenariat entre l’ensemble des acteurs et intervenants dans le secteur des transports. Par Abderrahmane TIMIZAR Avril 2016 N° 96 El-Djazaïr.com 119