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ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR<br />
.UNIVERSITÉ<br />
La place stratégique qui<br />
occupe le secteur de la<br />
recherche scientifique<br />
dans toute action visant<br />
la libération des peuples,<br />
leur développement et<br />
le progrès de leur économie fait que<br />
sa réforme constitue une des grandes<br />
priorités dans les programmes et<br />
décisions de tous les pays développés<br />
et de la majorité des pays en voie de<br />
développement. De ce fait, toute action<br />
de réforme dans le domaine de la<br />
recherche scientifique et, auparavant,<br />
tout diagnostic de la crise concernant<br />
ce sujet ne pourraient se concevoir<br />
que dans le cadre d’un projet sociétal<br />
global et bien défini. D’autant que pour<br />
les pays en voie de développement, à<br />
l’instar de l’Algérie, la recherche n’est<br />
pas un luxe. Elle constitue la première<br />
des conditions d’un développement<br />
maîtrisé localement. Dans son<br />
intervention lors d’une rencontre sur «<br />
la recherche scientifique et la créativité<br />
au service du développement agricole<br />
et de l’aquaculture », Tahar Hadjar,<br />
ministre de l’Enseignement supérieur<br />
et de la Recherche scientifique, a<br />
révélé que la nouvelle loi d’orientation<br />
sur la recherche scientifique qui sera<br />
promulguée prochainement « devra<br />
accélérer la recherche dans le secteur<br />
économique », sachant qu’à partir<br />
de 2017, chaque université aura un<br />
projet d’entreprise qui lui permettra<br />
de commercialiser ses produits de<br />
recherche. C’est pour cette raison que<br />
l’investissement dans la recherche<br />
scientifique s’avère une nécessité<br />
stratégique et vitale pour tout pays en<br />
voie de développement qui aspire à<br />
garantir une vie meilleure pour son<br />
peuple, à se libérer de la dépendance,<br />
à jouer un rôle dans la communauté<br />
internationale dans les années futures.<br />
En effet, le développement des nations<br />
dépend de leur niveau scientifique,<br />
technique et culturel. A ce titre, la<br />
valeur du système d’enseignement<br />
supérieur et de recherche scientifique,<br />
son aptitude à former les générations<br />
futures constituent un important enjeu<br />
stratégique. C’est d’ailleurs une des<br />
priorités du président de la République<br />
Abdelaziz Bouteflika. Aussi, l’Algérie<br />
doit mettre en valeur toutes les capacités<br />
cognitives et le développement<br />
technologique au service de l’économie<br />
nationale. Le président de la République<br />
a, d’ailleurs, dans son un message à<br />
l’occasion de Yaoum El Ilm (journée du<br />
savoir) célébrée le 16 avril de chaque<br />
année, lu en son nom par le ministre de<br />
la Culture Azzedine Mihoubi, indiqué<br />
que l’Algérie accorde «une importance<br />
vitale» à l’éducation, à l’enseignement<br />
et à la recherche scientifique, citant<br />
des chiffres qui reflètent ces efforts<br />
et traduisent la volonté des pouvoirs<br />
publics de relever le défi pour garantir<br />
une éducation saine aux générations<br />
montantes algériennes. En effet, les<br />
progrès accomplis par l’université<br />
algérienne sont réels et significatifs. Ils<br />
sont décrits objectivement dans une<br />
brochure et étayés par des données<br />
statistiques. Il reste, aujourd’hui, à<br />
accroître l’efficacité de notre système<br />
d’enseignement supérieur et de<br />
recherche et à atteindre, dans les<br />
meilleurs délais, la masse critique<br />
productive dans toutes les disciplines<br />
pour obtenir des résultats substantiels<br />
en termes qualitatifs. Durant un demisiècle,<br />
l’Algérie, qui devait relever le<br />
défi de la formation de ses enfants, va<br />
consentir un effort considérable pour<br />
répondre à ces nouvelles exigences :<br />
construire et développer un système<br />
Siganture d’une conventioncadre<br />
de collaboration<br />
scientifique et technologique<br />
entre la DGRSDT et le Groupe<br />
industriel des ciments d’Algérie<br />
(Gica), en présence du ministre<br />
de l’Enseignement supérieur<br />
et de la Recherche scientifique,<br />
Tahar Hadjar, et du ministre<br />
de l’Industrie et des Mines,<br />
Abdesselam Bouchouareb.<br />
d’enseignement supérieur et de<br />
recherche scientifique d’une densité<br />
suffisante pour couvrir l’ensemble du<br />
territoire national et l’ensemble des<br />
disciplines scientifiques. L’Université<br />
algérienne d’aujourd’hui est le produit<br />
d’un long processus de construction,<br />
d’évolution et de réformes entamé<br />
dès 1962, date du recouvrement de la<br />
souveraineté nationale. Ce processus<br />
débute avec la création du ministère de<br />
l’Education nationale en 1963. Depuis,<br />
faudrait-il le reconnaitre, de l’aveu même<br />
des spécialistes, l’université algérienne<br />
a fait un grand pas en avant. Cet effort<br />
gigantesque a produit des résultats bien<br />
visibles : l’Algérie compte aujourd’hui<br />
107 établissements universitaires. Dans<br />
les faits, il n’y a pas une wilaya qui ne<br />
dispose pas d’au moins un établissement<br />
universitaire. Il suffit de rappeler dans<br />
ce cadre, que près d’un million cinq<br />
cent mille étudiants avaient rejoint le<br />
6 septembre 2015, les établissements<br />
de l’enseignement supérieur à travers<br />
le territoire national, à l’occasion de la<br />
rentrée universitaire 2015-2016, soit une<br />
hausse de 200.000 par rapport à l’année<br />
précédente. La population estudiantine<br />
est répartie à travers 111 établissements<br />
d’enseignement supérieur répartis<br />
sur quarante-huit wilayas, couvrant<br />
tout le territoire national. Ce réseau<br />
Avril 2016<br />
N° 96 El-Djazaïr.com 51