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ENTRETIEN<br />
Abdelkader Haddouche: Je suis né le 2 novembre à<br />
El-Attaf dans la wilaya d’Ain-Defla ; marié, j’ai deux enfants,<br />
Malek, 7 ans et Sabrina qui vient d’avoir 10 mois. Assez<br />
jeune, j’ai ressenti le besoin d’être au service des autres et<br />
militer comme on dit pour « les bonnes causes ». J’ai milité<br />
dans le monde étudiant puis enseignant où j’ai commencé ma<br />
carrière professionnelle. Je suis électronicien de formation,<br />
DEA d’électronique à la Faculté des sciences de Montpellier<br />
2 puis doctorat en traitement du signal et de l’image à la<br />
Faculté de Saint Jérôme de l’Université de Marseille. J’étais<br />
enseignant à l’université Aix-Marseille 3. J’ai été élu député<br />
lors des élections du 10 mai 2012 sur la liste du parti du Front<br />
de libération nationale (FLN). Ma formation scientifique m’est<br />
toujours très utile et me permet d’appréhender les multiples<br />
aspects et évolution grandissante et permanente d’une société<br />
tournée de plus en plus vers la science et les technologies.<br />
El-Djazair.com : Mais revenons à votre rôle de député<br />
des Algériens de l’étranger plus précisément ceux de la Zone<br />
Sud ?<br />
El-Djazair.com : Tout d’abord, en Algérie, comme<br />
dans les démocraties, le pouvoir législatif est exercé par<br />
un Parlement composé de deux chambres, l’Assemblée<br />
populaire nationale et le Conseil de la nation. Existe-til<br />
dans ces deux chambres des élus pour représenter la<br />
communauté algérienne à l’étranger ?<br />
Abdelkader Haddouche: Oui, mais la représentation<br />
est différente. Tout d’abord, au Sénat ou Conseil de la nation,<br />
c’est le Président de la République qui nomme un sénateur<br />
pour la communauté algérienne à l’étranger mais sans<br />
territoire dédié. Il s’agit de Daniel Benyounes. Pour les députés<br />
c’est différent. Nous sommes huit députés, élus au suffrage<br />
universel, dans une circonscription bien déterminée. Mais,<br />
en démocratie comme vous le soulignez, les élections sont<br />
pluralistes et nous représentons cinq sensibilités différentes.<br />
Tout d’abord, le FLN (Front de libération nationale) puis le<br />
RND (Rassemblement national démocratique), le FFS (Front<br />
des forces socialistes), El Mostakbel (L’Avenir) et l’UFDS<br />
(Union des forces démocratiques socialistes). Je suis moimême<br />
élu du FLN mais ces huit députés ont décidé de mettre<br />
leur sensibilité politique, militantes de côté pour mieux<br />
se consacrer à la cause, la défense, les intérêts moraux et<br />
matériels de la communauté de nos frères et sœurs algériens<br />
et algériennes en France. Le nombre des huit députés élus<br />
se décompose comme suit : quatre députés pour le France<br />
partagée en zones, Zone Sud avec 2 représentants et la Zone<br />
Nord avec deux autres députés. Je suis moi-même, député<br />
Zone Sud. Quatre autres députés sont élus, deux pour l’Europe<br />
occidentales et les Etats-Unis, le Canada, l’Amérique, les deux<br />
autres pour le Maghreb, l’Afrique et Moyen-Orient.<br />
El-Djazair.com : Comment êtes-vous devenu député<br />
de la Zone 2 – Sud de la France ?<br />
Abdelkader Haddouche: Tout d’abord, nous<br />
sommes là pour « garder le contact » nécessaire avec le pays et<br />
pour porter les préoccupations de nos sœurs et frères établis<br />
en France. Nous portons la voix de la communauté algérienne<br />
à l’étranger et de ses préoccupations qui doivent être prises<br />
en compte. C’est pourquoi nos tâches sont nombreuses. Il<br />
s’agit tout d’abord de faire entendre leurs voix et les écouter<br />
et mieux connaître leurs préoccupations concrètes. Par<br />
exemple la question des obsèques et du rapatriement de<br />
nos compatriotes à la terre natale, du coût, des formalités,<br />
également du coût des transports, avions, bateaux, de la<br />
défense de discriminations dont peuvent être victimes nos<br />
compatriotes, de la question d’achats immobiliers par eux en<br />
Algérie. A ce sujet, j’ai déposé un amendement législatif sur le<br />
bureau de l’Assemblée.<br />
Dans un rôle différent, la promotion de notre pays, des<br />
contacts avec les milieux économiques pour favoriser des<br />
partenariats économiques pour la réalisation de projets en<br />
Algérie mais aussi en France avec des Algériens. Aider au<br />
retour et favoriser des investissements de compatriotes<br />
en France désireux de les réaliser en Algérie. Les aider à<br />
apporter leurs savoir-faire dans certains domaines. Nous<br />
avons eu aussi à intervenir sur la question en France de la<br />
double nationalité qui, au cours des dernières semaines en<br />
France, a mobilisé l’opinion, les médias. Répondre aussi à<br />
des attaques et protéger des compatriotes. Avoir toujours à<br />
l’esprit la promotion de notre pays. Puis en qualité de député,<br />
pour intervenir à l’Assemblée et faire entendre la voix de<br />
la communauté algérienne installée à l’étranger mais qui<br />
s’intéresse toujours beaucoup à leur Algérie natale. Oui, par<br />
définition, un élu doit s’intéresser à tout.<br />
El-Djazair.com : Comment s’organisent les rapports<br />
avec vos compatriotes du Sud de la France ?<br />
Abdelkader Haddouche: Alors évidemment, notre<br />
tâche est grande. Un député de l’étranger passe, en moyenne,<br />
par mois, deux semaines dans la capitale pour les sessions de<br />
168 El-Djazaïr.com N° 96 Avril 2016