D G S N Une journée « ordinaire » De 1992 à ce jour, les agents du SPS ont acquis une longue expérience leur permettant d’accomplir, chacun, sa mission dans de meilleures conditions. Mais à quoi ressemble leur « longue journée » ? Pour le contrôleur de police Mehdi Mehidi, la mission débute dès que son service est informé d’un quelconque déplacement d’un ministre ou d’une personnalité. Le tout commence de la salle du trafic. Comme son nom l’indique, c’est de cette salle, gérée bien entendue par des policiers, que le travail de fourmi, mais discret, commence. C’est à partir de cette salle aussi, selon les informations qui nous ont été fournies, que tous les déplacements et déploiement des effectifs sont supervisés. « Tout est supervisé à partir de cette salle. Le mouvement d’un ministre en déplacement, par exemple est supervisé depuis que ce dernier quitte sa résidence jusqu’à son retour. Nos agents sont aux aguets. Rien n’est laissé au hasard. Le moindre détail est pris en compte. Dans notre métier, comme déjà souligné, l’erreur n’est pas permise. A cet effet, chacun connait et assume sa tâche dans les règles », note-t-il, soulignant dans ce cadre que la garde rapprochée dans notre pays se fait selon ce qui est appelé « l’école américaine » qui opte dans ce domaine pour « le diamant » sécuritaire composé généralement de cinq éléments. « D’autre unités opérationnelles en uniforme au sigle SPS peuvent intervenir dans le cas du besoin », ajoute notre interlocuteur. Sinon, à ses dires, le déplacement d’une personnalité est régi par des règles sécuritaires et protocolaires bien connues basée en premier lieu sur une « parfaite » coordination entre tous les autres services de sécurité tels que la Gendarmerie nationale. Des femmes…bodyguard Ce qui était jusque-là l’apanage des hommes en Algérie, à savoir le métier de garde du corps des hauts responsables est en phase d’être aussi celui de la femme. Pour preuve, beaucoup de nos ministres femmes à l’image de Mme Nouria Benghebrit, De plus en plus des policières optent opter pour ce métier. ministre de l’Education nationale, et de Houda-Imane Faraoun, ministre de la Poste et des technologies de l’infomation et de la communication, se sont distinguées de leurs collègues du gouvernement en optant pour un garde du corps féminin La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) forme en effet, depuis 2009, des femmes policières spécialisées dans cette spécialité. L’on ne dira pas plus s’agissant de leur nombre, mais ce qui est sûr et même certain, c’est que ce corps de sécurité attire de plus en plus nos filles. Elles sont nombreuses à opter pour ce métier. Lors de notre passage au QG du SPS à Alger, nous avons rencontré quelques-unes de ces « policières pas comme les autres ». Pour l’agent SPS, Ismahan la profession de policier l’a toujours fascinée. « Pour moi, c’est un métier noble dans lequel on évolue chaque jour que Dieu fait », assure celle qui intégrera le corps en 1999. « Le SPS est une découverte pour moi », résume cette fille d’un ancien policier. Idem pour Sarah, elle aussi agent SPS. Timides mais rayonnantes dans leur uniforme bleu, nos deux sergent femmes ne cachent pas leur « fierté d’appartenir à ce corps d’élite ». « C’est un honneur d’appartenir à cette institution », assure l’agent Charkia. « A la police on a appris surtout à être responsables », disent-elles unanimement. Pas trop bavardes, ces deux jeunes femmes dégagent une assurance que beaucoup d’hommes ne possèdent pas. C’est dire que contrairement à bon nombre de formations politiques et personnalités qui font des discours sur la réhabilitation du rôle de la femme sans oser passer à l’acte, les services de sécurité servent aujourd’hui d’exemple en matière de promotion des Algériennes. L’ANP, la Gendarmerie et la DGSN offrent aujourd’hui toutes les conditions favorables pour que les femmes s’intègrent sans difficulté et démontrent une compétence et un savoir-faire équivalents ou supérieurs à ceux des hommes. M. A. M 40 El-Djazaïr.com N° 96 Avril 2016
L’Algérie qui a jeté les fondements d’une véritable politique de recherche scientifique et de développement technologique, devra à présent, veiller à en recueillir les fruits, y compris au profit du secteur économique productif. Le Président Abdelaziz Bouteflika, décembre 2014.