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LG 189

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essources ne peuvent subvenir à ses besoins<br />

fondamentaux, ce qui est à distinguer des<br />

besoins vitaux.<br />

Nous savons qu’une certaine partie de la<br />

population résidente est plus assujettie aux<br />

risques de pauvreté. Les luxembourgeois ont<br />

par exemple quatre fois moins de chances<br />

d’être pauvres que les résidents étrangers.<br />

C’est le même ratio entre les personnes<br />

âgées de plus de 65 ans et les enfants de<br />

moins de 17 ans. Cela vaut aussi pour les<br />

universitaires (ou équivalents) et pour ceux<br />

qui ont quitté prématurément le système<br />

éducatif. Tout comme pour les familles sans<br />

enfants (6,1%), celles avec plus de deux<br />

enfants (32,4%) et les familles monoparentales<br />

(44,6%). Ces différences se retrouvent<br />

entre ceux qui sont propriétaires (10,4%) et<br />

ceux qui sont locataires (33,9%).<br />

ou le troisième ne coûte pas plus que le<br />

premier), ne tient pas compte du besoin d’un<br />

logement plus grand ou d’une voiture plus<br />

grande.<br />

Àpartir de combien peut-on être considéré<br />

comme pauvre à Luxembourg?<br />

Le seuil de pauvreté statistique pour une personne<br />

seule est de 1.716 euros par mois. En<br />

dessous de ce seuil, il s’agit d’exclusion<br />

sociale car l’écart avec le reste de la population<br />

est trop grand. La situation effective<br />

comporte néanmoins d’autres critères que<br />

sont le loyer, la situation éventuelle d’endettement,<br />

le réseau familial et même amical.<br />

Cependant, je dirais que pour vivre décemment<br />

à Luxembourg, 2.500 euros me semblent<br />

un minimum.<br />

Robert Urbé<br />

favorise les familles à un enfant, c’est faire<br />

une politique avantageuse pour une moitié<br />

de la population, celle qui vote et désavantageuse<br />

pour l’autre, celle qui ne vote pas.<br />

Ce qui importe plus que ce déficit démocratique,<br />

c’est la question sociétale. Cette<br />

société appartient-elle communément à tous<br />

ceux qui y vivent et qui la composent ou estelle<br />

la propriété exclusive de ceux qui ont la<br />

nationalité luxembourgeoise? J’ai peur que la<br />

deuxième thèse implique un tel déchirement<br />

de la société, qu’en sonnant le glas de la<br />

démocratie, cela sonne aussi celui de notre<br />

essor économique et donc, celui du vivreensemble.<br />

Vous portez un pin’s où il est inscrit<br />

“Zéro pauvreté“, utopie?<br />

En 2014, un enfant sur quatre vivait sous le<br />

seuil de pauvreté au Luxembourg et cela<br />

devrait être une priorité gouvernementale.<br />

C’est l’une des raisons pour laquelle nous<br />

sommes contre l’actuelle réforme des allocations<br />

familiales. L’argument selon lequel le<br />

montant de l’allocation familiale doit être le<br />

même pour chaque enfant (car le deuxième<br />

Le “déni démocratique“ tant décrié<br />

est-il déjà une réalité?<br />

Reprenons l’exemple des allocations familiales,<br />

les familles luxembourgeoises ont en<br />

moyenne, un enfant alors que les familles<br />

étrangères en ont plus. Faireune politique qui<br />

Non, unique possibilité. On ne peut lutter<br />

efficacement contre la pauvreté, sans autre<br />

but que de l’éradiquer. Le Conseil<br />

Economique et Social luxembourgeois a<br />

estimé il y a quelques années qu’éradiquer la<br />

pauvreté coûterait 250 millions d’euros.<br />

C’est la moitié du coût des allègements fiscaux<br />

pour l’année prochaine… JuB<br />

<strong>LG</strong> - Juillet/Août 2016<br />

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