AUTOINSIDE Édition 9 – Septembre 2019

REIFEN/RÄDER/FAHRGESTELL
PNEUS ET ROUES
L’ingénieur Pirelli Guido Carosio dans la chambre anéchoïque. Les propriétés acoustiques des pneus y sont étudiées.
Ce pneu à l’échelle 1 :2 a été décerné à Valtteri Bottas
pour sa pole position au grand prix de Chine.
également réalisés à et autour de Milan, en intérieur dans le centre
de recherches de Bicocca, à l’extérieur à Vizzola, près de l’aéroport de
Malpensa.
Les laboratoires de chimie et de physique consacrés à la recherche
sur de nouveaux matériaux sont hébergés sur deux étages. De 18 à
19 matériaux différents sont utilisés pour fabriquer un pneu de voiture,
explique Guido Carosio : « C’est bien plus qu’un truc noir. » Le
suspense est au rendez-vous en entrant dans l’ascenseur qui mène au
sous-sol. Quelque 90 collaborateurs de Pirelli y effectuent jour et nuit
les essais dynamiques des nouveaux développements. Les nouveaux
pneus tournent sur d’immenses rouleaux pendant des heures, des
jours, des semaines : « Les rouleaux sont isolés de telle sorte que des
vibrations et des oscillations venant de l’extérieur ne puissent fausser
les résultats », explique Guido Carosio.
Le travail à la main sur un pneu très spécial, comme un pneu à
l’échelle 1 :2 généralement utilisé par les écuries de F1 pour les essais
aérodynamiques en soufflerie, prend un peu moins de temps. Pirelli
remet à chaque pilote qui enregistre le meilleur temps lors de qualifications
en vue d’une course de Formule 1 un « Pole Position Award »
sous la forme d’un pneu miniature. Lors de la visite d’AUTOINSIDE
à Milan, les artistes du pneu ont présenté le modèle réduit qui a été
décerné dix jours plus tard au pilote Mercedes Valtteri Bottas pour sa
pole position au 1000 e grand prix, à Shanghai.
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Montage facile des pneus !
Des essais à grande vitesse jusqu’à 450 km/h sont réalisés sur
quelques bancs d’essai. À titre d’exemple, la McLaren Speedtail, qui
devrait établir de nouvelles références dans le domaine des hypercars
début 2020, est maintenue sur la chaussée grâce à des pneus P Zero
sur mesure. Guido Carosio : « Il faut que le pneu fonctionne de 0 à
400 km/h, ce qui nous pose un défi. Il en est autrement en Formule 1
où les voitures ne roulent pratiquement qu’à grande vitesse, mais nous
intégrons beaucoup du savoir-faire acquis en F1 à nos pneus. »
De nombreux essais sont automatisés. En fin de compte, il incombe
pourtant à un être humain d’interpréter les chiffres, les données et
les courbes et d’en tirer les bonnes conclusions. Guido Carosio : « C’est
bien simple, au début, il y a une idée. Si elle se révèle bonne et prometteuse
aux essais, nous la développons davantage. Sinon, finito ! »
Un coup d’œil à l’atelier montre à quel point l’humain conserve toute
sa valeur. Cinq personnes y sculptent à la main de nouveaux designs
sur des pneus bruts. Le design est développé en CAO puis appliqué au
laser sur la pièce brute. Le travail à la main reste toutefois la méthode
la plus efficace pour élaborer les premiers prototypes. « Bien qu’une
machine en soit aussi capable, nous perdrions trop de temps à programmer
l’ordinateur », explique Guido Carosio pour décrire le travail
qui ne paraît anachronique que de prime abord. Le quintette crée
environ 1000 surfaces de pneu chaque année. Un design sophistiqué
peut prendre trois à quatre jours.
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camions. Notre gamme de produits comprend des systèmes de montage
pour des pneus conventionnels ainsi que pour les pneus de dernière
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