AUTOINSIDE Édition 9 – Septembre 2019
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PNEUS ET ROUES<br />
expérience incroyable au début de saison. Il n’y avait que 5 °C et je devais<br />
quitter le stand sur des pneus pluie froids. L’asphalte à Hockenheim est<br />
excellent. Il ne transmet que peu d’énergie aux pneus. Sur chaque tour,<br />
j’étais en retard de 30 secondes par rapport à la normale. Et si tu ne peux<br />
pas échauffer les pneus, ils ne peuvent pas améliorer leur adhérence. En<br />
tant que pilote, tu roules dans tous les sens sur la piste, comme sur des<br />
œufs. » En effet, dès qu’un pneu a été développé pour les performances et<br />
pour les circuits, il ne peut faire aucun compromis entre le confort, la praticabilité<br />
et la performance, contrairement à un pneu destiné à des voitures<br />
de tourisme. « La plage sur laquelle un pneu de course fonctionne est bien<br />
plus étroite. Si tu rends cette plage trop large, tu fais déjà un compromis.<br />
Comme nous utilisons en DTM le même pneu et la même configuration<br />
lors des qualifications et sur le premier longrun pendant la course, le choix<br />
des pneus reste une science », explique Nico Müller.<br />
Une science que le Suisse de 1,85 m maîtrise toutefois bien cette saison.<br />
« Au cours de la dernière saison, j’étais surtout performant lors des qualifications<br />
qui accordent aussi des points aux trois premiers en DTM. Cette<br />
année, je suis même meilleur sur les longruns dans les courses. » Audi<br />
a pris un risque. L’écurie a mis le pilote de 27 ans avec Felix Fechner, un<br />
ingénieur de course du même âge qui n’a commencé sa carrière dans ce<br />
métier qu’en 2018. Mais le pari a porté ses fruits jusqu’à présent. « Felix et<br />
moi nous entendons à merveille », déclare le Suisse véloce. La bonne relation<br />
qu’il entretient avec son ingénieur de course est-elle aussi importante<br />
que celle qu’il a avec son garagiste ? « La relation avec Felix est très étroite.<br />
Nous nous téléphonons trois à quatre fois par semaine. Même s’il n’y a pas<br />
de courses. Il y a toujours des sujets qui surgissent pour lesquels on a le<br />
sentiment qu’ils pourraient encore nous rapprocher », explique N. Müller,<br />
« cette relation ne devant pas uniquement tourner autour des sports mécaniques.<br />
En effet, mieux tu connais ton collègue et mieux tu sais comment<br />
il fonctionne, plus ce sera simple de réagir dans des situations difficiles. »<br />
La relation spéciale qui unit les deux jeunes « sauvageons » donne d’excellents<br />
résultats jusqu’à présent. « Nous avons toutefois encore beaucoup<br />
de potentiel, mais nous sommes assurément sur la bonne voie », constate<br />
le pilote Audi avec satisfaction.<br />
Au lieu de contempler les bolides DTM avec son ingénieur de course, Nico<br />
admire désormais sa voiture avec Sedat Sulkovic, le responsable de service<br />
Audi chez Amag Berne. Lors du dialogue de prise en charge du véhicule,<br />
qui dure environ 15 minutes, tous les détails qui doivent être réglés sur<br />
le Q8 peuvent être recensés sur une tablette. « Nous faisons le tour de la<br />
voiture avec le client, nous constatons les dégâts sur les jantes ou nous<br />
Nico Müller et Sedat Sulkovic ne constatent pas de dégâts et juste quelques mouches<br />
sur la face avant.<br />
Patrick Läderach, chef des ventes Audi chez Amag Berne, discute avec le pilote de<br />
course Nico Müller de l’état actuel des DTM.<br />
attirons son attention sur divers aspects », explique M. Sulkovic. « Comme<br />
l’indique le nom de dialogue de prise en charge, le logiciel mène un dialogue<br />
pour couvrir tous les points et j’obtiens en outre des conseils utiles<br />
concernant des idées et des services complémentaires potentiels que nous<br />
pouvons proposer au client. Il peut s’agir d’un nouveau flacon d’huile si<br />
nous constatons que le client roule beaucoup et qu’il pourrait en avoir besoin.<br />
» Le pilote DTM et le responsable de service Amag passent en revue<br />
le Q8, mais ils ne découvrent rien de spécial, hormis les nombreux débris<br />
de mouches sur la calandre. Nico Müller, qui attache de l’importance à<br />
l’entretien de sa voiture, offre donc un lavage à son SUV dans le nouveau<br />
tunnel de lavage de la concession Audi et déguste un autre espresso avant<br />
de prendre congé de son garagiste pour reprendre le chemin du circuit. <<br />
Son parcours : Nico Müller<br />
Le jeune homme de 27 ans commence sa carrière de sports mécaniques<br />
par le karting en 2004. En 2008, il passe en Formule Sport pour Jenzer<br />
Motorsport. Depuis 2012, le Thounois de 1,85 m met les gaz en Formule<br />
Renault 3.5 et depuis 2014, il pilote dans les Deutschen Tourenwagen<br />
Masters (DTM). Dans cette catégorie, il officie depuis la saison 2016 pour<br />
l’écurie d’Allgäu ABT Sportsline à bord d’une Audi. Nico Müller est connu<br />
pour son caractère bien trempé et pour sa ténacité qui ne le caractérisent<br />
pas que dans le sport. En privé, il vit depuis plus de trois ans avec<br />
Victoria Paschold, à la fois sportive et modèle de 28 ans, titulaire d’un<br />
doctorat. Le Thounois futé parle couramment cinq langues (allemand,<br />
anglais, français, italien et espagnol) et il lui arrive de jongler entre<br />
les stands pour se distraire de la course. Pour ses loisirs, il pratique le<br />
karting, le vélo et le ski et s’il n’était pas devenu pilote de course, il aurait<br />
étudié le commerce et les sciences du sport. www.nicomueller.ch<br />
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<strong>Septembre</strong> <strong>2019</strong> | <strong>AUTOINSIDE</strong>