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MARS 2021

PORTRAIT

L’immobilier demeure fort

PAR ADELINE JACOB

Certes, nul ne peut aujourd’hui prévoir l’impact de la pandémie de coronavirus sur le long

terme. Il est pourtant un secteur qui peut se rassurer. Malgré la violence de l’orage, l’immobilier

semble se frayer un chemin entre les gouttes, anticipant déjà les changements du monde d’après.

Sven Rein, président, et Jean-François Trapp, vice-président du conseil d’administration de

LuxReal ASBL, nous dressent le portrait d’un des secteurs les plus résilients de l’économie

luxembourgeoise.

Fédérer l’industrie

Depuis 2009, LuxReal connecte l’ensemble

des acteurs qui gravitent autour de

la sphère immobilière: promoteurs,

architectes, ingénieurs, gestionnaires de

fonds d’investissement alternatifs, avocats,

banques, cabinets d’audit, etc. Toute

entreprise ou professionnel du secteur

peut en devenir membre et profiter des

conférences proposées autour des tendances

de l’industrie ainsi que des événements

de réseautage organisés par l’ASBL pour

fédérer une communauté immobilière

interdisciplinaire. Au-delà, LuxReal établit

des groupes de travail et entretient des

contacts nationaux et internationaux pour

l’échange d’informations, de connaissances

et d’expériences et représente les intérêts

communs de ses membres au niveau

entrepreneurial et politique.

Dès les premiers jours de la crise, l’association

s’est décidée à tirer parti du numérique pour

maintenir les liens qu’elle s’efforce de tisser

entre ses membres. Par le biais de webinars,

elle s’est également appliquée à leur donner

des conseils sur la gestion de la crise. Elle

s’est par contre gardée de représenter les

intérêts de ses affiliés au niveau politique.

«Nous n’avons pas fait de lobbying auprès

du gouvernement parce qu’il n’y en avait

pas forcément besoin. Celui-ci est très

pro-économique et a pris des mesures sans

attendre, sans toutefois édicter de loi. Cela

a offert une certaine flexibilité qui a permis

aux parties professionnelles de trouver leurs

accords elles-mêmes dans bien des cas. Faire

du lobbying aurait été probablement contreproductif

dans ce contexte», remarque Jean-

François Trapp.

“Le Luxembourg

est un marché

extrêmement

résilient au niveau

immobilier”

Assurer la continuité

Contrairement à d’autres, le secteur de

l’immobilier a moins souffert de l’irruption

du coronavirus dans le pays. Bien sûr,

certains locataires ont reporté le paiement

de leur loyer; bien sûr, les bailleurs ont

été confrontés au gel temporaire sur

l’augmentation du loyer, mais la catastrophe

a été évitée. «L’industrie de l’immobilier

n’est pas complètement déconnectée

de l’économie réelle, ce n’est pas un

îlot isolé, nous le constatons d’ailleurs

dans l’immobilier commercial, mais le

secteur est particulièrement résilient au

Luxembourg», estime Jean-François Trapp.

Du point de vue des fonds, l’année écoulée

est d’ailleurs considérée comme très bonne.

«En dépit de la crise, de nouveaux fonds

d’investissement ont été créés et lancés

à travers le Luxembourg. Ces nouveaux

fonds, ainsi que les produits existants,

ont malgré tout attiré de nouveaux capitaux.

Les taux d’intérêts sont actuellement

tellement bas qu’il faut investir dans des

classes d’actifs qui génèrent du rendement,

et l’immobilier en fait partie. Résidentiel,

bureaux, logistique, hôtellerie, la diversité

est telle que les investisseurs peuvent

aisément étaler les risques. La part

d’allocation d’actifs dans l’immobilier

est en constante augmentation, ce

qui pousse au lancement de nouveaux

produits. Le Luxembourg étant

un marché leader pour les fonds

d’investissements en général,

il bénéficiera de cette

tendance à court, moyen

et long termes»,

considère Sven

Rein.

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