volume 2 - Robert Bedrosian's Armenian History Workshop

Ambrose Pard on Mummy. 387
loathsome diseases, and these they prepared and in due
course sold as genuine miimM. The proof for this statement
is found in the very interesting " Discourse " on
mummy and the unicorn, by Ambrose Par6 (born 1517,
died 1590), who sets down in writing the facts which he
obtained from Gui de la Fontaine, the celebrated physician
of the King of Navarre.^
* See Discours d'Ambroise Pare, Paris, 1582, pp. 7 and 8 : " Depuis
nagueres devisant avec Gui de la Fontaine, Medecin celebre du Roy
de Navarre, sachant qxi'il avoit voyag6 en Egypte et en la Barbarie,
ie le priay me faire participant de ce qu'U avoit apprins de la Licome,
et de la Mumie : II me dist que c'estoient toutes bayes ce qu'on
bruyoit par d&^k de la Licome, et que jamais n'en avoit rien sceu
descouvrir. Et quant k la Mmnie, qu'estkt I'an mil cinq cens soixante
quatre en la ville d'Alexandrie d'Egypte, il ouyt dire qu'il y avoit
un Juif, qui en faisoit grand trafic : En la maison duquel allant, le
supplia de luy vouloir monstrer les corps mumiez. Ce qu'il feist
volontiers, et luy ouvrit un magazin, ou il y avoit plusieurs corps entassez
les uns sur les autres. Iceluy priant derechef le Juif de luy vouloir
dire oii il avait recouvre ces corps, et s'ils se trouvoient comme en
avoient escrit les anciens, ^s sepulcres du pays ; ledict Juif en se
mocquant de cette imposture, se print k rire, I'asseurant, et affermant
qu'il n'y avoit point quatre ans, que tons les diets corps qu'il voyoit
Ik (en nombre de trente ou quarante) U les preparoit luy mesme, et
que c'estoient corps d'esclaves, ou autres personnes. Ledit de la
Fontaine luy demandant encore, de quelle nation, et s'ils n'estoient
point morts de mauvaise maladie, comme de lepre, verole, ou peste :
il luy respondit, qu'U ne se soucioit point d'oii Us fussent, ny de quelle
mort ils estoient morts, ou s'Us estoient vieils ou jeunes, masles ou
femelles, pourveu qu'il en eust, et qu'on ne les pouvoit cognoistre
quand ils estoient embaumez. Encore luy dist, qu'il s'esmerveilloit
grandement comme les Chrestiens estoient tant frians de manger les
corps des morts. Ledit de la Fontaine I'importunant de luy declarer
la fa^on qu'il tenoit a les embaumer, dist qu'il vuidoit le cerveau et
les entraiUes, et faisoit de grandes incisions au profond des muscles,
et apres les remplissoit de poix indee [sic], appellee asphaltite, et
prenoit des vieux linges trempez en ladite Uqueur, et les posoit dans
lesdites incisions ; apres bandoit chacune partie separ^ment : et estans
ainsi bandez, enveloppoit tout le corps d'un drap tremp6 semblablement
k ladite liqueur : lesquels ainsi accoustrez, les mettoit en certains
lieux, ou il les laissoit pour confire deux ou trois mois. Finalement
ledict de la Fontaine disant, que les Chrestiens estoient donques bien
trompez de croire que les corps mumiez fussent tirez des sepulcres
anciens des Juifs : le Juif luy feist response, qu'il estoit impossible que
I'Egj^te eust peu foumir de tant de milliers de corps, qui ont esti
enlevez depuis que ceste ceremonie a est^. Car de dire auiourd'huy
2 c 2