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VOL. IV (XXI) 2009 - Departamentul de Filosofie si Stiinte ale ...

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13 LA SPECIFICITE DES CONCEPTS DES SCIENCES SOCIALES<br />

Caractéristiques Composants<br />

Relations<br />

constants (ou non) constantes (ou non)<br />

Types<br />

systèmes<br />

<strong>de</strong><br />

Mécaniques c c<br />

Biologiques ? c<br />

Sociaux ? ?<br />

(c = constant; ? = variable)<br />

Grâce à cette <strong>si</strong>tuation, les systèmes mécaniques présupposent<br />

stabilité et équilibre, ce qui permet un haut <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> mathématisation et<br />

l'utilisation par excellence <strong>de</strong>s concepts quantitatifs. Les systèmes<br />

biologiques sont moins déterminés, leur mathématisation étant plus<br />

restreinte, ce qui implique une aire réduite pour les concepts quantitatifs et<br />

l'utilisation plus exten<strong>si</strong>ve <strong>de</strong>s concepts qualitatifs. Dans le cas <strong>de</strong>s systèmes<br />

sociaux, la mathématisation est pos<strong>si</strong>ble seulement <strong>si</strong> nous assumons<br />

l'hypothèse que soit les composants restent constants pour un certain<br />

temps, soit les relations d'entre eux ne changent pas dans un certain<br />

intervalle <strong>de</strong> temps. C'est pourquoi pour les systèmes sociaux prédominent<br />

les concepts qualitatifs et ceux quantitatifs peuvent ètre employés <strong>de</strong><br />

manière conditionnelle.<br />

Sans doute, les discus<strong>si</strong>ons sur la <strong>si</strong>tuation <strong>de</strong>s concepts <strong>de</strong>s sciences<br />

soci<strong>ale</strong>s sont marquées par la controverse centr<strong>ale</strong> <strong>de</strong> la philosophie <strong>de</strong>s<br />

sciences soci<strong>ale</strong>s, celle entre les avocats <strong>de</strong> la "science unifiée" (<strong>de</strong> Comte,<br />

Durkheim et Mill jusqu'à Hempel et Nagel) et les défenseurs d'une<br />

"verstehen<strong>de</strong> science soci<strong>ale</strong>" (<strong>de</strong> Dilthey, Weber et Gadamer jusqu'à Winch,<br />

Taylor et autres). Si les premiers soutiennent que le progrès <strong>de</strong>s sciences<br />

soci<strong>ale</strong>s ne peut pas avoir lieu en l'absence <strong>de</strong> l'adoptation <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s et<br />

<strong>de</strong>s standards <strong>de</strong>s sciences naturelles, ceux <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième catégorie<br />

soulignent que la nature <strong>de</strong>s objets d'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sciences soci<strong>ale</strong>s ne peut<br />

pas adopter la logique <strong>de</strong>s sciences naturelles, car la compréhen<strong>si</strong>on ne<br />

peut pas être formalisée (voir aus<strong>si</strong> Apel, Karl-Otto, 1979).<br />

Vis-à-vis <strong>de</strong> cette dichotomie traditionnelle tranchante, <strong>de</strong> nos jours le<br />

nombre <strong>de</strong> ceux qui soutiennent la complémentarité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong><br />

sciences et <strong>de</strong>s méthodologies utilisées semble être <strong>de</strong> plus en plus grand.<br />

Si l'adoptation <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la phy<strong>si</strong>que dans les sciences politiques,<br />

économiques et même dans celles humanistes s'est produite avec un certain<br />

enthou<strong>si</strong>asme même du XVIII-e <strong>si</strong>ècle (Renan, Ernest, p. 207), on reconnaît,<br />

entre temps, que dans les sciences naturelles aus<strong>si</strong> on a besoin d'un effort<br />

<strong>de</strong> compréhen<strong>si</strong>on et d'interprétation, car, par exemple, la manière dont on<br />

fon<strong>de</strong> et on teste les axiomes <strong>de</strong> la science naturelle "ne diffère trop" <strong>de</strong> la<br />

manière <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r et <strong>de</strong> tester les axiomes éthiques (Einstein, Albert, 1992,<br />

p. 291). La reconnaissance d'un monisme méthodologique <strong>de</strong> la science<br />

semble ne plus être un problème aujourd'hui (Trigg, Roger, 1993). De plus,

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