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VOL. IV (XXI) 2009 - Departamentul de Filosofie si Stiinte ale ...

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50 TRADUCTION ET ETRANGETE<br />

la suite nous essayerons <strong>de</strong> montrer qu’est que la traduction pour H.-G.<br />

Gadamer et pour P. Ricoeur, et comment engage-t-elle la liaison avec<br />

l’étrangeté.<br />

Il convient <strong>de</strong> s’arrêter sur le logos grec qui permet d’envisager<br />

l’échange langagier d’une façon du<strong>ale</strong>: d’une côte le dialogue <strong>de</strong> “l’âme avec<br />

soi-même”, la pensée, pour le dire comme Platon, et <strong>de</strong> l’autre côte le<br />

discours qui néces<strong>si</strong>te l’articulation dans la parole. Pour Gadamer, cette<br />

<strong>de</strong>rnière forme <strong>de</strong> dialogue qui est le discours 1 [soit oral, soit écrit] se fon<strong>de</strong><br />

sur une base commune entre les participants, sur ce qu’il appelle la<br />

“capacité <strong>de</strong> visualisation” (Anschaulichkeit) du langage. En effet, c’est le<br />

langage qui ‘voye’ en temps que les partenaires du dialogue sont amène l’un<br />

vers l’autre. Il s’agit ici du fait que la compréhen<strong>si</strong>on ne peut pas être<br />

séparée <strong>de</strong> l’écoute et aus<strong>si</strong> le <strong>de</strong>ux sont donne par l’immédiateté du<br />

langage. Le “entre-nous” que le langage crée implique une sorte <strong>de</strong><br />

détachement du soi. Les mots qu’on croye comme le notre appartient a<br />

l’autre du moment où on les articule pour son entente. “Le mot qui a été<br />

prononce n’est plus le mien, mais se trouve livre a l’écoute. Le mot prononcé<br />

appartient a celui qui l’écoute”. Mais il est évi<strong>de</strong>nt que pour se comprendre,<br />

les interlocuteurs doivent s’exprimer dans la même langue. C’est <strong>de</strong><br />

l’impos<strong>si</strong>bilité <strong>de</strong> le faire, que le traducteur reçoit sont tache. Quelle est cette<br />

tache aux yeux <strong>de</strong> Gadamer?<br />

Avant tout chose, l’acte <strong>de</strong> la traduction présuppose la distance entre<br />

ce qui est dit/écrit et la forme dans laquelle c’est délivré a l’écouteur/ lecteur.<br />

Gadamer exclue l’idée que la traduction <strong>si</strong>gnifie dire la même chose 2 car<br />

traduire <strong>si</strong>gnifie pour lui interpréter. Pour rendre le sens d’une langue en<br />

l’autre, le traducteur doit choi<strong>si</strong>r la meilleure manière sans trahir ce qu’un<br />

interlocuteur veut transmettre, il faut trouver le plus représentatif mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> le<br />

faire dans un contexte nouveau. Ce contexte nouveau, <strong>de</strong> sa propre langue<br />

s’impose sur le sens initial en se l’appropriant. La “route” entre le texte<br />

source et le texte d’arrivée est détermine par l’acte <strong>de</strong> l’interprétation, dont le<br />

traducteur sait que le sépare <strong>de</strong> l’original. Cette acceptation d’une<br />

“conscience douloureuse <strong>de</strong> la distance” <strong>de</strong> l’original est indispensable ayant<br />

pour but <strong>de</strong> “franchir l’abime qui sépare les langues” (1996: 408-409). Mais<br />

au même temps la difficulté qui advient dans le processus <strong>de</strong> traduction n’est<br />

que une autre face <strong>de</strong> la difficulté <strong>de</strong> dévoiler le sens, une face plus acute.<br />

Car affronter l’étrangeté n’est seulement une néces<strong>si</strong>te qui s’impose dans la<br />

1<br />

Il faut préciser que Gadamer favorise la conversation comme forme <strong>de</strong> discours:<br />

“La voix humaine n’est pas seulement un cri, mais elle dit quelque chose[...] La<br />

liberté véritable <strong>de</strong> l’homme con<strong>si</strong>ste justement a pouvoir <strong>si</strong>gnifier ceci ou cela,<br />

prêter l’oreille a ceci ou cela, mais aus<strong>si</strong> savoir fermer l’oreille. Pour cela fait partie<br />

<strong>de</strong> la puissance d’appel du mot […] Il n’y a pas que les sons mais il y a aus<strong>si</strong> toute la<br />

gestuelle <strong>de</strong>s interlocuteurs qui doit contribuer a former une unicité convaincante. La<br />

ou cette unicité fait défaut on ne se comprend pas.” (2004:71).<br />

2<br />

Eco rénvoye à Gadamer et à Ricœur pour présenter la perspective herméneutique<br />

sur la traduction

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