VOL. IV (XXI) 2009 - Departamentul de Filosofie si Stiinte ale ...

ANALELE UNIVERSITĂŢII DE VEST DIN TIMIŞOARA
SERIA FILOSOFIE ŞI ŞTIINŢE ALE COMUNICĂRII
VOL. IV (XXI), 2009
ISSN 1844 – 1351 (online)
ISSN 1842 – 6638 (print)
TRADUCTION ET ETRANGETE
Andreea NAGY
Employant une regarde herméneutique, il serait naïf d’insister sur le
fait que l’homme est doué du logos, que via langage se réalise la
compréhension qu’on a du monde et de nous mêmes. En posant la question
du sens, l’herméneutique philosophique renvoie à la pluralité des langues
pour rendre plus compréhensible l’ouverture vers l’autre. “Le langage est le
milieu dans lequel se réalisent l’entente entre les partenaires et l’accord sur
la chose même” écrit Gadamer (1996:406). On voit tout d’emblée qu’il ne
s’agit pas de percevoir le langage comme un instrument ou comme une
ressource de l’individu. Même si, parfois, on se mit en gage dans une
conversation, celle-ci reste sur les a posteriori: sans l’avoir on ne peut pas
évaluer ou prévoir des résultats. Donc communiquer signifie accepter que le
langage a une “vérité propre” qui relie l’homme au monde, qu’il est le lieu (et
non une outille) ou se forme le rapport avec les autres et avec soi-même.
Mais est qu’on peut comprendre le langage en ignorant la multiplicité des
langues? Comment advient le transfère du sens entre les langues?
Comment se réalise l’entente entre partenaires qui parle de langues
différents? Autrement dit, qu’est-ce que traduire? Le mot traduction vient de
Latin trasfero, transfere, translatum et signifie transfère ou changement.
Dans une large acceptation, traduire signifie transférer le sens d’une langue
a l’autre. L’acte de la traduction implique au moins trois acteurs: le texte de
départ (source) avec son auteur, le texte d’arrivée (target) avec son lecteur
et, déchiré entre le deux, le traducteur comme interprète et médiateur. Dans